« Je suis passé de numéro 1 à moins que rien », confie Yan Marillat. Dimanche, le gardien de Nîmes, écarté du groupe pro depuis quelques semaines, publiait un texte à l'attention de ses supporters sur son compte Twitter. Il y exposait, en une quinzaine de lignes, les raisons de son mal-être. « Il faut savoir que beaucoup de promesses m'ont été faites en fin de saison et n'ont pas été respectées, tout le monde se renvoie la balle sans être honnête », pouvait-on notamment y lire. Victime d'une rupture des ligaments croisés le 15 septembre 2017 contre Auxerre (3-0, en Ligue 2), l'ex-gardien titulaire des Crocodiles, écarté du groupe pro depuis la fin de saison, est devenu indésirable.

Une condition qu'il considère comme injuste et qui l'a poussé à demander publiquement des explications à sa hiérarchie. « Après ma blessure, les dirigeants m'ont dit qu'ils voulaient que je fasse le maximum pour revenir le plus vite possible. Deux mois après, ils m'avaient même dit qu'ils me prolongeraient (son contrat) au bout d'un mois, à mon retour. Aux entretiens individuels, en mai, il a été décidé que je ne partirais pas en vacances et que je m'entretiendrais avec un préparateur physique. Mais deux jours avant la reprise, j'ai reçu un appel du directeur sportif, lequel m'a dit?: "On a un club pour toi, Châteauroux (Ligue 2). Ça fait un an que tu n'as pas joué, on aimerait bien te prêter." » Après sa bonne saison à Clermont (Ligue 2), Paul Bernardoni, sous contrat avec Bordeaux, a rejoint le Gard en prêt cet été. « J'ai été convoqué le jour de la rentrée. On m'a averti de la décision du club de faire venir un autre gardien, relate Marillat. Le coach m'a dit qu'on lui avait bien forcé la main pour accepter cette décision. »


Agacé par l'évocation de la situation du joueur, visiblement lassé par les différents problèmes de gestion rendus publics depuis la fin de saison dernière (prolongations tardives de contrats au printemps, accord sur les primes cet été, situation contractuelle d'Umut Bozok), le directeur sportif, Laurent Boissier, n'a pas souhaité s'exprimer sur ce cas. Plus loquace, son entraîneur, Bernard Blaquart, qui dément formellement au sujet de Bernardoni, réfute toute idée de promesse non tenue : « Jamais on ne lui a promis qu'il serait numéro 1. En fin de saison, on monte en L 1, il n'a pas joué depuis presque un an, on lui a dit qu'il serait la doublure de Valette, si on ne recrutait pas d'autre gardien. Sachant qu'il n'accepterait pas d'être numéro 2, on lui a dit qu'on ne le garderait pas comme tel. »

Mais, au-delà du raisonnement sportif, le technicien, qui connaît son joueur depuis qu'il l'a eu en préformation à Grenoble il y a dix ans, justifie la mise à l'écart par « un autre élément venu s'ajouter pendant l'été à son casier. Le club a été prudent. » S'il refuse de donner plus de précisions, l'entraîneur pourrait faire référence à une agression survenue en 2014 et ayant provoqué l'invalidité permanente d'un homme, pour laquelle le gardien a été pénalement condamné en appel à deux ans de prison (dont un avec sursis) le 25 avril.


Toutefois, selon l'entourage du joueur, le club aurait été mis au courant de l'affaire dès l'arrivée de Marillat au NO (2015), puis lors du jugement en première instance (2016). Marillat aurait alors reçu le soutien des dirigeants, « qui se servent aujourd'hui de l'affaire ».« La rupture des ligaments croisés, O.K., ce n'est pas de sa faute, reprend Blaquart, qui, lui, n'a pris connaissance de son problème judiciaire qu'en juin. Mais il faut aussi regarder son cursus. Il s'est fait virer d'un peu partout avant d'arriver, ensuite, il y a un an et demi, il se blesse en passant à travers une vitre... c'est un garçon très attachant, mais son parcours est trop rempli d'accidents. Son comportement fait qu'il n'est pas fiable. »


L'entraîneur l'assure : Marillat, dont le contrat avec Nîmes expire à la fin de la saison, ne reviendra pas dans le groupe. À deux jours d'entamer leur Championnat, à Angers, et après avoir menacé de faire grève la semaine dernière à la suite d'une incompréhension autour de leurs primes, les joueurs peuvent-ils être perturbés par ce nouveau mouvement de houle au sein du club ? « Il faut de la sérénité. Si on n'est pas costauds, si on ne se serre pas les coudes, si le club n'est pas bien organisé, ce sera compliqué », souffle Blaquart. Mais, s'il se plaint des « dysfonctionnements » dans l'administratif et le management de son club, le coach se veut confiant dans la capacité de ses joueurs à faire abstraction du contexte : « Il y a un groupe phénoménal, un noyau dur de joueurs qui sont là depuis trois ans, qui ont connu des moments difficiles mais possèdent une mentalité extraordinaire. C'est ça, la force de Nîmes. »

Il porte le maillot du Stade.
Perso, je préférerais un jeune du cru qu'un type au passé douteux !

on s en fou il ne verra que Kerlaurant ..

Alors pourquoi le prendre ? Autant garder Jauny comme 3eme gardien.