J'ai pas son nom, mais j'ai honte pour lui, un gros ZERO a l'Equipe pour son EDITO
Je vous ai mis celui de Football365, qui est quand meme plus classe.
ZIZOU, je t'aime, y'a une petite pointe de Canto en toi quand meme.
PANORAMIC
L’EDITO DE PATRICK CHENE :
Tellement humain
lundi 10 juillet 2006 - 02 h 48 - Patrick CHÊNE
Je m’étais persuadé que même en cas de défaite, j’allais passer une belle soirée. Mais ma soirée n’a pas été belle. Refroidie par la sortie manquée de Zidane. Mais si ce coup de tête là est déplacé et condamnable, il n’est pas impardonnable.
Même si, comme vous sans doute, j’aime le foot, l’équipe de France et ses joueurs, je dois vous avouer qu’en entamant cette finale, je m’étais persuadé que même en cas de défaite, j’allais passer une belle soirée. Alors, pensez, être battu avec tous les honneurs après avoir dominé la dernière heure et sur un tir au but qui frappe la barre, c’était bien un scénario qui permettait de voir la vie en bleu quand même. En se rappelant avec un peu de philosophie qu’il y a moins de deux semaines, on aurait signé des deux mains pour une sortie face au Brésil en quarts de finale.
Mais ma soirée n’a pas été belle. Refroidie par la sortie manquée du champion qui a marqué quelques unes de mes plus belles années. Un être exceptionnel que j’ai eu occasion de croiser quelques fois et dont j’ai pu sentir et vérifier l’exceptionnelle richesse. Non, je ne connais pas beaucoup d’hommes reconnus comme les meilleurs du monde dans leur catégorie qui vous inspirent deux mots : générosité et humilité. Dans une société arrogante qui construit des pseudo stars à coup de télé qui se dit réalité, Zidane avait un vrai goût de fraîcheur. Il allait sacrément nous manquer. Et voila que le dénommé Materazzi a croisé sa route.
L’histoire ne dit pas encore les mots qu’a prononcés l’Italien. Ils devaient avoir cette sonorité qui déclanche les bagarres dans les quartiers chauds. Là où l’on ne laisse pas passer l’insulte suprême sans la laver. Là où certains mots ont un sens. Interdit. Mais j’arrête là. Je vais commencer à justifier ce geste coupable. Car ce coup de tête là est déplacé et condamnable. Mais pas impardonnable. Donnons aussi du sens aux mots.
Zinédine, nous l’avons déjà pardonné. Parce que si c’est un « dieu » du football, c’est un homme aussi. Qui nous ressemble. Capable lorsqu’il est dépassé par une émotion de faire une belle connerie. Je laisse ceux qui n’en ont jamais fait lui jeter les pierres et je pense simplement à sa tristesse. A sa sortie ratée. En me persuadant que, quand les images du geste coupable auront fini de faire le tour de la planète, on pourra ne se souvenir que des bons moments. Il y en a eu tellement…
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