Une ambiance délétère
Que la responsabilité de Thierry Goudet et des joueurs, chez qui la prise de conscience n’est pas forcément uniforme, soit engagée dans cette situation sportive assez alarmante est une évidence. Mais est-ce réellement la seule, comme certains au sein du club aimeraient le faire croire ? Non. Les joueurs brestois et leur coach ont eu beau, semaine après semaine, se réfugier dans le travail pour essayer de trouver les solutions à leurs problèmes sur le terrain, ils n’ont pu être insensibles au climat de plus en plus délétère qui règne au sein du club depuis la fin de l’été et qui a sans doute quelque part une incidence sur les performances. Le clivage était déjà net à l’intersaison entre Thierry Goudet et Philippe Goursat, lorsque le premier nommé tint à avoir seul le choix des joueurs à garder et à recruter que l’ancien dirigeant d’Angoulême exerçait, pour une grande part, depuis son arrivée au club en 2003. Il s’est transformé en fossé entre les deux hommes, quand, à la mi-septembre, le coach stadiste demanda et obtint de la direction du club que le manager général ne figure plus sur le banc de touche et ne prenne plus part aux déplacements. Une décision appliquée à partir du derby à Guingamp, le 18 s eptembre.

Crever l’abcès
Depuis, la fracture, vite très visible à l’intérieur du club entre les pro-Goursat et les pro-Goudet, n’a cessé de s’élargir. Au point que Philippe Gou rsat, rendu amer par la privation de ses attributions sportives et soutenu par une petite garde prétorienne, n’a plus caché en coulisses son hostilité à Thierry Goudet et son souhait de le voir remplacé au poste d’entraîneur. Ce désir a été exprimé nettement auprès de dirigeants majeurs du club, juste après l’élimination peu glorieuse en Coupe de France face aux Sables-d’Olonne, le samedi 25 novembre. Mais, deux jours plus tard, le conseil d’administration du club renouvelait sa confiance à Thierry Goudet. Comme nous l’a confirmé Michel Jestin, juste avant son départ pour un voyage d’affaires d’une quinzaine de jours au Brésil qui s’achèvera le 14 décembre. Mais l’ambiance est désormais devenue si lourde, si pesante au Stade Brestois (ce que n’ont pas manqué de faire remarquer deux groupes de supporters dans un petit communiqué vendredi soir) que l’abcès devra être crevé rapidement et non pas en fin de saison. C’est aussi à ce prix que Brest parviendra à décrocher son maintien en Ligue 2.

Yvon Joncour

Soulignons aussi l'excellent article de Steven Le roy dans le TLG d'hier.
Sans langue de bois. Bravo !

Soulignons aussi l'excellent article de Steven Le roy dans le TLG d'hier.
Sans langue de bois. Bravo !

Signalons tout de même que ce n'est pas aujourd'hui que les journaux se réveillent. Ouest France et Steven Le Roy pour le Télégramme avaient déjà fait part de leurs doutes depuis pas mal de temps.

Pour ma part, j'estime que c'est le responsable de ce recrutement désastreux qui doit jailler. Goudet