Il est marrant le petit Moati...

Si on compare les montants non perçus annoncés dans son article par rapport au budget du SB29 (30M€) et à celui du PSG (530 à 637M€) on peut faire le calcul bête et méchant que ces sommes non perçues représentent:

5,07% du budget pour Brest
3,04% à 2,53% du budget pour le PSG

Donc quand il insinue que Le Saint peut facilement ouvrir sa gueule parce que son club n'est pas le plus à plaindre, qu'il analyse les choses dans leur ensemble et pas juste sur un seul et unique chiffre.

Ce qui est sur c'est que si le championnat se fige à la 28ième journée, le Stade Brestois ne fait pas une mauvaise affaire. 14ième juste avant une série de match contre les cadors du championnat. On ne saura jamais quels auraient été les résultats, mais le risque était certain.

Pourquoi "on ne saura jamais" ?? La France aura été attaquée à la bombe atomique, ou les M'Bappé et Charbonnier mobilisés sur la ligne Maginot je dis pas mais là... J'espère bien qu'elle se terminera quand ce sera possible, sinon cela ne rime à rien franchement. Ils vont quand même pas attribuer des montées, descentes, titres sans finir les 10 matchs non ??
Ce serait hallucinant, juste à cause d'histoires de calendrier droits TV, le foot est complétement à la masse...

Ce qui voudrait dire reprise des entrainements début mai? ça paraît limite quand même..

Le président brestois ne rencontre aucun soutien chez ses homologues de L1 sondés par « L’Équipe ». Ceux qui se prononcent partagent une volonté commune de terminer la saison.

De son point de vue, « c’est la fin, la saison ne peut pas reprendre ». Il parle même de « grave erreur » qui « gâcherait l’image du football » à vouloir relancer à tout prix un Championnat suspendu depuis le 13 mars. Dans notre édition de samedi, Denis Le Saint était le premier à briser le tabou d’un arrêt définitif de la saison 2019-2020 de Ligue 1. Trois jours plus tard, il est toujours le seul au sein des présidents du Championnat. Et à écouter ces derniers, ce n’est pas tout de suite que son point de vue trouvera un écho. Jean-Michel Aulas a admis que « sur le fond, ce qu’il dit est sensé », mais « derrière, il y a l’enjeu économique de 39 autres clubs, qui est encore plus important ». Au sein des présidents de L1, on doute d’ailleurs que la position de Le Saint eût été la même si le Stade Brestois n’avait pas déjà perçu 91 % de ses droits télé pour la saison en cours : la tranche que les diffuseurs n’avaient pas encore réglée était relative à la « notoriété » de chaque club, et le club finistérien était celui qui allait percevoir le moins d’argent (1,5 M€, contre 16,1 M€ pour le Paris-SG)…
L’impact budgétaire au centre des préoccupations

De Marseille à Bordeaux, les présidents de Ligue 1 privilégient le scénario d’une reprise, à contre-courant du discours de Le Saint. « Même s’il faut décaler la saison jusqu’au 31 août ou au-delà, il est absolument indispensable de terminer la saison, assure le Messin Bernard Serin. Il reste un quart des cinq grands Championnats à disputer. Or, un quart des droits télé de ces cinq Ligues représente la somme d’environ 2 milliards d’euros ! Et outre l’aspect financier, ce ne serait de toute façon pas équitable sportivement. » « Si on arrête, on perd tous beaucoup d’argent et on se met en danger par rapport à la possibilité de disputer les Coupes d’Europe, ajoute Nicolas Holveck, le néo-président de Rennes, en référence aux menaces de sanctions déjà émises par l’UEFA pour les clubs des Championnats n’allant pas à leur terme. « Je comprends la position du président de Brest, poursuit Holveck. Vu l’état sanitaire actuel, il n’y a pas l’esprit à rejouer au foot. Mais il faut aussi défendre notre activité économique, penser aux milliers de personnes qu’elle emploie et aux prestataires qui en dépendent. » Le vice-président de l’AS Monaco Oleg Petrov est sur la même ligne : « Pour des raisons sportives et économiques, notre volonté, ferme, est de reprendre la saison et de terminer le Championnat, dans des conditions raisonnables bien sûr. La santé reste la priorité et je ne veux pas me positionner sur un calendrier : c’est la situation sanitaire qui va le déterminer. »

Le Dijonnais Olivier Delcourt reconnaît un point sur lequel « Denis Le Saint n’a pas tort » à penser à la saison prochaine : c’est que « si on attend trop, qu’on perturbe le calendrier de la saison prochaine et qu’au final, on n’arrive pas au terme du Championnat, au lieu d’avoir une saison perturbée on en aura deux ». Pour Bernard Joannin, le président d’Amiens, « il est important de se donner des dates butoirs : la date du lancement de la saison 2021 dans le cadre de nos accords avec nos diffuseurs 2020-2021 ; la date butoir de la fin de la saison 2019-2020 ; et la détermination de la période de coupure. Mais caler ces trois points dépendra naturellement de l’évolution de la pandémie ».

Le Niçois Jean-Pierre Rivère a déjà évoqué une solution en cas de reprise tardive, celle de démarrer la saison prochaine en février. « C’est une idée intéressante, mais cela conduirait à une impasse budgétaire de six mois qui serait très difficile à encaisser », relève Serin. Plusieurs dirigeants ne souhaitent, eux, rien évoquer. « Je ne donne pas mon avis quand je ne maîtrise pas les inconnues d’une équation, répond Olivier Sadran (Toulouse). Aujourd’hui, je n’en maîtrise aucune : ni le montant que les diffuseurs donneront, ni les montants futurs, ni la date d’une éventuelle reprise de l’entraînement... » « Les bonnes décisions se prendront au bon moment, résume Julien Fournier, le directeur général de Nice. Personne ne sait ce qu’il va se passer. »

Ce qui est sur c'est que si le championnat se fige à la 28ième journée, le Stade Brestois ne fait pas une mauvaise affaire. 14ième juste avant une série de match contre les cadors du championnat. On ne saura jamais quels auraient été les résultats, mais le risque était certain.