Phev... a part la bourse et l'immobilier tu fait autre chose dans ta vie? quand tu baise ta femme tu lui parle de bulles spéculatives aussi???

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France, triple bulle !
En dépit de la douceur du climat et de l’instabilité préélectorale, les Français n’ont quasiment pas « désaltéré » leur soif de consommation. Depuis quatre ans soutenus, celle des ménages devrait donc conserver son rôle de garde-fou du pire en 2007. Pour autant, ne soyons pas dupes : cette fièvre acheteuse reste portée par un recours massif au crédit (rythme annuel proche de 10 %). Avec un taux d’endettement de 68 % de leur revenu (un niveau historiquement élevé), les Français prennent donc des risques importants. Pour l’instant supportables, ils pourraient devenir dangereux, voire dramatiques, dans les mois à venir, notamment pour les ménages les plus modestes. Car cette bulle de l’endettement a laissé gonfler une bulle immobilière et, dans le même temps, une bulle de consommation (notamment en matière d’équipement du logement). Or, de par la flambée des prix immobiliers et l’augmentation des taux d’intérêt passée et à venir, la demande de logements va baisser fortement (c’est entamé). Les mises en chantier, souvent passées sous silence, chutent à - 13 %, contre + 20 % il y a tout juste un an ! De même, les prix des logements anciens devraient bientôt baisser, de l’ordre de 5 à 10 % dans les douze mois à venir. Il est malheureusement inévitable que la triple bulle (endettement, immobilier, consommation) se dégonfle au cours de l’année 2007. D’un point de vue statistique, ce phénomène impliquera une croissance annuelle de la consommation de 2 % et d’environ 1,7 % pour le PIB, avec une hausse de l’emploi d’à peine 0,8 %. Après avoir été dixième de la zone euro en 2006 en termes de croissance, la France pourrait donc passer à la dernière place en 2007. Tout un programme...

Marc Touati, président de l’Association pour la connaissance et le dynamisme économiques (www.acde.biz)

Commerce: Pékin dénonce vivement la nouvelle pression américaine

La Chine a vivement dénoncé samedi la nouvelle pression américaine sur sa politique commerciale, critiquant "l'unilatéralisme" des Etats-Unis après la décision de Washington d'imposer des sanctions sur les importations chinoises de papier couché.

"Cette décision américaine va à l'encontre du consensus entre les dirigeants des deux pays pour régler les litiges par la voie du dialogue", a jugé samedi le porte-parole du ministère du Commerce, Wang Xinpei.

"Le gouvernement chinois exprime à cet égard son vif mécontentement", a-t-il ajouté, appelant "les Américains à revoir la décision et à la corriger dès que possible".

Pour Mei Xinyu, de l'Académie chinoise du commerce international et de la coopération économique, dépendant du ministère, les Américains font erreur, car "cette industrie (du papier couché) ne bénéficie pas tellement de subventions".

"Les Etats-Unis sont fidèles à leur unilatéralisme", dit-il.

Les autorités américaines affirment que les exportateurs chinois ont reçu des subventions publiques allant de 10,90% à 20,35% sur ce produit utilisé notamment pour les tirages sur papier des photos numériques et ont décidé d'imposer en retour des droits compensatoires équivalents sur les importations chinoises de papier couché entrant aux Etats-Unis.

Washington a déjà déposé plainte début février devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les subventions publiques chinoises à plusieurs secteurs industriels, dont celui du papier.

Cette plainte a marqué une inflexion, car jusqu'à présent, Washington avait privilégié le dialogue.

En décembre, les services de la représentante américaine au Commerce (USTR) Susan Schwab avaient annoncé la couleur, menaçant d'avoir recours à "tous les outils rendus disponibles par l'adhésion de la Chine à l'OMC", en 2001, si la voie de la négociation était infructueuse.

Pour Hu Xingdou, spécialiste des questions économiques à l'Institut de technologie de Pékin, à l'approche de l'élection présidentielle américaine de novembre 2008, la pression ne va pas aller en diminuant.

"Cette décision de protection commerciale des Etats-Unis n'est pas conforme à l'accord de l'OMC. L'année prochaine, ce sera l'élection présidentielle, le gouvernement est sous la pression des syndicats et cherche à obtenir le soutien des +cols bleus+ (ouvriers de l'industrie)", explique-t-il à l'AFP.

"L'accroissement des produits à bas prix chinois qui affectent le marché intérieur américain et conduit à une certaine perte d'emplois est en fait le résultat inévitable de la globalisation. La décision d'appliquer des droits compensatoires est injuste", juge-t-il.

Cependant, Hu Xingdou estime que la Chine a aussi sa part de responsabilité et doit "repenser son modèle d'exportation commerciale" et "changer sa politique de remise de taxes".

"Il faut changer les exportations de produits basés sur les prix bas et l'utilisation forte de main-d'oeuvre en faveur de celles de produits ayant recours à la technologie et à haute valeur ajoutée", estime-t-il, ajoutant: "On ne peut pas seulement rechercher la quantité des exportations".

Les délégations américaines, qui se sont succédé ces derniers mois en Chine, ont appelé également Pékin à plus de réformes dans le domaine financier pour obtenir une plus grande flexibilité du yuan, accusée d'être sous-évaluée et de favoriser les exportations du géant asiatique, sans guère de résultats.

En 2006, les Etats-Unis ont connu un déficit commercial record avec la Chine, 232 milliards de dollars, soit plus du quart du déséquilibre total.

Au terme de cette analyse, une question demeure : pourquoi le Gouvernement, plutôt que de renforcer significativement les moyens d’action des acteurs institutionnels du logement, les seuls susceptibles de répondre à la demande de 80% des français, préfère-t-il continuer à miser sur l’aide à la promotion privée, dopant ainsi une spéculation dont le principal effet est d’aggraver la situation du plus grand nombre?

Par conservatisme, certes. Entraver l’enrichissement privé est un crime, même si son origine est l’effort collectif. Mais pas seulement. Il s’agit aussi d’un choix de politique économique.

Ces dernières années, l’endettement des ménages, massivement lié aux acquisitions immobilières est devenue le premier moteur de la croissance mondiale.

Certains spécialistes lui attribuent la moitié de la croissance des USA. Sans lui, la zone euro serait en récession, tout particulièrement l’Espagne et la Grande Bretagne. Hormis l’Allemagne qui doit sa faible croissance à ses exportations, c’est largement l’endettement des ménages qui alimente la progression du PIB. Ces deux dernières années, on lui doit 5% de la hausse du PIB en Espagne et en Grande Bretagne où les ménages battent des records d’endettement (en dix ans, respectivement +50 points et +39 points de PIB) et 1% pour la France, soit près de la moitié de sa croissance..

Si la croissance de l’endettement des ménages français figure parmi les plus basses du monde (+8 points de PIB, à comparer aux chiffres ci-dessus), elle va s’accélérant et concerne principalement les acquisitions immobilières.

La croissance de la dette publique donnant des poussées d’urticaire à Bruxelles, on comprend mieux la tentation du Gouvernement d’alimenter la croissance en usant du même remède que les autres: l’endettement des ménages via l’immobilier.

Favoriser la spéculation immobilière devient ainsi un outil de la politique économique. La croissance de l’endettement prend la place de celle des revenus dans le rôle de stimulant de la consommation, consommation dont dépend la dynamique productive.



Depuis des lustres, en effet, dans l’ensemble des pays développés, la part des salaires dans la richesse nationale a considérablement baissé : - 11% en 20 ans en France, -7% en 30 ans aux USA. Si dans le même temps la consommation n’a pas baissé, c’est que les revenus de transfert et l’endettement sont venus combler le manque.



La hausse de la dette des ménages finance la consommation courante et l’achat de logements.

Le prix de ceux- ci augmentent, augmentant d’autant la richesse des ménages et leurs possibilités de crédits hypothécaires, donc la possibilité de nouvelles dépenses et ainsi de suite. Dans un certain nombre de pays, le « crédit hypothécaire rechargeable », c'est-à-dire pouvant progresser avec la valorisation du bien sur le marché immobilier, favorise encore un peu plus cette fuite en avant. Il commence à être question de le légaliser en France.

Comme on voit, la politique du logement est beaucoup plus qu’un volet de la politique sociale ; c’est aussi un élément essentiel de la politique économique poursuivie. Pour le catéchisme libéral, la dette et les interventions publiques sont des péchés capitaux…pas la dette des particuliers. Moteur de la croissance, la spéculation immobilière a donc de beaux jours devant elle. Les Français attendront pour se loger.