Comme j'ai la flemme un article qui résume ma position...
Déflation : comment agir dans le détail ?
Voici quelques conseils simples pour passer la crise sans trop de problèmes, basés sur le principe « cash is life » (avec quelques nuances de bon sens)
1) Ne vous endettez pas :
En situation de déflation, les salaires diminuent, mais malheureusement pas les mensualités à payer ! Vous risquez alors de vous trouver en difficulté et de faire partie des « victimes » dont les biens seront liquidés !
2) Transformez vos actifs en cash !
En situation de déflation c'est le cash qui prend de la valeur : vendez donc sans attendre toutes vos actions, sicav actions (quelque soit le secteur d'activité), obligations (sauf obligations d'état). Placez le cash en instruments de trésorerie ou assurance-vie monosupport (contrat en euros basé sur des obligations d'état) dans une banque très sûre et capable de résister à n'importe quelle crise (par exemple : la banque postale).
3) Si vous avez une assurance-vie multisupport, Il est plus que temps de tout basculer vers l'option monosupport sans risque.
4) Seul le cash est précieux !
Vendez vos objets d'art, votre mobilier précieux et autres objets de valeur immédiatement. Leur valeur sera quasiment nulle pendant la crise. Le cash obtenu et conservé précieusement vous permettra par contre de profiter pleinement des fantastiques opportunités qui se présenteront à vous au point bas de la crise !
5) Si vous êtes propriétaires de votre résidence principale et avez déjà payé votre emprunt, il n'y a évidemment aucun inconvénient à la conserver (même si elle perdra une bonne partie de sa valeur pendant la crise, ça peut toujours être utile pendant une période difficile d'avoir son « chez soi »).
Par contre si vous n'avez pas encore remboursé votre emprunt (surtout si il vous reste beaucoup à rembourser et que vos mensualités sont élevés), le choix de vendre votre résidence au moment ou les prix sont encore au plus haut (c'est à dire maintenant) pour devenir locataire est alors une bonne option. Vous pourrez racheter une autre résidence principale beaucoup moins cher au point bas de la crise.
6) Si vous êtes locataires, restez le !
Surtout n'écoutez pas votre entourage qui vous conseille d'acheter de toute urgence sous prétexte que le loyer serait de « l'argent perdu ». Ne vous endettez pas et attendez tranquillement le point bas de la crise pour acheter votre logement à des prix défiant toute concurrence !
7) Si vous possédez des biens immobiliers en location, leur valeur va baisser fortement.
Posez vous donc la question de leur rentabilité locative. Si elle est bonne (6% et plus), il n'y a aucun inconvénient à les garder, même si la valeur d'actif baisse, ces biens vous amèneront une source de revenus utiles pendant la crise. Si la rentabilité est insuffisante, vendez rapidement et gardez le cash en attendant le point bas de la crise pour réinvestir.
Ayez une banque solide
Posez-vous la question de la capacité de votre banque à résister à une crise très puissante. Les faillites bancaires sont nombreuses en situation de déflation. Si vous avez le moindre doute, basculez vos actifs vers une banque « inattaquable » comme par exemple la banque postale (paradoxalement, des banques régionales non exposées aux produits dérivés les marchés internationaux offrent probablement des garanties meilleures que les « géants »).
9) Pariez sur la baisse...avec prudence !
Si vous êtes très habitués au fonctionnement des marchés financiers et uniquement dans ce cas, placez une petite partie de votre cash en fonds baissiers (voir l'article à venir sur le BX4) pour parier sur la baisse des marchés (avec des stop-loss fixés à l'avance pour chaque trade). Une petite partie seulement (10 à 15% de votre patrimoine par exemple) et de préférence en début de crise, car en milieu et fin de crise, les établissements bancaires qui proposent ces fonds peuvent se trouver à un moment ou à un autre en situation de faillite.
10) Ayez un peu d'or "à tout hasard"
Même si il devrait baisser, il est bon de placer une petite partie de son cash en or physique (mais pas en mines d'or). On ne sait jamais ce qui peut arriver en temps de crise grave (décision politique d'interdire les retraits bancaires par exemple en cas de panique collective). Dans ce type de situation, l'or peut permettre de « tenir le choc » en attendant que ça s'arrange. Il devrait y avoir en début de crise de bonnes occasions pour acheter de l'or moins cher qu'actuellement.
11) Préférez les emplois stables.
Si vous avez la possibilité de faire un choix professionnel, optez pour la fonction publique, vous pourrez toujours évoluer vers un autre emploi après la crise si vous le souhauitez. En situation de déflation, le taux de chômage explose et les faillites d'entreprises sont très nombreuses. Avoir un emploi stable et sans risque est donc un avantage considérable.
12) Les moments difficiles ont heureusement une fin !
Dès que vous entendrez tous les journaux économiques se lamenter et produire des articles type « fin du monde occidental », « la crise va s'aggraver » et que les gouvernements lanceront de grands plan d'action « anti-crise », il sera grand temps d'aller à contre-courant des foules pour investir et à racheter avec votre cash précieusement conservé toutes sortes de biens (immobiliers, actions et autres) à des prix totalement bradés. Car la reprise et la prochaine vague de croissance sera alors sur le point d'arriver !
publié par loïc dans: conseils et stratégies
Le cash et rien d'autre !
Que faire en situation de crise déflationniste ?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord comprendre ce qu’est une bulle d’actifs et comment elle se forme.
Dans "l'ère de la dette /2", on a montré que toute la croissance 2003-2006 est liée à un afflux de liquidités lié à la croissance anarchique de la dette et au refinancement hypothécaire. Cet afflux de liquidités va en grande partie à la consommation, mais une autre partie va s’investir : certains ménages après avoir consommé vont chercher à placer ce qui leur reste…et comme les liquidités sont surabondantes et ne savent plus ou se placer, tous les moyens seront bons :
On achète de l’immobilier, des actions, puis on investit dans des fonds spéculatifs sur les matières premières ou les métaux précieux.
Résultat : tous les actifs montent rapidement, et la hausse attire de nouveaux investisseurs débutants qui entretiennent à leur tour la hausse. Des bulles se créent sur tous les types d’actifs en même temps : actions, immobiliers, pétrole, matières premières, métaux précieux…
Quand la crise déflationniste arrive, on a la situation inverse : les liquidités sont brutalement retirées du marché (il faut rembourser les dettes), et tous les actifs baissent en même temps. C’est là qu’est le point essentiel :
1) En situation de déflation, il n’y a pas de "valeur refuge" à acheter : tous les actifs baissent en même temps.
2) « CASH IS LIFE » : Le seul refuge c’est le cash, c’est à dire la monnaie papier et ses dérivés (placements de trésorerie, éventuellement obligations d’état sans risque.)
Ce conseil de tout vendre avant la crise pour ne garder que de la monnaie papier peut paraître « délirant » tellement il est naturel de penser que les actifs « tangibles » (immobilier, métaux précieux et autres) seront plus « solides ».
Et pourtant celui qui les aurait appliqués en 1929 aurait vu son pouvoir d’achat en 1932
- multiplié par 9 en actions.
- multiplié par 4 ou 5 en bien immobiliers.
- augmenté de 30% en biens de consommation courants (l’indice des prix ayant chuté d'autant).
et se serait donc enrichi « sans rien faire ».
En situation de déflation, le seul gagnant c’est le cash !
La plupart des économistes baissiers conseillent d’acheter de l’or (ou des mines d’or) censé être une « valeur refuge » pour « se protéger de la crise».
La vérité est qu’en situation de krach déflationniste, l’or qui a profité de la bulle d’actifs comme le reste sera aussi vendu pour obtenir les précieuses liquidités nécessaires, et son cours chutera. Et les mines d’or encore plus !.
Il peut être malgré tout utile de posséder un peu d’or pour se protéger des aléas politiques qui peuvent arriver au plus fort de la crise. Mais ne pas en faire le principal actif de son patrimoine.