Petite illustration : Je viens d'acquérir un véhicule neuf pour la somme de 35000 Euros,payé cash. Mon banquier qui a l'oeil sur tout me téléphone et me conseille vivement de placer cette somme en assurance-vie et d'emprunter les 35000 Euros.Je serais au bout de 5 ans gagnant de quelques centaines d'Euros selon sa simulation.
Est ce bien raisonnable ?

Ben moi, j't'aurais conseillé d'acheter une bagnole à 15.000 € max. et de placer le reste ou de le dépenser pour autre chose.
Ca me paraît inhumain de mettre 35.000 € pour un tas de tole et de plastique. Mais bon, chacun son truc.

Logan spirit.

NEW YORK ETERNUE
Wall Street, la bulle qui enfle, enfle...
Déséquilibre commercial et budgétaire, imprudences bancaires, fonds spéculatifs : le risque d'un nouveau krach s'accroît

De notre correspondant aux Etats-Unis

C'est «une crise, une sorte de boule de neige qui dévale la colline. Elle est déjà grosse, mais elle va le devenir plus, et dévaler plus vite». Ben Bernanke, président de la Fed, a tiré mercredi dernier le signal d'alarme à propos des déficits fédéraux. Mais ses propos auraient aussi bien pu s'appliquer à la crise majeure qui secouera l'économie mondiale si les marchés venaient à dévisser. Oubliez les krachs de 1987, 2000 ou 1929. Le monde de la finance a changé : plus sophistiqué, il ressemble lui aussi à cette boule de neige monstrueuse qui pourrait tout emporter si les marchés se mettaient à déraper...
C'est ce que pensent un certain nombre d'analystes et économistes américains, de plus en plus inquiets. «La coupe est pleine, cela n'a plus de sens de maintenir des pronostics optimistes sur le monde», dit Stephen Roach, chief economist de Morgan Stanley. De fait, la finance globale de 2008 présente des caractéristiques aussi inédites que troublantes. Primo, c'est un monde qui repose plus que jamais sur le déséquilibre : déficit commercial des Etats-Unis, déficit d'épargne des ménages américains, excédents de la Chine ou du Japon, excédent annuel de 500 milliards de pétrodollars... Le problème de tous ces déséquilibres n'est pas seulement dans leurs causes, mais dans les mouvements de capitaux gigantesques qu'ils entraînent. Près de 95% de la dette publique récemment émise par les Etats-Unis a été achetée par l'étranger.

Deuxième caractéristique : l'éclosion de nouveaux véhicules financiers, aussi sophistiqués que peu réglementés. A commencer par les hedge funds, ces fonds réservés aux gros portefeuilles qui investissent dans tous les domaines. Qui pratiquent le carry trade sur le yen, technique qui consiste à emprunter du yen (à faible taux d'intérêt) pour acheter du ringgit malais ou de la livre turque. Ou spéculent sur l'énergie : depuis la fin 2004, le nombre de hedge funds spécialisés dans ce domaine est passé de 180 à plus de 530, et leurs mouvements contribuent à faire fluctuer violemment le cours du baril.
Autre instrument qui s'est développé à toute vitesse et échappe lui aussi largement à toute régulation : le private equity (prises de participation privées), des investisseurs qui montent des rachats d'entreprises de plus en plus colossaux. La valeur mondiale de ces fusions ou acquisitions « à effet de levier » (je mets 10 dollars de ma poche et j'en emprunte 90) a plus que doublé l'an dernier, frôlant les 700 milliards de dollars. Voilà qui rappelle les excès des années 1980. «Les barbares ne sont plus à la porte; ils ont pris le château», note d'ailleurs la revue « American Banker », faisant allusion au best-seller de 1990, « Barbarians at the Gate ». JP Morgan estime que l'argent investi dans les hedge funds, private equity funds et autres produits de ce genre représente aujourd'hui 3 000 milliards de dollars.
Troisième particularité : la sophistication de plus en plus grande des marchés. Les banques ne sont plus ce qu'elles étaient. Elles « titrisent » leurs crédits aux entreprises ou leurs prêts immobiliers en revendant leur papier à d'autres investisseurs. Une multitude de « produits dérivés » se sont ainsi mis en place, ils permettent de mieux répartir les risques entre acteurs financiers, mais encouragent une certaine complaisance - le risque perçu est plus faible - et un manque de transparence et d'information. Stephen Roach, l'éternel Cassandre de Morgan Stanley, dénonce «l'explosion, à l'échelle mondiale», de cesdérivés, leur valeur représentant «plus de neuf fois la taille de l'économie mondiale».
Quatrième facette de la finance millésime 2008 : sa globalisation tous azimuts. Selon le McKinsey Global Institute, les investissements transfrontaliers excèdent 6 000 milliards de dollars par an. Les investisseurs américains qui placent leurs billes dans des fonds d'actions possèdent pour près de1 000 milliards de dollars d'actions à l'étranger, un chiffre qui croît beaucoup plus vite que celui des actions américaines. Là encore, la fluidité des marchés comporte des risques de contagion décuplés en cas de coup dur.
Dernière caractéristique : l'extrême liquidité des marchés. Avec une inflation sous contrôle et des centaines de milliards de dollars cherchant à s'investir, l'argent est abondamment disponible, et à bas prix. Les Américains empruntent plus que jamais pour acheter des actions à terme (278 milliards de dette), les banques se battent pour offrir au private equity les deals les plus alléchants, les hedge funds détiennent le quart des créances douteuses, les ménages contractent des emprunts pour un logement sans pouvoir avancer le premier dollar...
Ce genre de prêts immobiliers à haut risque commence à préoccuper les Américains, suite à la faillite de quelques petits établissements. Pour les uns, cet incident est le canari dans la mine qui annonce un coup de grisou majeur ; pour d'autres, rien de plus qu'un dérapage contrôlé. Prions pour que les seconds aient raison...


Philippe Boulet-Gercourt
Le Nouvel Observateur

«La coupe est pleine, cela n'a plus de sens de maintenir des pronostics optimistes sur le monde», dit Stephen Roach, chief economist de Morgan Stanley.

Petite illustration : Je viens d'acquérir un véhicule neuf

C'est un peu facile de juger...
Si sanook est commercial par exemple, ca peut se comprendre...

Allez, moi je dis Sanook = agent de joueur.
Achat de voiture cash = blanchiment d'argent ?

Hoho,j'suis un honnète travailleur qui se lève tôt pour aller bosser et même parfois les week-end aussi.Tu sais La France qui bosse et qui s'enrichit et paie beaucoup trop d'impôts.

Ben moi, j'ai fait à peu de choses près la même chose : j'ai liquidé mon compte-titres (crainte des perspectives boursières pour 2007, bien m'en a pris) pour acheter une caisse.
De mon point de vue, sannook a fait le bon choix.

Ca s'appelle un rebond technique. Ca veut pas dire que ça va pas continuer à baisser.