Faut pas voir le mal partout non plus

Jean-Michel Aulas est un homme habile. Quelques instants après la qualification de Plabennec (N) aux dépens de Nice (2-1) en 32e de finale de la Coupe de France, Hervé Foll, le président du club breton, a expliqué sur Eurosport qu'il «souhaitait affronter Lyon» au tour suivant, car il avait envoyé une lettre ouverte à Aulas, restée sans réponse.

Dans cette missive, Foll, qui avait du mal à boucler son budget auprès de la DNCG, proposait à son homologue lyonnais l'organisation d'un match amical pour aider son club. Une lettre restée sans réponse... jusqu'à dimanche, 18h00. L'Equipe de ce mardi raconte la suite de l'histoire. L'assistante d'Aulas a joint le domicile du président plabennecois, toujours au stade.

Sa femme transmet donc son numéro de portable et, à 21h30, Foll reçoit un SMS de du patron de l'OL. Jeam-Michel Aulas écrit qu'il n'a jamais reçu la lettre, lui dit toute son estime pour le sport amateur et invite Hervé Le Foll, Franck Kerdilès (l'entraîneur) et Jean-Michel Abiven (le capitaine) à Gerland pour assister au huitième de finale de la Ligue des champions contre le Real Madrid. Tout est bien qui finit bien.

Et puis, je me suis offert un petit plaisir amateur (ne voyez ici aucune allusion sexuelle) ce week-end en allant voir Plabennec-Nice et j'ai assisté à une victoire méritée des Bretons. Les Niçois avaient pourtant ouvert le score par Rémy, mais le capitaine plabennecois Abiven a joliment égalisé avant que son équipe ne prenne l'avantage sur un but controversé. Mais bon, le même Abiven venait de toucher le poteau et dans l'esprit, la victoire ne fait pas débat puisque Nice a eu une mi-temps complète pour revenir, sans y parvenir. Un joli coup de projecteur pour cette bourgade de 7500 habitants, dont le club est 18e de National avec un budget de 800 000 euros (ce qui est dérisoire même à ce niveau)