Il était facteur à Brest... Ah les PTT brestoises... y a des héros au tri!
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BIOGRAPHIE
1920 : Naissance à Brest le 24 juin
1940 : le départ en Angleterre, 17-18 juin
1942 : engagement dans la troop 1 de Philippe Kieffer
1944 : débarquement du 6 juin et campagne de Hollande
– Passe sa jeunesse à Saint-Pierre, quartier de Brest, à l’école communale jusqu’à 13 ans ; part travailler aux PTT durant 5 ans, comme porteur de télégrammes à domicile ; issu d’une famille modeste, père ancien de la Première Guerre, ancien de la Marine ayant fait la guerre à Constantinople, décédé en 1937 après s’être séparé avec son épouse ; sa mère travaille également à la Poste ; part travailler à Saint-Pierre dans une entreprise de construction de cuve à mazout jusqu’en 1940 ; un après-midi se rend au travail et apprend l’invasion et l’avancée foudroyante des armées allemandes en France ; sur la route du retour vers son domicile apprend que certains sont partis au port de commerce pour embarquer vers l’Angleterre ; décide après avoir fait sa valise de se rendre par curiosité au port de commerce, et parvient à embarquer in extremis sur le dernier bateau à quai, avec 500 autres Bretons, aux alentours du 17 ou du 18 juin 1940.
Le départ pour l’Angleterre. – A bord présence de la Légion étrangère, 6 et 12e Chasseurs Alpins de retour de Norvège et qui faisaient escale à Brest ; les rumeurs à bord, au sujet d’une destination vers Bordeaux puis finalement sur Southampton ; le débarquement à Southampton et l’embarquement dans un train pour Stocke On Trent puis le camp de Trentham Park sous une pluie battante ; l’installation dans des tentes militaires ; la présence de militaires français qui revenaient de Dunkerque ; les premiers départs vers la France ; décide de s’engager dans l’armée de Gaulle pour la durée de la guerre plus 3 mois.
L’engagement dans la France Libre. – Pris en mains par les chasseurs alpins pour les premiers entraînements militaires pendant une dizaine de jours ; installation dans le camp anglais d’Aldershot pourvu de baraquements en bois, et la poursuite de l’entraînement militaire avec beaucoup de Bretons ; impressionné par la logistique anglais et le confort du camp ; les premières corvées, la remise du Pay Book, les premières sorties et les premiers contacts avec la population civile ; lui et d’autres volontaires de la France Libre sont alors conduits à Camberley au sud de l’Angleterre, logés dans des villas réquisitionnées ; l’entraînement et les corvées se poursuivent pendant deux à trois mois ; transfert des Français à Old Ean Camp, camp moderne et largement équipé ; l’entraînement devient plus sérieux, durant deux années, de 1940 à 1942 ; l’arrivée de parachutistes et de fusiliers marins au camp, pour l’instruction ; commandés par des officiers chasseurs alpins, suivent une instruction continue ; les sorties en ville avec ses camarades, dont Hervé Lesecours ; prend son mal en impatience devant les départs successifs, notamment ceux vers l’Afrique ; la mise en place de pelotons de sous-officiers encadrés par les cadres des Chasseurs Alpins ; après leur départ se retrouvent isolés ; avec le grade de caporal devient instructeur pour des élèves officiers qui venaient de France, avec un ancien de 1914, le capitaine Broc.
L’engagement et l’entraînement chez les commandos. – La venue au camp du capitaine Trépel pour recruter des commandos ; se porte volontaire avec Gouriou, Kermarec, Roppers, Zivolhava ; évocation des premiers entraînements à Camberley, puis à Achnacarry, Ayr ; évocation de la personnalité de Trépel ; en mai 1942, monte en Ecosse à Achnacarry, dans des conditions extrêmes ; les marches forcées, les exercices ; souvenirs d’une marche forcée très difficile, des marches en montagne par tous les temps, de jour comme de nuit ; retour sur un épisode de chasse en montagne au terme duquel les commandos reviennent avec un cerf, au grand scandale des Anglais ; la fin du stage, et la remise du badge des commando ; souvenirs sur Pinelli, officier du groupe ; de retour à Ayr durant quinze jours intègre avec ses camarades commandos le n°2 commando, puis le 10 commando interallié à Criccieth au Pays de Galles, pas loin de Puccelli, puis à Eastbourne où il rencontre des commandos Hollandais, des Allemands, des Norvégiens des Belges… ; retour sur le défilé à Londres devant le général de Gaulle le 14 juillet 1942 ; regroupement du 10 commando par son chef le colonel Lister ; l’arrivée de la troop 8 de Lofi à Eastbourne et la concurrence avec la troop 1 ; la période des raids et l’évocation des raids de Wassenaar ; participe au raid sur Etretat avec Pinelli, qui faire demi-tour sur Newhaven ne pouvant pas débarquer ; reprend l’entraînement au débarquement sur des bateaux spéciaux.
Le débarquement du 6 juin 1944. – Les commandos sont mis dans un camp secret la veille des opérations ; le 5 juin 1944 au soir l’embarquement dans des barges pour traverser la Manche ; retour sur la traversée et l’arrivée sur la plage ; porte le fusil mitrailleur Bren, ses chargeurs, et des grenades défensives ; revue de détail de ce q’il y avait dans son sac Bergam pesant 35 kg ce jour-là ; la traversée de la plage et le regroupement dans l’ancienne colonie de vacances ; les premiers tués sur la plage ; l’objectif du casino ; se retrouve avec Lanternier sur la route vers le Casino ; la perte du service de santé du docteur Lion ; l’attaque des blockhaus et les premiers prisonniers faits avec la section de Lanternier ; l’arrivée dans une ancienne ferme avec Lanternier, Rollin, le tireur de la Bren, Allain, Derrien et d’autres commandos ; reçoit des éclats d’obus ; part le lendemain, le 7 juin à Amfreville.
La guerre de position en Normandie. – L’installation à Amfreville et la riposte allemande ; le mouvement sur Bavent et la mise en place des patrouilles ; se porte volontaire pour une patrouille de nuit dans le bois de Bavent ; la préparation de part et d’autres de l’attaque chacun dans ses tranchées ; part avec Gouriou dans le bois en éclaireur et reçoit à nouveau un éclat dans la cuisse qui le contraint à être évacué pour être opéré ; reçoit les premiers soins dans une tranchée, la piqûre de morphine ; est évacué le lendemain par jeep dans une civière vers un terrain d’aviation, où un Dakota le conduit en Angleterre avec d’autres blessés ; l’arrivée à Birmingham et les soins reçus à l’hôpital ; y retrouve un autre commando, André Bagot ; transféré à Beaconsfield, maison de convalescence pour les Français ; évocation de Lanternier et du système D utilisé en Normandie pour le ravitaillement.
La campagne de Hollande et la fin de la guerre. - Après un séjour de 8 jours à Beaconsfield, repart en France rejoindre l’unité ; passe par la caserne de Wrexham puis part en Belgique, à Dehâne où il retrouve ses camarades ; évocation du manque permanent d’argent et du rôle de Mazéas ; en camions se rend à Walcheren ; le séjour à Walcheren après le débarquement avant d’être réévacué sur l’Angleterre, par train et bâteau hôpital ; retour en maison de repos et la visite de l’abbé de Naurois qui le sort de là.
La démobilisation et le retour à la vie civile. - Le retour en France et à Brest à la fin de l’année 1944 ; se rend au 2e dépôt de la Marine pour y être démobilisé ; les retrouvailles avec sa mère ; le retour à la vie civile dans l’usine d’avant-guerre pour y être terrassier ; retourne ensuite à la Poste de Brest pour devenir facteur puis au dépôt de la gare ; il reste dans la poste pendant 25 ans ; évocation des personnalités de Kieffer et Trépel les deux figures marquantes des commandos.
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