Victime d'une hypertrophie cardiaque, l'attaquant de Nancy Dagui Bakari annonce vendredi dans L'Equipe qu'il va mettre un terme à sa carrière. A 31 ans, l'Ivoirien a donc choisi la voie de la raison et pourrait s'arrêter le 22 novembre avant de "mourir sur le terrain".

Arrivé à l'intersaison à Nancy, Dagui Bakari espérait s'y relancer après un passage à vide à Lens. Mais le géant ivoirien n'aura finalement disputé qu'un match sous les couleurs de l'ASNL. Depuis, il a passé plus de temps à l'infirmerie que sur les terrains. Jusqu'au 18 août, deux jours avant un déplacement à Lyon, où le verdict tombe. Officiellement victime de soucis musculaires, Bakari souffre en fait d'un mal beaucoup plus profond. "Mon coeur est beaucoup trop musclé", explique t-il. "A l'effort, son volume atteint le double d'un coeur normal".

"L'image de Foé me hante"

L'ancien Lillois devrait donc annoncer la fin de sa carrière "le 22 novembre ou dans les jours à venir" après une dernière échographie et un test d'effort. "Depuis, l'image de Marc Vivien Foé allongé sur la pelouse de Gerland me hante (...) J'ai le goût du risque mais pas au point de mourir sur le terrain", avance-t-il. La raison a donc guidé son choix. "Il ne faut jamais dire jamais. On m' a dit d'attendre mais, franchement, je ne suis pas emballé par cette perspective", poursuit-il.

Un coup dur. "J'étais venu à Nancy pour reprendre du plaisir et tout s'est écroulé. Le foot, j'y avais consacré toute ma vie. Ça fait mal de devoir arrêter", se livre Dagui Bakari. Révélé à Lille ou il a notamment participé à la Ligue des Champions, il espère que l'on retiendra cette image de ses années nordistes, et pas celle de Lens où il reconnaît tout de même avoir "profité d'un cadre et d'une vie formidable" entre 2002 et 2005. "A Lens, j'ai peu joué. C'est une chance car le problème n'avait pas été décelé. Le verdict est clair. J'aurai pu tomber sur le terrain et ne jamais me relever", préfère-t-il même positiver.