Comme dirait ce bon vieux Siemens "il y a Drago et les autres".
A mon avis, les 2 incontournables demeurent :
1. Drago VABEC 2. Roberto CABAÑAS
Pour la 3e place, j'aurais du mal à me décider. Lama, Ginola, César... La saison dernière, Lees-Melou a été remarquable...
Il y a eu beaucoup de joueurs talentueux à Brest comme le rappelle cet article du Parisien (datant de novembre 2024) :
Il y a eu un Brest avant Brest. Longtemps avant que l’équipe d’Éric Roy n’arrive en pleine lumière, ne termine 3e de Ligue 1 l’an passé puis flambe en Ligue des champions, où elle affronte le FC Barcelone ce mardi 26 novembre (21 heures), le Stade Brestois avait fait parler de lui lors de la décennie 1981-1991, en se plaçant une première fois sur la carte du football français. Le club breton projeta nombre de joueurs français vers une belle carrière, comme Yvon Leroux, Bernard Pardo, Vincent Guérin, Paul Le Guen, Patrick Colleter, Stéphane Guivarc’h, Corentin Martins, Bernard Lama ou encore David Ginola. Sans oublier la venue en Finistère de quelques stars étrangères.
L’histoire débute à l’aube des années 1980, lors que François Yvinec, propriétaire d’une biscuiterie industrielle de 35 employés, se pique de faire le match avec l’OM de Bernard Tapie, le Bordeaux de Claude Bez ou le PSG de Francis Borelli. Il injecte de l’argent, fait venir des stars et installe le club durablement en Première Division.
La légende Drago Vabec « François Yvinec était quelqu’un de génial, une bonne et belle personne, se souvient l’entraîneur et ancien attaquant brestois de 1982 à 1986, Pascal Dupraz. Et presque avant-gardiste. Il avait saisi l’importance du bien-être au sein de l’entreprise. Si bien qu’à une période, alors que quelques soucis financiers commençaient à poindre, nous sommes restés quatre mois sans être payés, et pas un joueur n’a moufté. Il nous avait dit qu’il nous paierait, et ça a été le cas. »
« Et puis, un président qui va jusqu’en Colombie chercher un joueur, respect », ajoute Bernard Lama, ancienne légende du PSG passé par lui aussi par la Bretagne. Il fait référence à l’exfiltration réussie du prodige paraguayen Roberto Cabanas en 1987, alors aux mains d’un cartel, qui restera comme l’un de ses faits d’armes. Même si d’autres grands noms ont rejoint la Bretagne. À Brest, la légende dit d’ailleurs que les supporters se rangent en deux catégories : ceux qui ont vu Drago Vabec, et les autres.
Pascal Dupraz, témoigne : « En venant, j’étais censé être titulaire, mais ça n’a pas été le cas, parce que je jouais à peu près au même poste que lui. Une tête de con fini, mais un joueur incroyable. Une fois, lors d’un Brest-PSG (3-1, saison 1982-1983), Vabec a chambré Luis Fernandez, joueur déjà assez coté à l’époque, qui curieusement jouait arrière droit ce jour-là. Vabec est monté les deux pieds sur le ballon et a fait mine de regarder à l’horizon, comme s’il cherchait à distinguer Fernandez… Ça l’a rendu fou. Plus il essayait de choper Vabec, moins il y arrivait… » Ce jour-là, le Yougoslave, signa une passe décisive et l’un de ses 64 buts pour le club breton.
« Brest m’a permis de basculer dans le monde professionnel » Dans le vestiaire, le président faisait preuve de largesses : « Avant même qu’on joue, il avait coutume de doubler la prime, rapporte Dupraz. Là-dessus, le vice-président, un riche propriétaire de centres Leclerc, passait et doublait les primes à son tour. On l’avertissait : Attention, c’est quadruplé… - Oui, oui, je m’en fous ! Un jour, on a battu le PSG et fait fois 4… Pour certains, on dépassait le salaire mensuel. »
Pour le reste, l’ancien entraîneur de Toulouse ou Saint-Étienne se souvient « d’une finesse de recrutement et de formation ». « À l’époque, un jeune préférait aller à Brest qu’à Rennes. Ici, un jeune jouait vite en équipe première, dès lors qu’il était bon. L’aspect financier entrait en ligne de compte. Quand Brest allait chercher les garçons qui sont devenus des joueurs prestigieux par la suite, je pense qu’ils s’y retrouvaient par rapport à la concurrence, à ce stade de leur carrière. »
Ainsi, Vincent Guérin débarque de région parisienne en 1983. « Brest m’a permis de basculer dans le monde professionnel et d’être très rapidement en équipe de France espoirs, puis champion d’Europe espoirs, souligne l’ancien milieu du PSG. À partir de 1986, on a eu du costaud. Par exemple, Julio Cesar (international brésilien), certainement le meilleur défenseur avec lequel j’aie joué durant ma carrière. Yvinec a fait venir de très bons joueurs : Slavo Muslin (1983-1986, entraîneur par la suite), vainqueur de la Coupe UEFA avec l’Etoile Rouge, Petrovic (1985-1986), une légende en Yougoslavie, Cabanas (1988-1990), un joueur de haut vol… Aujourd’hui, ça serait insensé. »
« J’ai rencontré des personnes qui m’ont fait entrer dans le monde des adultes » Entre l’échec du Matra Racing (1988-1990) et son éclosion, David Ginola souligne l’importance de la saison et demie mouvementée qu’il a connue en Bretagne. « Passer du Matra à Brest, je l’ai d’abord ressenti comme un échec. Mais en fait, pas du tout. Brest m’a permis de me relancer et d’obtenir ma première sélection en équipe de France. J’avais une vingtaine d’années, j’ai très vite changé d’attitude dans la tête et je me suis rendu compte que Brest allait me permettre de m’épanouir, de me mettre en évidence avec des gens, un public, un environnement qui me plaisaient, assez loin de l’individualisme qui primait au Matra. »
Pour le Méridional, le passage en Finistère a été profitable à tout point de vue : « J’ai rencontré des personnes qui m’ont fait entrer dans le monde des adultes. Franchement, je n’ai peut-être jamais travaillé autant que cette année-là, à tous les niveaux. Jusque dans l’implication pour le club… Étant capitaine, je me suis quand même retrouvé dans un vestiaire à Guingamp à scotcher du sparadrap sur les sponsors de nos maillots, parce qu’on n’était pas payé depuis quatre mois… Noël Le Graët (alors dirigeant de Guingamp) était entré dans le vestiaire pour nous dire qu’on ne pouvait pas faire ça. Brest m’a fait grandir en tant qu’homme. J’ai pris conscience des réalités. »
Tout n’a pas été rose pour autant, pour Ginola, contraint d’exercer ses talents en Division 2 pour une quinzaine de matchs : « Quand Marseille a voulu à tout prix me faire signer à la fin de la première saison, monsieur Yvinec s’est caché pour ne pas signer ma lettre de sortie, sachant pertinemment que Brest allait être rétrogradé en deuxième division. Ça, ce n’était pas cool. C’était un vrai vaudeville, mais la fin a été compliquée mais heureuse me concernant, puisque j’ai signé à Paris au mercato hivernal. »
À la fin de l’histoire, une faillite retentissante La période Yvinec se solda par une faillite retentissante. Le club fut rétrogradé en Division 2 en 1991, puis carrément liquidé à la mi-saison six mois plus tard. Jugé responsable d’avoir creusé un trou de 100 à 130 millions de francs de l’époque (33 millions d’euros environ), le président du club fut condamné à un an de prison avec sursis en 1999 pour « banqueroute par moyens ruineux », mais blanchi du chef d’accusation de « détournements d’actifs ».
Dans l’intervalle, le club, baptisé Brest Armorique en 1983, bien que seulement huitième de Division 1 à son meilleur niveau (1986-1987), aura passé les années 1980 dans l’élite et donné à son public le goût de standards élevés.
« À cette époque, Yvinec luttait contre les grands dirigeants du foot français, ce qui a certainement coûté à Brest sa rétrogradation, conclut Bernard Lama. Sans ces problèmes, je serais resté à Brest, comme la plupart. Beaucoup de joueurs du cru ont éclos pendant cette période : Guivarc’h, Martins, Cloarec, Salaün… En gardant cet effectif trois ou quatre ans, il y aurait eu moyen d’obtenir une qualification européenne. »
En bonus les GOAT des clubs qualifiés pour la Champions League 2024/2025
(Sports Unlimted News)
Arsenal : Thierry Henry
Aston Villa : Peter Withe
Atalanta : Papu Gomez
Atlético Madrid : Koke
Borussia Dortmund : Matthias Sammer
FC Barcelona : Lionel Messi
Benfica : Eusebio
Bologna : Angelo Schiavo
Stade Brestois : Drago Vabec
Celtic : Jimmy Johnstone
Club Bruges KV : Raoul Lambert
Crvena Zvezda : Dragan Džajić
Feyenoord : Willem Van Hanegem
Girona : Cristihian Stuani
GNK Dinamo Zagreb : Mislav Oršić
Inter : Javier Zanetti
Juventus : Alessandro Del Piero
RB Leipzig : Timo Werner
Leverkusen : Ulf Kirsten
Lille : Eden Hazard
Liverpool : Steven Gerrard
Manchester City : Kevin De Bruyne
AC Milan : Paolo Maldini
AS Monaco : Emmanuel Petit
PSG : Kylian Mbappé
PSV : Willy Van Der Kuijlen
Real Madrid : Cristiano Ronaldo
Slovan Bratislava : Jan Popluhar
RB Salzburg : Andreas Ulmer
Shaktar Donetsk : Andriy Vorobey
Sparta Prague : Pavel Nedved
Sporting CP : Bruno Fernandes
Sturm Graz : Mario Haas
VFB Sturtgart : Gunter Schäfer
BSC Young Boys : Jean-Pierre Nsame
_________________ Fier d'être brestois.
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