Le pont de Recouvrance inaccessible huit mois ?
C'est ce qui ressort d'une pré-étude commandée par la Sem-Tram. Cette immobilisation permettra de changer le tablier de l'édifice, en prévision du passage du tram.
C'est un chantier important qui se profile à l'horizon pour le pont de Recouvrance. Selon toute vraisemblance, le tablier de l'édifice sera changé lors des prochaines opérations d'aménagement du tramway en 2009, 2010 ou 2011. Un encorbellement de 2,50 m de large sera également installé de chaque côté, afin de permettre une circulation des piétons et des cyclistes en toute sécurité.

Pour les techniciens et les élus de la communauté urbaine, cette solution tient, aujourd'hui, davantage la corde qu'une rénovation de la partie centrale, mobile, du pont. Elle est même jugée « beaucoup plus intelligente que l'autre, quand on sait qu'avec le tramway, l'édifice sera encore utilisé durant au moins 50 ans. » Question coût, cette technique ne serait pas plus onéreuse que l'autre.

Une réunion lundi soir

Ces futurs travaux au-dessus de la Penfeld, forcément cruciaux pour donner naissance à la ligne de 15 km entre le Technopôle, la zone de Kergaradec et le Froutven, a fait l'objet d'une réunion importante, lundi, à la chambre de commerce. Y participaient : Yvon Puill, directeur de la Sem-Tram ; Annick Cléach et Marif Loussouarn, élues de BMO, ainsi que des représentants des commerçants.

L'occasion pour ces derniers d'aborder le calendrier du chantier. Une réponse leur a, évidemment, été donnée. Elle en a surpris plus d'un. Selon les conclusions d'une pré-étude, le pont de Recouvrance sera inaccessible pendant une durée de huit mois, soit le double de ce qui était initialement annoncé.

« Ce sont les données que nous avons actuellement en notre possession, note Yvon Puill. Ce n'est pas encore parole d'Évangile. Nous essayerons, évidemment, de réduire la durée des interventions sur l'édifice. Mais cela donne une idée de l'ampleur des futurs travaux. »

Des contreparties demandées

Une longue immobilisation que craignent, évidemment, les commerçants de la rive droite. « Ce serait même dramatique pour nous, explique Claude Beauvillain, responsable des commerçants du quartier de Recouvrance. Nous serions, alors, complètement isolés. Plus personne ne viendrait dans nos magasins. »

En son nom propre, et avant de réunir rapidement le bureau de son association, il réclame des contreparties « si la période des huit mois vient à se confirmer. » Il avance ainsi l'idée d'un nouveau pont provisoire « pour permettre aux piétons et cyclistes de passer d'une rive à l'autre. » Quant aux voitures, « il faudrait qu'elles passent par le pont Gueydon » au coeur de la base navale. Autant de demandes qui devraient faire l'objet de longues discussions ces prochains mois. Sans parler des compensations financières qui pourraient aussi être à l'ordre du jour.


Yves-Marie ROBIN.

Ouest-France

tu vis à Brest, Nikopol ?

déjà que c'est le bordel quand ils font un rond-point...

De toutes les villes de France, c'est une de celles où on circule le mieux.