...Fruits de plus de cinq années de "révolution comptable" pilotée par Bercy, en l'espèce par la direction générale de la comptabilité publique (DGCP), les comptes de l'Etat se présenteront désormais sous la forme, nouvelle, d'un bilan, d'un compte de résultat, d'un tableau de flux de trésorerie et d'une annexe, le tout permettant d'avoir une vision large de ce que l'Etat possède, de ce qu'il doit et de ce qu'il peut être amené à payer dans le futur. Ces différents éléments - dont certains ne seront rendus publics qu'avec le projet de loi de règlement, présenté le 6 juin en conseil des ministres - permettent aussi de mieux mesurer l'évolution du patrimoine de l'Etat au cours de l'exercice...

USA: la croissance révisée en baisse à +0,6% au premier trimestre

Un camion dans le port de Los Angeles
© AFP/Getty Images/Archives David McNew

La croissance américaine du premier trimestre a été révisée en baisse à 0,6% seulement, au lieu de 1,3% annoncé précédemment (en rythme annuel), ce qui est le niveau le plus faible en plus de quatre ans, a indiqué jeudi le département du Commerce.

Les analystes tablaient sur une hausse de 0,8% du Produit intérieur brut (PIB), après +2,5% au trimestre précédent.

C'est la croissance la plus faible enregistrée depuis le quatrième trimestre 2002, juste avant le début de la guerre en Irak.

Les analystes s'attendaient à un rapport médiocre. Mais la banque centrale (Fed) a estimé, dans un document publié mercredi, que les mauvais chiffres du premier trimestre exagéraient peut-être l'ampleur du ralentissement réel de l'économie.

Le ministère a expliqué la révision à la baisse par deux grandes raisons: une détérioration de la balance commerciale, les Américains ayant plus importé que prévu, et une réduction des stocks, qui pèse sur la croissance parce que c'est autant que les entreprises n'ont pas produit.

Chacun de ces facteurs a retiré l'équivalent d'1 point à la croissance.

Pour le reste le rapport décrit toujours une économie entraînée par la consommation des ménages malgré le choc de l'immobilier résidentiel.

L'immobilier a continué sa chute, accusant son sixième trimestre consécutif de baisse (-15,4% au lieu de -17%).

La banque centrale a avertit mercredi que la correction du secteur pourrait durer plus longtemps que prévu et peser sur la croissance pendant une bonne partie de 2007. Le risque est que la consommation ne se mettre à vaciller si les difficultés immobilières contaminaient le pouvoir d'achat des ménages.

Mais ce n'est pas le cas pour le moment: la consommation a été encore plus forte que prévu, avec des dépenses en hausse de 4,4% (au lieu de 3,8%).

Les entreprises ont pour leur part un peu plus investi que prévu (+2,9% au lieu de +2%).

Du côté de l'inflation, le ministère a apporté peu de changements à ses précédentes estimations.

L'indice des prix lié aux dépenses de consommation (PCE) a été révisé à +3,3% (au lieu de +3,4%), et celui mesuré hors alimentation et énergie, qui est le plus suivi par la banque centrale, a augmenté de 2,2% (inchangé).

Oui, mais pas depuis 2 jours.

Pour ceux qui sont rentrés à 0.40 hier, c'est une sacré belle affaire.

Edit: Et merde, 1.30 et suspension.

L'euro grimpe après les prix à la production
L'euro grimpait face au dollar lundi à la mi-journée, la progression plus importante que prévu des prix à la production en zone euro ayant laissé entrevoir la poursuite du cycle de resserrement monétaire en cours au-delà du mois de juin.

Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro s'échangeait à 1,3484 dollar contre 1,3442 dollar vendredi vers 21H00 GMT, après un pic à 1,3488 dollar.

Il a atteint un nouveau record absolu contre la monnaie nipponne, à 164,35 yens.

Le dollar valait 121,75 yens, contre 122,09 vendredi.

Les prix à la production en zone euro ont progressé de 0,4% entre mars et avril, et de 2,4% en glissement annuel, soit un peu plus que les attentes moyennes de 2,2%.

"Ces chiffres sont de nature à renforcer les craintes de la BCE de voir augmenter (...) les pressions inflationnistes sous-jacentes en zone euro", a commenté Howard Archer, économiste chez Global Insight.

La Banque centrale européenne (BCE) devrait décider mercredi (bien: mercredi) de relever son taux d'intérêt directeur de 25 points de base à 4%, comme elle l'a abondamment laissé entendre en recourant lors de ses dernières réunions au langage codé habituel.

Ce resserrement monétaire étant largement intégré par le marché, il est peu probable qu'il puisse donner un coup de pouce à l'euro.

Mais selon Howard Archer, les pressions inflationnistes à l'oeuvre dans l'économie européenne, signalées par les prix à la production, permettent déjà de voir plus loin, et d'expliquer la légère hausse de l'euro lundi. "La hausse des taux inévitable à 4% devrait être suivie d'une autre hausse, à 4,25%, en septembre", estime-t-il.

Le marché attendait par ailleurs le chiffre des commandes industrielles en avril aux Etats-Unis, attendues en hausse de 0,6%.

Les cambistes ont noté la chute de plus de 8% de la Bourse de Shanghai survenue lundi, la troisième forte baisse depuis le début de l'année. Mais celle-ci n'a pas affecté les autres places asiatiques, pas plus que le marché des changes.

La livre était stable face à l'euro, à 0,6783 livre pour un euro, et en légère hausse face au dollar, à 1,9888 dollar.

Le franc suisse était en léger mieux face à l'euro, à 1,6503 franc pour un euro, et en hausse face au dollar à 1,2239 franc pour un dollar.

Le yuan chinois a clôturé à 7,6512 yuans pour un dollar.

Sur le London Bullion Market, l'once d'or valait 670,75 dollars lundi au fixing du matin contre 666,50 dollars vendredi soir.

La BCE relève son taux directeur d'un quart de point à 4%

FRANCFORT (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) annonce un relèvement de ses taux directeurs d'un quart de point, comme on s'y attendait.

Le taux de refinancement passe ainsi de 3,75 à 4,0%, son niveau le plus élevé en six ans, celui de la facilité de dépôt de 2,75 à 3,0% et celui de prêt marginal de 4,75 à 5,0%.

Ce relèvement était largement anticipé par les marchés qui soupçonnent la BCE de ne pas vouloir en rester là. Son président Jean-Claude Trichet en dira plus lors de sa traditionnelle conférence de presse à 12h30 GMT.

Rien n'étonnerait moins les marchés que de voir la BCE relever encore ses taux au moins une fois d'ici la fin de l'année mais à quel moment, telle est la grande question.

Avec une économie de la zone euro qui connaît son rythme de croissance le plus élevé de la décennie, le risque croît de voir l'inflation se développer parallèlement, nourrie par la tentation des entreprises d'augmenter leurs prix et par les salariés de réclamer des augmentations de salaire.

Mais la récente tourmente boursière en Chine et les interrogations sur le fait de savoir si l'économie mondiale pourra effectivement résister à un ralentissement induit par l'immobilier aux Etats-Unis ne permettent pas d'anticiper avec précision à quel moment la BCE agira.

De ce fait, Trichet devra se livrer au difficile exercice de faire comprendre aux marchés qu'il y aura encore des hausses de taux mais sans être trop précis sur le calendrier.

Dans sa déclaration de politique monétaire, Trichet livrera en outre les dernières projections économiques de l'Eurosystème. La BCE a déjà signalé que l'inflation, qui s'est tenue à moins de 2% neuf mois durant, pourrait accélérer en cours d'année, surtout avec un baril de brut revenu dans la zone des 70 dollars.

Comme à l'accoutumée, les mots employés par le président de la BCE seront d'une importance extrême pour les marchés. Ainsi, si l'adjectif accommodant n'est plus employé pour les taux, cela pourra signifier que le cycle de resserrement monétaire s'approche de son terme.

titre : le coût des emprunts augmente à pas de loup

Le soi-disant argent pas cher se fait plus coûteux à Wall-Street, et ceci pourrait jeter le trouble au sein des investisseurs, des acquéreurs de biens immobiliers et des affairistes.
Parmi les derniers signes montrant que le coût des emprunts augmente, le rendement des emprunts d'Etat à 10 ans a atteint 5,13% jeudi à la clôture [NDT 07/06/2007], pour la première fois depuis juillet 2006. Le seuil des 5% constitue un important palier psychologique.
L'explosion des taux des emprunts d'Etat à long terme pourrait indiquer que l'ère des taux d'intérêt bas, qui a servi de comburant à la flambée du prix des actifs dans le monde, touche à sa fin.
C'est comme si les gens se réveillaient en disant "mince alors, les taux montent", raconte B. H., spécialiste du marché obligataire chez A.G.E.
Cette semaine, les banques centrales en Nouvelle-Zélande et en Europe ont augmenté leurs taux directeurs pour atténuer la croissance et l'inflation. En même temps, les espoirs d'une baisse des taux aux Etats-Unis se sont estompés. Les perspectives du marché des emprunts d'Etat se sont en parallèle assombries.
Même B. G. de chez P., longtemps haussier sur le marché obligataire est devenu baissier sur les emprunts d'Etat, après avoir conclu que la forte croissance économique dans le monde et la reprise modérée de l'inflation durerait des années. Dans un entretien diffusé sur le site internet de sa société jeudi, il affirmait que le taux emprunts à 10 ans pourrait s'élever à 6,5% au cours des trois ou cinq prochaines années - soit 100 points de base au dessus des prévisions de l'an dernier.
La prise de conscience grandissante que le loyer de l'argent s'accroît a d'ores et déjà des répercussions financières.
Le prix des actions a été plombé. Sur les trois derniers jours, l'indice Dow Jones des valeurs industrielles a abandonné 410 points à 13.267 points, lâchant 2,9% par rapport au plus haut historique de lundi, rognant la hausse depuis le débu de l'année à 6,4%. Les valeurs les plus secouées ont été les valeurs sensibles aux taux d'intérêts, telles que les banques, les constructeurs, et les utilities, dont les profits sont écornés lorsque les taux montent. "La hausse des taux ravive la concurrence avec les actions" déclare T.O., gérant chez B.
Le coût des emprunts immobiliers monte. Les emprunts immobiliers à taux fixe sont corrélés aux taux des emprunts d'Etat à dix ans. Selon une étude de Freddie Mae publiée mardi, le 30 ans s'affiche à 6,53%, son niveau le plus élevé depuis août 2006. L'augmentation d'environ 0,30% au cours des trois dernières semaines signifie que les emprunteurs verront leurs mensualités croître de 50 dollars par mois sur la base d'un emprunt de 250.000 dollars, d'après G. M., analyste pour le compte de B. ; "les emprunteurs pourront-ils se permettre cette hausse?" se demande-t-il. L'augmentation des taux va également retarder la reprise de l'immobilier.
Le coût du financement des rachats d'entreprises monte. L'un des facteurs contributifs de la hausse des actions fut une activité dynamique dans le domaine des fusions et acquisitions d'entreprises, en particulier via le rachat par des fonds qui utilisent l'endettement pour atteindre leurs fins. La hausse des taux renchérira le coût du financement , ce qui aurait pour résultat de réduire le nombre de transactions. Comme l'affirme B.B. d'ITG, "ces rachats n'ont plus autant de sens qu'il y a un mois, lorsque les taux étaient inférieurs de 0,5%".