Le spectre d'une vraie crise financière, de banques contraintes en catastrophe de céder des actifs pour se renflouer, a surgi jeudi 9 août. Il crée le doute à la fois sur la solidité des systèmes bancaires et la conjoncture des prochains mois.

Que savent les établissements financiers sur les risques portés par leurs concurrents qui les effrayent au point de ne plus vouloir soudain les financer ? Les banques centrales ont dû intervenir massivement pour enrayer la spirale de la défiance. Elles se sont fait surprendre par l'ampleur de la contagion de la crise immobilière américaine....

...Plus alarmiste, William Ford, ancien président de la Réserve fédérale d'Atlanta, estime que les risques de récession outre-Atlantique grandissent. Cela ne sera pas sans conséquences sur les économies du reste du monde.

Les Bourses mondiales étaient de nouveau très malmenées vendredi par les craintes liées à la crise des crédits immobiliers à risque ("subprime") aux Etats-Unis, les places européennes ayant à nouveau dévissé après celles d'Asie-Pacifique, mais Wall Street ayant réussi à limiter ses pertes.


Au total, depuis jeudi, les banques centrales d'Europe, d'Amérique et d'Asie ont injecté plus de 300 milliards de dollars sur le marché monétaire. Dans le sillage de la Réserve fédérale américaine (Fed) et de la Banque centrale européenne (BCE), La Banque d'Angleterre, la Banque nationale Suisse et les banques centrales du Japon, d'Australie, de Norvège et du Canada sont elles aussi intervenues. La crise des prêts hypothécaires à risques subprime aux Etats-Unis touche les banques et fonds exposés à ce type d'investissement à risque, faisant craindre un tarissement du crédit bon marché qui jusqu'à présent a alimenté la croissance mondiale.....

le financier Marc Touati estime du -10 à -20% les prix de l' immobilier dans les 2 ans..

FRANCFORT, 22 août (Reuters) - La Banque centrale européenne (BCE) a déclaré mercredi que sa position en matière de taux d'intérêt n'avait pas changé en dépit des turbulences financières de ces dernières semaines, ce qui confirmerait son intention de relever les taux en septembre.

La BCE a fait cette déclaration en marge de l'annonce de l'injection, via une opération de cession temporaire, de 40 milliards d'euros à trois mois jeudi dans le circuit financier.

Elle a présenté cette opération comme une "mesure technique" visant à soutenir la normalisation des marchés monétaires en euro et précisé que cette injection s'ajoutait à ses opérations mensuelles habituelles de refinancement.

La banque centrale a déclaré que la position du conseil des gouverneurs en matière de politique monétaire avait été "exprimée le 2 août dernier par son président".

Jean-Claude Trichet avait alors insisté sur la forte vigilance de la banque vis-à-vis des risques inflationnistes même s'il constatait déjà un épisode de réappréciation des risques sur les marchés financiers.

Certains économistes avaient parié que la BCE pourrait changer d'avis avec les récentes secousses subies par les marchés, et des responsables politiques n'ont pas caché qu'ils verraient d'un bon oeil un statu quo voire une baisse des taux.

La ministre française de l'Economie Christine Lagarde, tout en soulignant que la décision incombait à l'institution de Francfort, a ainsi estimé mercredi au micro de la BBC qu'une baisse des taux de la BCE aiderait les entreprises et les marchés à traverser la zone de turbulence actuelle.

La mise au point de la BCE fait dire à Divyang Shah, chef stratégiste chez CBA Europe, que la "hausse des taux de la BCE en septembre est de nouveau d'actualité".

"Le choix délibéré d'inclure cette phrase nous fait penser que le conseil continue de considérer comme élevée la probabilité d'une hausse des taux en septembre", renchérit l'économiste de Royal Bank of Scotland Jacques Cailloux.

Les soumissions pour l'opération de la BCE à 91 jours boucleront jeudi à 7h30 GMT. La BCE a déclaré que l'appel se ferait à taux variable, sans plus de précision./JSB

De rien Laumic...

Tu as vu la personne de l'expansion lorsqu'on lui a demandé si celui ci prendrait un crédit immobilier aujourd'hui en ce qui le concerne : "bah euh..." Hi Hi quel empaffé...

La tronche aussi de la personne dans l'assistance après le reportage sur les US... Une maison trois chambres à Detroit pour 1000 €... Z'avaient jamais pu imaginer que l'immobilier pouvait tomber aussi bas...

Sur le fond : la situation est pire qu'en 1929 avec le bémol suivant il n'y a pas de retour franc au protectionnisme qu'à connu cet époque (Seagall act).
Je considère que notre situation est plus proche du Krach de 1873 que celui de 1929, l'élément déclencheur (pas l'élément générateur) du Krach de 1873 fut l'échec de l'exposition universelle de Vienne. Je considère que si les jeux olympiques de Pékin sont un échec (Boycott ou autre joyeusetés de ce genre) il y a 100 % de chance pour que l'on y ait le droit à cette date... En attendant je m'attends à des faillites bancaires, à une diminution de la liquidité à des restrictions à l'accès au crédit et à des hausses des taux longs sur les marchés financiers (objectif 8 % minimum date maximum 2015). Contrairement à ce que dit TouaTi je ne m'attends pas à des baisses des taux refi de la part des banques centrales, la spéculation touchant des sphères que les banques centrales ne peuvent pas supporter car ayant des impacts sévères sur la sphère économique (matières premières et agricoles)...

Sur le reste : $ = monnaie de singe...



On aurait du lui demander et dans cinq ans ? D'autres part il a dit -10 à -20 % et il a rajouté dans le meilleur des cas...