L'escargot de Quimper a eu raison du projet de centre de formation du Stade brestois, à Plougastel. Mais la commune n'a peut-être pas tout perdu. C'est, en effet, de ce côté du pont que les joueurs pros devraient venir s'entraîner. Les négociations sont bien avancées. Bref rappel des faits. Retour en 2012. La règle du jeu est claire. Pas de maintien en Ligue 1 sans centre de formation. Après quelques péripéties et une copie revue et corrigée, le Stade brestois décide d'investir à Plougastel. Des partenaires abondent et le permis est signé. Mais des escargots de Quimper auraient été aperçus sur le terrain... Des défenseurs de l'environnement montent au créneau. Des recours sont engagés. Les investisseurs plient et le gastéropode protégé remporte le match. Passées les crispations, le Stade brestois est reparti en quête d'un nouveau site. Le centre de formation se fera finalement à Penhélen. Coût de l'opération : 4 M€ pour une inauguration annoncée fin 2016. Un projet gagnant-gagnant Tout n'est pas réglé pour autant. Le centre de formation étant érigé là où s'entraînent actuellement les pros, le Stade brestois va devoir leur trouver une solution de repli. Guipavas ? Gouesnou ? Sauf revirement de dernière minute, ce devrait être à Plougastel. Pour le maire, Dominique Cap, « ce serait un juste retour des choses ». Il confirme que des pourparlers ont été engagés et il garde bon espoir. Condition essentielle pour lui : « Ne pas pénaliser le club de foot local qui, avec plus de 600 adhérents, est l'un des plus importants de Bretagne ». Et le scénario qui semble se dessiner devrait au contraire leur être bénéfique. Aujourd'hui, les jeunes s'entraînent au stade Jo-Dérédec. Adultes et grands ados sont, eux, sur le site de la Fontaine-Blanche où un nouveau terrain synthétique vient d'être mis en place. L'éclairage a été changé et une main courante installée. La construction de nouveaux vestiaires devait suivre. Et c'est un point essentiel pour que les jeunes puissent, eux aussi, venir taper la balle sur le nouveau terrain synthétique. Oui mais... Dans un contexte de baisse des dotations de l'État, le maire a dit « stop », privilégiant les écoles. L'arrivée possible du centre d'entraînement des pros pourrait changer la donne. Ce qui est envisagé ? Vendre au Stade brestois deux des trois terrains enherbés du stade Jo-Dérédec ? le troisième, constructible, servant de réserve foncière à la commune ? plus les vestiaires. Avantage pour le Stade brestois ? Une utilisation rapide du site. Il n'y a, en effet, pas de travaux de terrassement à prévoir, juste la réfection des bâtiments (avec aménagement de salles de massage, kinés, jacuzzi, etc.). Avantage pour Plougastel ? Récupérer des fonds pour construire les fameux vestiaires promis au club local, générer de l'emploi dans la commune et étoffer sa carte de visite. Dans un second temps, un deuxième terrain synthétique pourrait voir le jour en lieu et place d'un champ à maïs, situé derrière Roch-Kérezen. Celui-ci serait à la charge du Stade brestois qui, en attendant, pourrait louer, en cas de besoin, celui de la Fontaine-Blanche. Mobilisation des défenseurs de l'environnement Aucun calendrier n'est pour l'heure fixé. « Les choses devraient se décanter d'ici un mois », espère Dominique Cap. Les services techniques sont en phase de chiffrage. La concertation étant au coeur du projet, une réunion s'est tenue, hier soir, avec le club de foot local. De leur côté, les défenseurs de l'environnement (Dédé l'Abeillaud en tête) appellent à un rassemblement mercredi, à 15 h, aux abords de la voie express, à l'entrée de Plougastel, en direction de la route de Keraliou. « Même si rien n'est arrêté publiquement, nous serons très attentifs à la bonne application des règles strictes liées à l'environnement (protection de la biodiversité) et de l'aménagement du territoire (trame verte) », martèlent-ils.

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On road to Denver.