RETRAITE 21/03/07
L'avenir des personnes âgées : un enjeu national

La population va doubler en dix ans. Laquelle ? Celle des personnes âgées. Une évolution démographique qui va très vite devenir un casse-tête financier. Un rapport remis mardi au gouvernement pose les enjeux et offre quelques pistes. Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, suggère d'alléger la charge financière des personnes âgées en maison de retraite tout en "incitant" les Français à "s'assurer" individuellement "contre le risque de dépendance".


Le coût grandissant de la vie à la retraite

Vieillir rime bien souvent avec dépendance et dépendance avec une facture impressionnante. Le nombre des plus de 85 ans va quasiment doubler en 10 ans dans notre pays, un véritable défi financier dont les dirigeants -candidats à la présidentielle compris- parlent peu. Pourtant un rapport remis mardi (20 mars) au gouvernement rappelle les grands enjeux de cette question : augmentation du nombre de personnes âgées et une allocation personnalisée d'autonomie (APA) insuffisante pour répondre à leur besoin. Pour résoudre cette équation, la solution est simple, il suffit de répondre à cette question : quelle place veut-on laisser en France à nos personnes âgées ?

Où trouver l'argent ? Faut-il faire payer tous les Français par la solidarité ou développer l'assurance privée ? Un séjour en maison de retraite coûte, en moyenne, 1.500 euros par mois, alors que le revenu moyen des plus de 80 ans est de 1.200 euros. L'insuffisance de l'APA a été un peu comblée par la contribution de solidarité pour l'autonomie (CSA). Cette allocation Pentecôte a "amélioré la situation en mettant la France au niveau de l'Allemagne et du Royaume-Uni", souligne le rapport. L'APA bénéficie aujourd'hui à 971.000 personnes, pour un montant mensuel moyen d'environ 600 euros pour celles qui vivent chez elles, et de 400 euros pour les quelque 600.000 résidents en maison de retraite.

Un vrai choix de société

Que faire alors ? Pour Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale Philippe, deux approches doivent être conciliées. D'une part, il faut alléger la charge financière des personnes âgées en maisons de retraite. D'autre part, il faut "inciter" les Français à "s'assurer" individuellement "contre le risque dépendance". Il envisage également de "diminuer de 25% le reste à charge des familles" -ce que les aides de l'Etat ne paient pas- et "concentrer cet effort de solidarité sur les classes moyennes, qui ne bénéficient ni des systèmes d'aide sociale, ni des exonérations fiscales".

Le rapport lui donne trois solutions qui correspondent à trois choix de société. Le premier scénario consiste à recentrer l'APA sur les moins aisés et les plus dépendants, en renvoyant les autres vers les assurances privées. Le second implique une hausse des impôts et des dépenses publiques de 3 à 5% par an. Cela se traduirait par une utilisation différente des ressources de l'assurance maladie et une harmonisant la CSG (en mettant les retraités à contribution). Le recours au privé reste inévitable. Enfin, la troisième idée consiste à "réduire les restes à charge laissés par l'APA", ce qui supposerait une augmentation des dépenses publiques de plus de 5% par an.

C.S-L

une solution : éliminer les vieux dès la naissance

Le probème se pose commence vraiment à partir de 85 ans... Mais bien sûr cela dépend des personnes...