Hervé Vilard électrise son public
On le prétend « has been ». Pourtant, ils étaient 1 200 spectateurs, hier, à Kergoz à communier avec le chanteur. Malgré une coupure d'électricité.

« Capri, c'est fini ! Et dire que c'était la ville de mon premier amour... » Dans le public, les premiers rangs s'illuminent et ondulent. Les applaudissements encouragent l'artiste. Le célèbre refrain est repris en choeur. Il résonne dans le parc Kergoz. Il est 19 h. Le fidèle public d'Hervé Vilard est debout et lui rend hommage. Il n'a pas quitté la salle malgré une coupure de courant qui a privé le parc exposition d'électricité pendant près d'une heure. À l'origine : un problème de transformateur. Ironie du sort, la panne est survenue en plein milieu de l'un de ses plus célèbres titres : « Reviens »... Son spectacle avait commencé pile poil à 17 h. Sans encombre jusque-là. Et patatras. « C'est un coup de Sarkozy », lance-t-il à son public. Les spectateurs sont hilares. Les organisateurs de Guingamp Événement, la filiale d'En Avant, rient jaune. Fred Le Grand et Bernard Cartier angoissent à l'idée que l'artiste ne pète les plombs. Il n'en est rien. Il s'amuse de la situation. Tout comme le public. Les « Hervé, reviens, on t'aime... » fusent. « T'as raison ! » plaisante l'artiste. De ce côté le courant passe toujours...

« Popularité intacte »

Ses apparitions à la télé et à la radio se font de plus en plus rares. Mais, sa popularité est intacte. Ils sont plus de 1 200 spectateurs aux anges dans la salle quand la lumière revient. « Me revoilà en Bretagne. Il a fallu que j'en fasse du chemin. Mais quand je vous vois aussi nombreux, je me dis que vous ne m'avez pas oublié. Le chanteur populaire est fier de l'être », avait-il lâché en début de concert comme pour faire taire les critiques. Applaudissements.

Sa venue à Guingamp en amusait plus d'un. C'est vrai. Beaucoup le pensaient « ringard ». Pourtant, il continue à vendre des millions d'albums. Tourne encore. Et conserve un succès fou auprès des midinettes de 40 ans et plus. Son concert d'hier l'atteste. Les femmes étaient là en force. l'espace de deux heures, elles sont retombées en adolescence. Isabelle, 40 ans, est venue spécialement de Paris pour le voir. Karine, 42 ans, de Belgique. Marie-Françoise, 55 ans, de Bourges. Elles l'adorent. Parlent de « spectacle de qualité » et de « forts liens d'amitié » entre l'artiste et son public, d'une « ambiance chaleureuse ». Autant de raisons qui ne les font plus hésiter à faire des centaines de bornes pour le voir sur scène.

Costume noir, chemise blanche, cheveux poivre-sel et ligne svelte : Hervé Vilard ne fait pas ses 60 printemps. Son apparence est classique et sobre, mais son public estime qu'il a « la classe ». Respect. Côté musique, on est loin des rythmes « djeun's qui déchirent leur race », mais ses incontournables chansons d'amour « Méditerranéenne », « Nous », « Venise pour l'éternité »... cartonnent encore. Et pour ceux qui regretteraient finalement de l'avoir raté, il vient de sortir un DVD. Et sera en concert à l'Olympia les 26 et 27 mai prochains. Et il dispose d'un site internet perso. Pas si « has been » que ça, quoi...

Bruno ALVAREZ.
Ouest-France

J'ai entendu cette rumeur il y a déjà plusieurs semaines !
Je n'ai trouvé aucune confirmation nulle part !