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Le président du Stade Brestois, Michel Guyot,a affirmé hier sa volonté de rester le patron face à la crise interne qui secoue son club. Tout en souhaitant une normalisation rapide de ses rapports avec le vice-président Yvon Kermarec.
LES RAPPORTS ENTRE MICHEL GUYOT ET YVON KERMAREC. C'est le coeur de la crise interne qui secoue le Stade Brestois. Michel Guyot et Yvon Kermarec ne se parlent plus depuis plusieurs semaines. Le dialogue a été renoué, lundi, de façon brutale lorsqu'Yvon Kermarec est arrivé en furie après avoir appris la mise à pied du directeur général, Jean-François Dubois (lire ci-dessous). « Il n'y a qu'hier qu'il s'est décidé à m'écouter et nous avons rendez-vous chez le maire ce soir (hier). Il va bien falloir que l'on se parle », a déclaré le président du Stade Brestois qui a affirmé sa volonté de recoller les morceaux dans les jours qui viennent, peut-être dès demain soir lors de la réunion d'un conseil d'administration. « Mais il va peut-être aussi me demander la mise à pied de Corentin Martins... » Le président a reconnu l'existence de désaccords sur la politique sportive du club avec Yvon Kermarec et n'écarte pas l'idée que ceux-ci datent de l'éviction d'Alex Dupont. Il s'est même dit avoir de « l'estime » pour son vice-président à qui il attribue toutefois une réelle volonté de prendre le pouvoir, évoquant ainsi plusieurs rendez-vous récents pris par Yvon Kermarec auprès de certains actionnaires afin de tâter le terrain. Mais, pour expliquer les tensions avec Yvon Kermarec, Michel Guyot a surtout mis en avant l'interview accordée à « l'Equipe ».
L'INTERVIEW ACCORDÉE À « L'EQUIPE ». Michel Guyot, qui a déjà affirmé en privé regretter les propos tenus envers Yvon Kermarec, estime avoir été « piégé », mettant en avant la quête du « sensationnel » du quotidien sportif. Le 24 février dernier, le matin de la victoire à Bordeaux (0-2), il avait pourtant bien déclaré ceci : « Je ne vois pas du tout qui peut briguer ma place(...) Le deuxième actionnaire du club, c'est quand même le groupe Guyot. Il va falloir me mettre dehors. Je sais qui est le premier actionnaire, c'est Yvon Kermarec. C'est un éléphant dans un magasin de porcelaine. Un jour, il est décidé et, le lendemain, il ne l'est pas (...) ». Yvon Kermarec a pris ces mots au pied de la lettre et Michel Guyot le regrette : « Quand j'ai lu l'article, j'ai envoyé un texto à Yvon pour m'excuser mais il était vexé et il ne voulait plus me parler. Pourtant, ce n'était pas méchant du tout. J'ai justé parlé d'éléphant parce qu'Yvon a des grandes chaussures. Et ma main a toujours été tendue vers lui depuis et je lui laisse toujours la porte ouverte ». CORENTIN MARTINS ENTRE LES DEUX. La place de Corentin Martins, le directeur sportif du club, chargé du recrutement, est au centre des différends sur le sportif qui opposent le président et le vice-président. « En septembre dernier, Yvon (Kermarec) m'a demandé le licenciement de Corentin Martins, j'ai refusé, et je suis très satisfait de son travail », a classé le président. Dans notre édition de lundi, Martins avait donné sa vision des choses. « On m'a souvent reproché mon recrutement, j'en ai souvent parlé avec Yvon Kermarec mais il ne tient pas compte de la difficulté pour un club comme le nôtre de recruter et de la réalité. Il voudrait Cristiano Ronaldo... ».
QUEL AVENIR POUR MICHEL GUYOT ? « S'il y a une assemblée générale des actionnaires demain, je perds à 51,4 % contre 48,6%. Alors, c'est une chance que l'on ait été battu par Toulouse (ndlr : 0-2, le week-end dernier) sinon c'était peut-être pour cette semaine... Mais Yvon Kermarec ne fera rien tant que l'avenir sportif du club ne sera pas réglé, avance Guyot. Je ne crois pas qu'il ait envie d'être le président qui fera descendre le Stade Brestois. » Michel Guyot réaffirme croire fermement en son projet et en la réalisation d'un futur centre de formation et d'entraînement. Il n'envisage pas du tout de passer la main en fin de saison même en cas de descente : « Si, en début de saison, on avait eu une vraie discussion là-dessus avec Yvon, les choses auraient pu se dérouler normalement, peut-être même très simplement mais, en septembre, il n'a fait que me demander le départ de Corentin Martins ». La prochaine assemblée générale est prévue en décembre (ndlr : sauf AG exceptionnelle à la demande de l'un des actionnaires) « mais d'ici-là, de l'eau peut couler sous les ponts... En attendant, je reste le patron. Je suis l'homme de la situation ».
Eric Daniellou
http://www.letelegramme.com/sports/clubs-football/stade-brestois/jean-francois-dubois-le-directeur-general-mis-a-pied-13-03-2013-2034054.phpCitation:
En mettant à pied Jean-François Dubois, le Directeur général, Michel Guyot a envoyé un signe fort au sein du club. Il entend bien reprendre la main et faire en sorte que Landry Chauvin puisse finir la saison normalement.
« Oui, c'est un signe fort, oui, je veux montrer qui est le patron » : Michel Guyot qui a, dans un premier temps, préféré « ne pas vouloir donner de raisons à la mise à pied de son Directeur général en raison de la procédure en cours, s'en est ensuite expliqué lors de questions sur le fonctionnement du club. « Il ne travaillait pas avec Landry Chauvin et Corentin Martins », a-t-il dit à propos de son DG. Joint hier matin, ce dernier n'a pas souhaité commenter sa mise à pied.
« Un problème d'ego »
Michel Guyot lui reproche notamment son organisation, « faite sans concertation avec le secteur sportif », de la mise au vert avant le match à Bordeaux (0-2) et du séjour à la thalasso de Bénodet avant le match de Lyon (1-1). Cet exemple de dysfonctionnement dans les bureaux n'est pas le seul pour le président du Stade Brestois, qui a reconnu que son club était bien divisé en deux camps. « C'est un problème d'ego entre les personnes et tu finis par douter de tout le monde ». Le président a affirmé sa volonté de remettre dans l'ordre dans les bureaux. « Je ne peux pas être partout, dans tous les bureaux, mais il faut tout faire pour permettre à Landry Chauvin et à Corentin Martins de bien finir la saison ».
http://www.letelegramme.com/sports/clubs-football/stade-brestois/casques-bleus-maillots-blancs-13-03-2013-2034053.phpCitation:
Dix matchs, c'est long. 75 jours aussi, c'est long, très long. Pourtant, jusqu'au dimanche 26 mai, jusqu'au dernier match de la saison contre Nancy, le Stade Brestois devrait vivre avec les Guyotistes d'un côté et les Kermariens de l'autre. La peur du ridicule et la crainte de la relégation devraient empêcher l'ouverture immédiate du feu mais la trêve, si trêve il y a, ne sera que de façade. Il est trop tard pour sortir le drapeau blanc, la guerre semble inévitable. Elle commencera dès que le club sera sauvé, « puisqu'il n'y a que lui qui compte », vont maintenant plaider les deux camps, tout en continuant à s'épier. Au milieu de tout ça, il y a un entraîneur dont on comprend mieux pourquoi certains, au club, avaient fait mine de ne pas comprendre son interview accordée à France Football où il disait se trouver « pris dans une cabale interne visant le président Guyot ». Et puis il y a les joueurs, les seuls qui peuvent encore amener un peu de plaisir en ces temps de guerre.A Brest, les Casques Bleus portent des maillots blancs.