Un Dossevi très convoité
samedi 29 mai 2010 - 15h08 Même si Thomas a marqué le pas cette saison à Nantes, la famille Dossevi continue de se signaler sur les terrains. Mathieu, qui a terminé la saison en trombes, intéresse en effet de nombreux clubs de L1.
Dans la famille Dossevi, seul Thomas, dans la lignée de son père, Antoine, ancien attaquant du PSG, faisait parler de lui. Mathieu, son petit frère, faisait alors tranquillement ses classes du côté de Tours puis du Mans où il a fait ses débuts pro la saison dernière. Des premiers pas remarqués, mais pas fracassants comme a pu l'être la fin de saison du jeune international Espoirs, complètement relancé par Arnaud Cormier. L'un des premiers à faire vraiment confiance à celui que Villarreal avait tenté d'arracher au club sarthois l'été dernier. « J'ai fait une bonne fin de saison, mais avec moi, vu que je n'ai pas trop joué, on n'a pas forcément de référence, analyse très justement le joueur manceau. Mes bonnes prestations étonnent par rapport au fait que je n'avais pas joué avant. Mais j'ai une grosse marge de progression par rapport à ce que je peux montrer et apporter. » Titularisé 19 fois, auteur de 5 buts et de 2 passes décisives, le plus jeune des deux frères Dossevi a aujourd'hui tous les clubs de Ligue 1 sur le dos.
Nancy, où le président Rousselot est fan du joueur, s'est déjà positionné, Valenciennes et Saint-Etienne seraient eux aussi très intéressés et se heurteraient sur le dossier à l'intérêt grandissant d'autres clubs, tels que Auxerre et même le PSG. De là à dire que Mathieu Dossevi aura l'embarras du choix, il n'y a qu'un pas. Mais à 22 ans, le Franco-togolais a la tête sur les épaules. Ce ne sont donc pas les noms de tous ces clubs de L1, aussi nombreux soient-ils, qui lui brûleront le cerveau. « L'idée c'est de rester en Ligue 1 et que le projet soit cohérent. Ça ne se fait pas sur un coup de tête, il faut que je rencontre les dirigeants des clubs qui me veulent et que j'évoque avec eux leurs objectifs, leur plan pour l'année, les ambitions qu'ils ont pour moi et dans quelle position ils veulent que je joue. Il va falloir que je sois au moins dans une position de vraie concurrence, c'est-à-dire que j'ai mes chances et que je ne sois pas juste là pour être sur le banc. Partir pour partir, ça ne m'intéresse pas. Surtout que je ne sais pas si des clubs seront prêts à investir beaucoup sur un joueur qui n'a joué que quatre mois. »
En attendant le club qui fera une offre concrète au Mans (« Le Mans veut absolument que je reste donc les clubs qui me veulent doivent déjà commencer par là. Pour le moment, il n'y a rien. »), Mathieu ne manquera pas de prendre des nouvelles de la situation de son frère. De retour de la Corsica Cup où il a fait ses débuts comme capitaine du Togo en l'absence d'Adebayor après une saison tronquée à Nantes (« J'ai été pris en grippe par Favart, le conseiller du président Kita, qui m'a privé de temps de jeu »), l'ancien Valenciennois s'est lancé sur la piste d'un nouveau défi. « J'ai participé à trois montées et quand j'ai du temps de jeu, je suis plutôt efficace et déçois rarement. J'entends souvent parler de mon gros salaire, mais, aujourd'hui, je suis prêt à faire des concessions pour retrouver un challenge séduisant. Et je n'ai pas peur de partir à l'étranger (la Belgique, la Grèce et la Turquie sont sur les rangs). » S'il y a quelques années en arrière, c'est Mathieu Dossevi qui louchait, admiratif, sur les prestations de son frangin, les données se sont un peu inversées aujourd'hui. Mais sans que cela ne change en rien leurs rapports. Peut-être même qu'ils ironiseront sur le sujet dans quelques semaines. Mathieu aura alors peut-être trouvé le club de L1 qui lui convient le mieux et Thomas l'un de ces nombreux défis qui le font encore courir à 31 ans.
Source : football365
Un appel du pied pour un club de LIGUE 1 qui a un projet cohérent, jouable , non ?
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