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Ligue 2 - Pour la LFP, le test du vendredi est une réussite
sam 14 mai, 19h03
PARIS, 14 mai (AFP) - - La Ligue de football professionnel (LFP), qui avait décidé en 2004-05 d'innover en décalant la Ligue 2 du samedi au vendredi, afin de "favoriser la promotion de la compétition", vient de dresser à l'approche de la fin de saison un bilan résolument positif de l'expérience, chiffres à l'appui.
"Impact positif sur le nombre d'abonnés et les affluences", "exposition médiatique élargie"...: dans son étude, la LFP s'efforce de faire la preuve des bienfaits de cette "mini-révolution", qui reste malgré tout décrié par un frange des supporteurs des clubs de L2, regroupés dans le collectif "SOS Ligue 2".
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Pour la Ligue, le doute n'est par contre pas permis: le test du vendredi, dont l'objectif était de valoriser la compétition, est concluant.
Après 34 journées, l'affluence moyenne dans les stades est "en nette augmentation" (6437 spectateurs contre 5850 en 2003-04 et 5686 en 2002-03), avance tout d'abord la LFP, qui exclut néanmoins Saint-Etienne (aujourd'hui en L1) de son analyse.
Les Verts, avec près de 22.000 spectateurs, "surévaluaient les fréquentations de la L2 les saisons précédentes", argumente-t-elle.
Dans le même ordre d'idée, la LFP évoque "un taux de remplissage des stades bien meilleur" (43,73% contre 39,50% en 2003-04), même si ce constat est à replacer dans le cadre d'un chiffre en "constante hausse depuis 4 ans".
"Il semble donc, après une saison complète d'expérimentation, que le passage au vendredi (...) a eu un impact +Grand Public+ plutôt positif", résume la LFP.
"Stade en vie"
Relevant l'impact vertueux dans le domaine financier - avec notamment une recette brute moyenne en augmentation -, la Ligue revient également sur un des aspects source de scepticisme: celui d'un éparpillement de chaque journée sur plusieurs jours de la semaine.
"Près de 84% des matches ont eu lieu le vendredi", rétorque la LFP, ajoutant que "seuls 5,11% ont été décalés pour une raison autre que la programmation TV".
Concernant la couverture médiatique - et alors que le nombre de diffusions n'a jamais été aussi important (51 en 2003-04 et 74 en 2004-05) -, tous les chiffres sont là aussi au vert, selon la LFP.
"La L2 a bénéficié d'une exposition médiatique élargie", clame la Ligue qui, après cette "saison test", pointe l'avis favorable de l'ensemble des "acteurs du football", à l'exception des "supporteurs ultras".
Près d'un an après leur levée de boucliers, ceux-ci n'en démordent effectivement pas. "Certains arguments de la Ligue sont erronés. Ainsi, sur les abonnements, certains clubs ont eu peur d'une perte d'affluence et les ont bradés. Mais, très souvent, les sièges abonnés restent vides les soirs de match", argue auprès de l'AFP un responsable de groupe membre du collectif.
"On est plus que jamais opposés à la mesure", poursuit-il, évoquant la difficulté pour certains de se rendre au stade le vendredi soir, y compris à domicile "pour ceux qui terminent le travail tard et habitent loin".
Une opposition que ces supporteurs entendent manifester, comme en juillet dernier, auprès du président de la LFP Frédéric Thiriez, voire dans les stades la saison prochaine, si le vendredi est confirmé. Avec pour slogan: "Les matches le samedi pour un stade en vie".