Battus dans toutes les grandes largeurs par des Chamois féroces, les Brestois ont rouvert la porte aux fantômesdu passé, hier,en livrant une prestation pitoyable, marquée par une apathie plus qu'inquiétante et tout à fait intolérable.


Zoologistes, rentrez chez vous ! Cessez vos émissions mensongères à l'usage des enfants et des naïfs qui montrent la paisible existence du chamois, qui, selon vous, bonimenteurs des Alpages, paît paisiblement adossé à la colline, la truffe dirigée vers les sommets. Balivernes ! Mensonges ! Calomnies ! D'après une observation récente qui ne remonte pas à plus tard qu'hier soir, le chamois est un animal féroce, habile prédateur sachant se délecter du gros plat de nouilles qu'on lui sert à l'occasion. De plus, le bestiau habite à des centaines de kilomètres du premier edelweiss digne de ce nom puisqu'il est nettement observé à Niort qui, aux dernières nouvelles, ne jouxte pas Chamonix.

Un onze fantomatique

Sinon, comment expliquer que cette équipe s'appelant les Chamois niortais piétine de la sorte le onze fantomatique local, se délectant chaque instant de son apathie que tout spaghetti adulte doit lui envier. Face à cet ersatz trop cuit et dégoulinant d'amidon, le Chamois festoie et se régale de la grossièreté des contrôles, des semi-remorques de ballons perdus, de la vitesse très relative de la coquillette et de l'élasticité remarquable des marquages. Bref, peu après la demi-heure de jeu, un Chamois joueur envoie un balourd à la faute qu'il commet sans l'ombre d'un souci. Rouge, penalty, but et les nouilles ne frémissent même plus. Elles rentrent doucement aux vestiaires sous les sifflets de ceux qui aimeraient tant les encourager, tandis que le Chamois se frotte le sabot en imaginant l'autre mi-temps rigolote et gouleyante à venir.

Pas de magie pour les morts-vivants

Pour changer l'eau des pâtes en philtre revigorant, il faut être un sacré sorcier. Et Alex Dupont sait, à l'occasion, sortir sa robe noire et son chapeau pointu. On dit en ville qu'il se ferait parfois appeler Dumbledore, quand la lune point et que Nolan Potter lui expédie un message de sympathie. Alors, au retour des vestiaires, il faut reconnaître que quelques synapses valides remettent vaguement le corps des nouilles en mouvement. Enfin un peu d'audace. Enfin, un peu. Alex Dupont a beau être fort, la tribune Kemper a beau chanter sans relâche, certains joueurs ont beau essayer de retrouver espaces et mouvements, il est parfois bien dur de changer le plomb en or et l'eau de cuisson en élixir de jouvence. D'autant que, quitte à rester dans le monde de Poudlard-Le Blé, il reste encore à rôder en ces lieux quelques fantômes de l'année aux enfers subie l'an passé et que le public n'a pas oubliés. Et ceux-là devront être chassés très vite, sous peine de transformer le stade en une crypte où les supporters vivants ne viendront plus enrichir les penne rigatte morts-vivants. Il reste à espérer que Dumbledore Dupont le comprenne.

Steven Le Roy

Qu'est c'qu'on a été nul...mon dieu!
Qu'est c'qu'on s'est fait chier...heureusement qu'il y avait le Beaujolais nouveau hier soir!

Quand techniquement et tactiquement on n'touche pas une bille comme hier soir,on n'est pas a l'abri de s'prendre des rouges tant on se retrouve toujours a contretemps...Ayité n'aurait pas du finir le match.


Le numéro 10 a Niort a joué les mains dans les poches.