Mario Licka, même s’il a débouché sur une nouvelle défaite (la 10e de rang), le dernier match au Parc des Princes vous a-t-il apporté un peu de réconfort ?
On ne peut pas parler de réconfort puisque la soirée s’est encore achevée sur une défaite. Mais dans la situation très délicate où l’équipe se trouve et avec notre grand nombre de blessés, il fal- lait surtout ne pas prendre trop de buts et ne pas être ridicules. A 3-0 à la mi-temps, on avait la crainte de prendre plus de buts. Alors perdre 3-1, ce n’était pas un si mauvais résultat que cela. On pourra toujours dire qu’on a participé au dernier match de la carrière de David Beckham…
Quelle approche avez-vous de ce match sans enjeu pour Brest et pour Nancy ?
On veut le gagner pour interrompre cette série incroyable de défaites. Et parce que c’est le der- nier match devant nos supporters à qui nous n’avons pas fait ce plaisir-là depuis longtemps et qui, malgré tout, ont continué à bien soutenir l’équipe en poule retour. Mais il faudra s’en donner les moyens, être bien concentrés et ne rien lâcher pour ne pas mettre la honte au club même si nous sommes relégués en L2 depuis déjà près de quinze jours. Les sources de motivation ne manquent pas.
Ce sera aussi pour vous le match des adieux après trois saisons à Brest.
Je vais avoir cela dans un coin de ma tête et il y aura de l’émotion. Je donnerai le maximum pour remercier le public, les supporters avec qui j’ai eu de très bonnes relations.
Etes-vous déçu que le club ne vous ait pas proposé de prolongation de contrat ?
J’aurais été déçu si la situation du club avait été bonne et saine. Ce qui n’est pas le cas avec le conflit des dirigeants à la tête du club et c’est seulement quand il aura été réglé que les décisions seront prises pour le nouvel entraîneur et pour l’équipe qui jouera en L2. J’étais préparé à ce manque de proposition en voyant que, plusieurs mois avant leur départ, Zebina, Elana et Ben Basat n’avaient pas reçu de pro- positions ou celles-ci arrivaient toujours trop tard. Je ne connais pas ma future destination. Ou je reste à Brest si je reçois enfin une proposition, ou je partirai dans un autre club de L1 ou de L2, comme je peux être amené à changer de pays.
Que garderez-vous de ces trois saisons à Brest ?
En, positif, il y a mes six super premiers mois où l’équipe jouait bien et n’avait pas peur de jouer, le plaisir de ma famille, de ma femme, de mes jumelles de trois ans (Samantha et Mia) d’habiter en Bretagne, où les gens sont chaleureux et où on s’est fait pas mal d’amis. Je remercie le club de m’avoir permis de passer trois ans en L1. Mais je trouve dommage qu’il n’ait pas su profiter de cette période pour grandir petit à petit et pour s’installer au plus niveau.

Incroyable que les dirigeants ne lui ont pas fait signer une prolongation ! Bon vent Mario et compte sur toute la RDK pour avoir ton ovation demain soir merci pour tout .