Ce serait bien aussi de regarder ce qu'il a fait de bien et pas que ses erreurs ... juste pour info, il vient d'arriver et il est déjà au banc des accusés, c'est abusé

Nathan Gourdol mis à jour le 21 août 2021 à 12h59

Tandis que l'attention était tournée dès l'échauffement vers le duel des gardiens du PSG, avec la titularisation de Keylor Navas plutôt que Gianluigi Donnarumma au stade Francis-Le Blé vendredi soir - premier épisode d'un feuilleton qui devrait durer - elle a rapidement basculé de l'autre côté du terrain. Propulsé n°1 dans le but du Stade Brestois par Michel Der Zakarian, trois jours après son arrivée de l'AZ Alkmaar, le 4 août, Marco Bizot a en effet précipité la défaite des Brestois face à l'ogre parisien (2-4), et alimenté les premiers doutes à son sujet.


Plutôt à son avantage lors des deux premières journées, contre l'OL (1-1) et Rennes (1-1), le gardien international néerlandais (30 ans, 1 sélection) a fauté sur au moins deux des quatre réalisations du PSG, la première d'Ander Herrera (23e) et la troisième d'Idrissa Gueye (73e). Deux fois sur des tirs de loin, un point faible qu'il avait déjà laissé apparaître dans le Championnat des Pays-Bas.

Son entraîneur Michel Der Zakarian ne l'a pas épargné. « Je pense qu'il peut faire mieux. On a discuté avec l'entraîneur des gardiens (Julien Lachuer), il peut faire mieux, a soufflé « MDZ », cash. Après, sur le premier but, il y a un rebond juste avant. Elle est un peu contrée au départ, et le rebond accélère le ballon. Ça se joue à peu de choses. Les deux fois il les touche, et ça fait poteau rentrant. »

Une hiérarchie remise en question ?

C'est surtout le but de Gueye qui a frustré le technicien brestois : « Le tir vient de très loin, de 35 mètres. Il y a peut-être un problème de positionnement, de lecture de la vitesse de la frappe. C'est comme ça. Je pense qu'on aurait pu l'éviter, mais on l'a pris. » Bizot a eu beau hurler contre sa défense sur ce coup, lui reprochant d'avoir laissé le milieu international sénégalais armer trop facilement, il n'a pas convaincu grand monde. D'autant qu'il n'a pas été tranchant non plus sur le but de la tête de Mbappé (36e), où son plongeon semble tardif, ni sur le lob de Di Maria (90e), sur lequel il sort à contretemps pour permettre à l'Argentin de se jouer de lui.

Le Néerlandais a bien réussi ses interventions devant Mbappé (4e), Icardi (13e) et surtout Hakimi (33e), ainsi que plusieurs sorties aériennes autoritaires, mais cela n'empêchera pas les doutes. Les critiques de Der Zakarian laissent penser que le statut donné à Bizot n'est pas vraiment gravé dans le marbre. Dépossédé de sa place de titulaire, qu'il occupait depuis quatre saisons, Gautier Larsonneur a évidemment assisté à la soirée difficile de son rival depuis le banc. Courtisé en Allemagne, donné possible partant avant la fin du mercato, le gardien de 24 ans peut-il voir le vent tourner en sa faveur ? Der Zakarian avait égratigné le chouchou du public breton pendant la préparation, et avait mis en avant l'expérience et la taille de Bizot (1,93m contre 1,81m pour Larsonneur) au moment d'installer le Néerlandais. Mais l'ordre naissant a été ébranlé ce vendredi.