Inscription: Mar 17 Aoû, 2004 23:43 Messages: 16871 Localisation: Ici c'est gris ! Has thanked: 0 time Been thanked: 0 time
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En parlant de migrants , les plus " anciens " font encore régner leur loi ... Ca promet ! http://www.letelegramme.fr/finistere/br ... 769763.phpDepuis lundi, le centre socioculturel Horizons de Pontanézen est fermé. Face à de multiples menaces, les salariés ont exercé dans la discrétion leur droit de retrait et certains d'entre eux sont en arrêt maladie. Ils se sont réunis hier et appellent à l'engagement des institutions pour sortir de l'ornière. En mairie, dans la soirée, une réunion de crise s'est tenue pour envisager des solutions. Plus d'animations, plus d'aide aux devoirs, plus rien. Au pôle enfance de Pontanézen, hébergeur provisoire du centre socioculturel Horizons suite à l'incendie de Noël, le rez-de-chaussée est ouvert aux quatre vents. Mais, depuis lundi matin, plus personne n'y travaille. « Nos 22 salariés ont déposé un droit de retrait, motivé par leur propre sécurité et la sécurité du public qu'ils accueillent », précise Yvon Le Roux, président de l'association qui embauche ces personnes. Réunis hier, ils ont décidé de ne pas reprendre le travail avant d'avoir des solutions pérennes. Les portes ouvertes prévues demain sont annulées et il se dit qu'Yvon Le Roux démissionnerait de son poste à court terme. L'intéressé se refuse à commenter. Réunion de crise en mairie La tension est remontée de plusieurs crans dans le quartier, depuis quelques semaines. Outre l'épisode des pompiers et policiers cibles de cocktails Molotov, il semble que les menaces et pressions portées sur les salariés d'Horizons soient devenues très (trop) répétitives, après un été serein. Les attributions de deux emplois aidés à pourvoir pour le 1e r octobre seraient l'un des détonateurs de cette recrudescence verbale inquiétante, si jamais ces postes ne devaient pas échoir à des habitants du quartier. Yann Masson, adjoint au maire chargé des équipements sociaux, l'admet. « Le cumul, entre l'agression de la directrice puis l'incendie à Noël et ces menaces, a fait déborder le vase. Le personnel est marqué », sait-il. Il indique que la collectivité avait pris la mesure de ce malaise en adjoignant, l'hiver dernier et au printemps, aides psychologiques et accompagnements professionnels aux salariés. Mais il faut croire que, devant une telle pression, ils ont été insuffisants. Une réunion de crise s'est tenue entre plusieurs adjoints en mairie dans la soirée. « Je peux vous garantir que nous sommes nombreux », souffle Yann Masson. Il faut dire que ce centre social est le plus important de la ville et qu'il est « nécessaire qu'il rouvre au plus tôt. Actuellement, il n'y a pas de service aux habitants », déplore l'adjoint au maire qui dit examiner collégialement le maximum de possibilités. Lutte de territoire De son côté, le parquet de Brest, par la voix du procureur Mathais, se refuse à tout commentaire sur ces menaces. « Je ne peux rien dire », tranche le ministère public, qui tient toutefois à garantir « qu'(il est) particulièrement attentif à la situation actuelle dans les quartiers et spécialement à Pontanézen, afin qu'il n'existe à Brest aucune zone de non-droit ». Reste néanmoins qu'avec cette fermeture qui dure, certains ont le sentiment que « certains jeunes font tout pour garder leur territoire, en chassant tout ce qui est étranger », comme s'en émeut un habitant qui a souhaité garder l'anonymat. EN COMPLÉMENT « La République a déserté le quartier » Président de l'Abaafe (Association brestoise pour l'alphabétisation et l'apprentissage du français pour les étrangers), qui partage l'immeuble de la rue Watteau avec le centre socioculturel, Pierre-Hector Rustique ne cache pas son inquiétude. « Pontanézen est un vrai quartier difficile. Il n'y en a pas 20 comme ça en France ! On se souvient, quand même, qu'en 2005, un garage et une école avaient été incendiés, des policiers s'étaient fait tirer dessus au fusil ! C'était il y a dix ans et les choses n'ont pas beaucoup changé ». Également avocat au barreau de Brest, Pierre-Hector Rustique poursuit : « Le problème, c'est que c'est un vrai ghetto social et que l'État ne prend pas la mesure des choses. Le parquet et la police font leur boulot. Mais la République a déserté le quartier et laisse la municipalité gérer un problème qui la dépasse »... 600 personnes par an accueillies à l'Abaafe Concernant le centre socioculturel, il espère « qu'une solution sera trouvée rapidement » pour que l'Abaafe puisse poursuivre sereinement ses missions. Le souci, en effet, c'est que le centre social occupe le rez-de-chaussée du bâtiment et régule l'accueil, puisqu'il n'y a qu'une entrée. Les agents ayant exercé leur droit de retrait, il n'y a plus personne en bas. Et la crainte est que les autorités décident de fermer purement et simplement les portes de la structure. « Inconcevable », fustige Pierre-Hector Rustique, qui rappelle que son association prend en ce moment les inscriptions et fait passer les tests d'évaluation. Et c'est un moment fort. Chaque année, ce sont près de 600 adultes d'origine étrangère qui se voient prodiguer ici des cours de français et des cours d'alphabétisation. Des salariés, des retraités, des jeunes au pair, des étudiants ou encore des demandeurs d'asile... Aiguillées par le réseau de l'insertion et le bouche-à-oreille, une centaine de nationalités, venant des cinq continents, s'y croisent. Créée en 1999, l'association est devenue une véritable institution. « Un lieu d'échanges, où les diversités culturelles n'ont jamais posé problème », se félicitent les animateurs. Quatre salariés et 92 bénévoles Pour mener à bien ces actions, l'Abaafe emploie quatre salariés (trois équivalents temps plein) et peut s'appuyer sur quelque 92 bénévoles formés par ses soins. Au-delà des cours linguistiques classiques, elle propose des ateliers complémentaires (théâtre, informatique...) et développe des actions culturelles. Pratique Les bureaux de l'Abaafe sont ouverts au 7, rue Watteau, les lundis, mardis et jeudis, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, ainsi que les mercredis et vendredis, de 9 h à 12 h. Tél. 02.98.42.51.41. De gros travaux Le centre socioculturel Horizons a déménagé dans les locaux du pôle enfance à la suite de l'incendie criminel qui a ravagé ses locaux, la nuit de Noël. Il en occupe le rez-de-chaussée, là où, d'ordinaire, sont reçus les 40 à 50 enfants suivant les cours d'aide aux devoirs du soir. Le centre social devrait retrouver ses murs d'origine à la suite des gros travaux entrepris après l'incendie. Cet été, l'électricité, la maçonnerie et diverses tâches ont été menées et le centre social devrait retourner chez lui, au début de l'année 2016, en janvier ou en février.
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_________________ Samedi 22/01/2011 , Jeudi 05/03/2015 , Samedi 02/12/2017 ... La coupe est pleine !
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