Les présidents des clubs de Ligue 2 ont réfléchi au cours de la saison dernière pour que la journée de Ligue 2 se démarque de celle de la L1. Jusqu’à présent programmée le même jour et à la même heure, elle était étouffée par sa grande sœur. Il n’y avait qu’à ouvrir les journaux du lendemain ou à allumer son poste de télévision pour s’en rendre compte.

L’alternative qui se présentait était claire : soit les matchs de L2 se jouaient le dimanche à 18 h, soit ils se déroulaient le vendredi à 20 h. On le sait aujourd’hui, c’est la deuxième possibilité qui a été retenue.

« Les présidents des clubs de Ligue 2 ont fait ce choix à l’unanimité, rappelait il y a quinze jours Patrick Trotignon, président délégué de la Berrichonne de Châteauroux. Ce changement a été dicté par les présidents de Ligue 2, afin de mieux identifier ce championnat qui se trouvait jusqu’alors phagocyté par la Ligue 1. Avant de prendre cette décision en assemblée générale, un sondage a été réalisé auprès des partenaires commerciaux de la Ligue 2, qui a été favorable au changement. Quant au public, il est vrai qu’une petite tendance se dégageait pour le samedi… »

Mais Patrick Trotignon se veut rassurant quant à cette initiative : « Si, dans un an, ça se passe mal, nous pourrons toujours revenir en arrière. »

“ Si on n’essaie pas, on ne peut pas savoir ”

Déjà interrogé sur la question au printemps, Patrick Trotignon se disait attentif, mais n’avait pas d’avis définitif. Aujourd’hui, il estime : « Mon sentiment est qu’on ne peut pas être contre tout et qu’il faut savoir suivre le mouvement pour ne pas se retrouver à contre sens sur l’autoroute. Si on n’essaie pas, on ne peut pas savoir… Néanmoins, il ne faudrait pas que cette mesure se retourne contre les clubs. En effet, il y a certaines incidences qui peuvent grever un budget. Si l’équipe part deux jours en déplacement, l’hôtel sera plus cher car, le jeudi, ils sont pleins. C’est pareil pour l’avion. Le week-end, c’était moins cher, car les compagnies n’avaient pas de clients dans ce créneau… »

Si la décision de jouer le vendredi a été prise par les présidents des clubs de Ligue 2, la position du côté sportif est également intéressante. Pour Victor Zvunka, il n’y avait pas photo. « Je suis pour, car je ne voulais surtout pas que ce soit le dimanche. »

En effet, on imagine la difficulté pour les entraîneurs et les joueurs de mener une vie de famille en jouant chaque dimanche. Mais le vendredi pose quand même quelques problèmes d’organisation de la semaine d’entraînement. « Au départ, je n’ai pas encore défini ce que je vais faire, je vais m’adapter. Ça peut être un décrassage après le match, massage le samedi et repos le dimanche ou décrassage et massage le samedi, et repos le dimanche. »