Taux: nouvelle tension malgré chute de Wall Street.

(Cercle Finance) - Le petite embellie qui s'était dessinée en milieu d'après-midi sur les marchés obligataires européens, dans le sillage de l'indice de confiance des consommateurs américains qui dévisse de 87,4 vers 79 (son plus bas niveau depuis le mois d'octobre selon l'Université du Michigan) ne s'est pas confirmée en début de soirée: le rendement des Bunds se retend à 4,09% (après un bref 'pullback' sur 4,05%).

Les OAT franchissent le cap des 4,10% (le pire niveau observé depuis septembre 2004) et le rebond de la croissance en Europe (+2% anticipé en 2006) et en France (+2,4 à +2,5%) laissent craindre que la BCE se focalise sur l'inflation et ne se soucie guère de torpiller une hausse du PIB qui semble solidement établie.

La contraction surprise du déficit commercial américain en mars (de -5,6% à -62 à MDs$) n'aura occasionné qu'un bref répit dans le mouvement de consolidation des marchés (actions et taux) enclenché la veille: seul le Dollar en tire marginalment profit avec un rebond à 1,289/E contre un plancher de 1,2955 en matinée.

La composante 'prix à l'importation' a fait un bond de +2,1% dans le sillage des prix de l'énergie (+11,5%... et ce pourrait être pire en avril avec un baril de pétrole affichant un cours moyen de 72$).

Les T-Bonds continuent donc de déraper (-0,3%) et le rendement du '2016' flirte maintenant avec les 5,20% (soit +0,1% cette semaine) tandis que celui du '30 ans' se hisse au-dessus des 5,30%.

La chute de Wall Street (le Nasdaq dévisse de -4,5% en 5 séances) n'a même pas occasionné d'arbitrages suffisamment appuyés pour permettre aux taux longs de se détendre: l'incertitude sur les futures options monétaires de la FED, la quasi certitude de voir la Banque du Japon resserrer les vannes du crédit et le discours offensif de la BCE au sujet des prix de l'énergie dissuadent les investisseurs de chercher refuge sur les marchés de taux -à l'exception des SICAV de trésorerie qui ne présentent aucun risque-.

Témoin d'un malaise macro-économique global qui ne dit pas son nom depuis des mois, l'once d'Or continue de caracoler de records en records et affiche 717$/Once tandis que l'argent métal pulvérise un record absolu à 15,5$/Oz.

Cercle Finance) - Si elle a rebondi sur les plus bas touchés en début de matinée, la Bourse de Paris continue d'évoluer en baisse à la mi-journée, affectée par la perspective d'une ouverture négative de Wall Street et la faiblesse persistante du dollar.