Ben Laden vivant mène le jihad contre l'occident (Zawahiri)
AFP 07.12.05 | 06h26
Le numéro deux d'al-Qaïda Eymane al-Zawahiri a déclaré dans un nouvel enregistrement vidéo que le chef du réseau terroriste Oussama ben Laden était vivant et menait toujours le combat ("jihad") contre l'occident, a indiqué la chaîne qatariote al-Jazira mercredi.
"Oussama ben Laden, que Dieu le protège, dirige toujours le Jihad (guerre sante)", a déclaré le numéro deux d'al-Qaïda dans cette vidéo diffusée par la chaîne satellitaire.
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Nouvel Observateur
cevipof
Cécilia Gabizon a écrit:
Les musulmans pratiquants ont plus de préjugés
INTÉGRATION Une étude du Cevipof * souligne que les Français issus de l'immigration qui observent l'islam sont plus sexistes et plus antisémites que les autres.
Pour la première fois, une étude détaillée sur les Français issus de l'immigration maghrébine, africaine et turque, menée par deux chercheurs du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), précise l'influence de l'islam dans l'intégration. Les 1 003 personnes de plus de 18 ans de l'échantillon représentatif appelé «Rapfi» viennent majoritairement des classes populaires et votent largement à gauche (63%). Dans deux domaines, la pratique de l'islam marque un véritable clivage : les moeurs et les préjugés antisémites.Alors que ces nouveaux Français sont plus jeunes, en moyenne plus diplômés et plus à gauche que le reste de la population, ils se montrent plus conservateurs en matière de moeurs. Quelque 39% condamnent l'homosexualité (contre 21% des Français). Ils sont 43% à approuver des horaires séparés pour les femmes dans les piscines et encore un tiers à exiger la virginité avant le mariage.
Une pratique qui décroît avec l'âge
Le décalage est d'autant plus frappant qu'il s'accroît parmi les jeunes générations. Alors que seulement 3% des Français de 18 à 35 ans donnent des réponses qui les classent comme «conservateurs», ils sont 40% parmi ceux issus de cette immigration. Ce rigorisme, essentiellement porté par les jeunes hommes musulmans, se heurte au désir d'émancipation des femmes de leur âge, beaucoup plus permissives. Ce qui explique les tensions observées ces dernières années. D'autant que les familles musulmanes refusent clairement les mariages exogames pour leurs filles (contrairement aux garçons). «Qu'ils soient immigrés naturalisés, de première génération ou de deuxième génération, l'effet de l'islam sur la tolérance sexuelle ne s'atténue pas», souligne le rapport.
La pratique religieuse évolue pourtant au fil du temps. Aujourd'hui, près de 59% des descendants de Turcs, Africains ou Maghrébins se disent musulmans, 13% catholiques, et 20% athées. Seuls 22% des musulmans pratiquent régulièrement – comme dans les autres religions. Mais ce processus de sécularisation cache deux tendances opposées. «D'un côté, certains s'éloignent de la religion de leurs parents, notamment les enfants de couples mixtes, qui adoptent massivement les comportements de l'ensemble des Français, précise Sylvain Brouard, l'un des auteurs. De l'autre, on observe une réislamisation des jeunes qui se montrent les plus pratiquants.» Ainsi 90% des jeunes maghrébins issus de mariage non mixte se déclarent musulmans. La pratique décroît ensuite avec l'âge et le niveau de revenu. En revanche, les études n'influencent pas l'engagement religieux.
Depuis le regain d'actes antisémites au tournant des années 2000, les sociologues expliquaient la forte implication de jeunes issus de l'immigration par leur antisionisme, l'identification aux Palestiniens, ou encore la jalousie sociale. «Nous avons été étonnés de constater que c'est avant tout la pratique religieuse musulmane qui conditionne les préjugés antisémites», explique Vincent Tiberj, auteur du rapport. Ainsi, 46% des musulmans pratiquants de l'échantillon manifestent des sentiments antisémites, tandis 28% s'en montrent exempts (voir infographie).
Un antijudaïsme religieux
Chez les musulmans non pratiquants, ils ne sont plus que 30% à exprimer des préjugés antijuifs. Ce sentiment diffère des autres racismes, insiste le chercheur. Il n'est pas la simple expression d'un ethnocentrisme, puisque 80% des pratiquants expriment une opinion positive sur la religion chrétienne. De plus, cet antisémitisme persiste en partie chez les plus éduqués et chez les jeunes.
Encore 37% des bac+ 2 et 20% des universitaires manifestent de l'hostilité aux juifs. «Les préjugés antijuifs ne sont pas un épiphénomène parmi ces Français issus de l'immigration», observe Vincent Tiberj. Cependant, l'antisémitisme est loin d'être l'apanage des banlieues. Parmi les Français, encore 18% pensent que les juifs ont trop de pouvoir. En mettant en lumière les points d'achoppement entre une certaine pratique de l'islam et la République, l'étude balise le chemin de l'intégration.
n * Français comme les autres ? Enquête réalisée sur les citoyens d'origine maghrébine, africaine et turque. Presses de Sciences-po. Echantillon de 1 003 personnes qui ont au moins un parent ou grand-parent de nationalité turque, algérienne, marocaine, et autres pays d'Afrique.