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“À 24 ans, il est temps de passer à autre chose”, lance David Grondin satisfait d’avoir trouvé un nouveau port d’ancrage dans l’Hexagone. Malgré son jeune âge, ce milieu de terrain “athlétique et très technique”, selon Yann Danièlou, est déjà à classer dans le rang des baroudeurs. Son parcours est celui des espoirs aux dents longues, bourrés de talent et bien décidés à gravir les marches du succès quatre à quatre. Repéré lors de rencontres internationales où Jean-François Jodar dirigeait les Malbranque, Frey, Sablé ou encore Traoré, le natif de Juvisy répond aux sirènes d’Arsenal et signe un bail de cinq ans en faveur des Gunners. La mariée est superbe, l’histoire d’amour s’écrira en pointillés. “Comment ne pas partir alors que l’on a 18 ans ? C’était le grand bond mais cela ne se refuse pas”, estime David qui plie ses bagages avec deux ou trois notions d’anglais en poche et l’envie de tutoyer à moyens termes les sommets de la Premier league. “Arsenal, ce n’est pas rien. Il y a Arsène Wenger et une équipe à forte connotation française. C’est un club huppé et, en plus, on m’a fait miroiter que j’allais jouer”. Sans regret ? “Non. Vraiment non, lance-t-il avec force de conviction. Le foot est ainsi et j’ai vécu une très belle expérience”.
Elle le conduit sur la pelouse d’Highbury, aux côtés des Viera, Petit, Anelka, Overmars et compagnie, à plusieurs reprises, et il joue même la Ligue des champions à Athènes contre le Panathinaïkos. La lune de miel est consommée. Retour à la case départ, chez les verts pour un prêt qui tourne au vinaigre. David file voir ce qui se passe à l’étage inférieur, à Cannes en L2. Il effectue une belle saison sous le maillot azuréen. Arsenal le rappelle puis l’envoie à Beveren chez Jean-Marc Guillou. Il revient au bercail où l’attend l’équipe réserve des Londoniens. Les voyages forment la jeunesse, direction le nord et l’Écosse, où David et Dumferline croiseront le fer à plusieurs reprises contre le Celtic de Didier Agathe. “Une belle saison puisque nous disputons la finale de la coupe (perdue contre le Celtic de Glasgow) et terminons à la quatrième place du championnat. Je retiens aussi la passion incroyable des Écossais pour tout ce qui touche au foot. L’ambiance était incroyable”. Il l’a laissée derrière lui sans regret. Il est désormais temps de se faire une petite place au soleil, sous la grisaille brestoise et dans cette belle région du Finistère. “À 18 ans je me disais que j’avais tout le temps devant moi. À 24, je me rends compte que cela passe vite. En même temps, j’ai surtout envie de vivre une belle expérience à Brest, et changer de train de vie avec ce retour en France”. Sage et ambitieux à la fois, David Grondin a faim de ballon.