je sais pas trop si je peux mettre ce post ici(vu que c'est le stade 2005-2006) mais bon les modos le déplaceront s'ils le veulent .
biographie trés interessante .
voici l'itinéraire d'un jeune qui en voulait !
Hassan Ahamada
Né le 13 avril 1981 à Brest.
1,74 m.
72 kg.
Attaquant
International Espoir
Equipe de France des moins de 18 ans et des moins de 20 ans
Champion d’Europe 2000 avec les moins de 18 ans
Champion de France avec le FC Nantes en 2001
1987 – 1992 : AS Cavale Blanche
1992 – 1996 : Stade Brestois
1996 – 1999 : FC Nantes
1999 : 1er contrat pro
1999 – 2000 : FC Nantes, 17 matchs de L1, 3 matchs de Coupe de l’UEFA, 1er match pro Nantes – Le Havre : 1-0
2000 – 2001 : FC Nantes, 12 matchs de L1, 4 matchs de Coupe de l’UEFA, 1 but (Porto – Nantes : 3-1)
2001 – 2002 : FC Nantes, 16 matchs de L1, 2 buts, 7 matchs de Ligue des Champions, 1 but
2002 – 2003 : Bastia, 14 matchs de L1, 2 buts
2003 – 2004 : FC Nantes, 10 matchs de L1
2004 – janv 2005 : FC Nantes, 11 matchs de L1, 1 but
janv 2005 – juin 2005 : Beira Mar
2005 – 2006 : Belenenses Lisbonne
A Brest, du foot de quartier aux premières ambitions
Au départ, je n'étais pas trop attiré par le football. J'y jouais dans le quartier avec les potes et j'aimais bien ça. Mais je préférais pratiquer un sport individuel. Moi, je voulais m'inscrire dans un club de judo. Mais mon père (international malgache), qui jouait encore au foot à ce moment-là, a préféré me payer une licence de foot dans le club local : l'AS Cavale Blanche, du nom du quartier de Brest dans lequel on vivait. Dès le premier entraînement, mes réticences ont disparu. On était plein de jeunes sur ce terrain stabilisé et j'ai été conquis en dix minutes par l'ambiance qui régnait là-bas.
Je suis resté à l'AS Cavale Blanche jusqu'à 13 ans. Je jouais en pointe et je marquais pas mal de buts. C'est d'ailleurs à ce moment-là que j'ai connu mes premières sélections dans l'équipe du Finistère Nord. Après un match entre la Cavale et le Stade Brestois, j'ai été contacté par l'entraîneur adverse qui m'a proposé de signer pour eux. J'ai longtemps hésité car je ne voulais pas quitter cette équipe de copains. Encore une fois, c'est mon père qui m'a décidé, me disant que le Stade Brestois était un plus grand club, qui jouait à un niveau bien supérieur à celui de la Cavale Blanche.
Il parlait en connaissance de cause puisqu'il avait joué au Stade quelques années plus tôt en D2. Par respect pour lui, j'ai fait ce qu'il m'a dit. Et puis quelques copains m'ont suivi là-bas ce qui a rendu plus simple mon départ dans le grand club de la ville. Dès mon arrivée au Stade, j'ai été surclassé en cadets nationaux. J'ai alors commencé à enchaîner les sélections au niveau régional. J'ai même eu droit à une pré-sélection en équipe de France.
Le premier club à m'avoir jamais contacté fut Rennes. J'ai même signé avec eux un contrat de non-sollicitation. La Ligue de Bretagne l'a annulé peu après considérant que j'étais trop jeune pour signer ce type d'engagement. Mais j'avais été très flatté de voir qu'un club comme celui-là était intéressé par moi. Cela m'a donné confiance en mes possibilités.
En 1995, ce fut au tour de Nantes de se manifester. Guy Lyon a contacté mes parents et nous a fait visiter le centre de formation. Il n'a pas eu trop de mal à nous convaincre. Les infrastructures sportives et scolaires étaient superbes et moi, j'aimais bien le style de jeu qu'ils pratiquaient. C'était l'année où le FCNA a été champion de France avec cette génération des Loko, Ouédec, Pédros, Karembeu, Makelele… Bref, la réputation du centre de formation de Nantes n'était plus à faire et j'ai donc signé là-bas sans trop hésiter. J'avais 14 ans.
Le FC Nantes, des bêtises et des récompenses
Au niveau foot, tout s'est très bien passé au début. On écrasait tout le monde genre 7-0 ! On était beaucoup plus physiques que nos adversaires et on avait un grand entraîneur, Jean-Claude Baudoin. Il savait être strict et nous mettre la pression quand il fallait. Je suis passé des moins de 15 au moins de 17 et c'est à ce moment que ça a commencé à déraper. Comme n'importe quel jeune de cet âge, j'ai fait ma crise d'adolescence. Je pensais davantage à sortir qu'au foot.
Il nous est arrivé de faire le mur pour aller en boîte la veille d'un match. Forcément, notre rendement sur le terrain s'en ressentait. D'ailleurs, cette année-là, j'ai souvent souffert des ischio-jambiers ou de petites entorses. Ce fut donc une période assez délicate. Le début de la saison suivante commença sur les mêmes bases, jusqu'à une grosse bêtise qui allait tout changer. Avec mon pote Akim Saar, on faisait les 400 coups. Une soirée qui s'était mal passée m'a valu un avertissement de la part du club. Ca m'a bien remué et j'ai arrêté mes "conneries".
Paradoxalement, peut-être pour m'aider à sortir de cette crise, je suis passé en milieu d'année des moins de 17 en CFA 2, preuve de la confiance que le club m'accordait malgré mes écarts. Je ne redescendais en moins de 17 que pour la Gambardella. Si à Brest je jouais vraiment avant-centre, je me suis retrouvé excentré sur la droite à Nantes, davantage passeur que buteur. J'ai réussi une bonne saison avec la CFA 2. Tellement bonne en fait que, juste avant les vacances d'été, mon entraîneur d'alors, Gilles Albert, vint me dire que j'allais reprendre avec le groupe professionnel. J'avais prévu des vacances avec des copains. Il n'y avait plus qu'à tout annuler. La reprise de l'entraînement avait lieu une semaine plus tard.
J'ai juste eu le temps d'un aller-retour chez moi à Brest et j'intégrais le groupe. La première séance, j'ai ouvert de grands yeux. J'appréhendais beaucoup de manquer de rythme mais je suis parvenu à le suivre sans trop de difficultés. D'ailleurs, j'ai tout de suite trouvé ma place dans les 16, dès le premier match officiel de la saison, le trophée des champions face à Bordeaux. J'ai passé la rencontre sur le banc, sans rentrer, mais j'étais déjà content de faire partie du groupe. La première fois que je suis rentré, c'était pendant un amical contre Bucarest à La Baule. Ca s'était bien passé puisque j'avais provoqué un penalty. Cela m'assurait une place dans le groupe pour le premier match de championnat.
Le 31 juillet 99, on rencontrait Le Havre à La Beaujoire. Le score était toujours de 0-0 lorsque Raynald Denoueix me fit rentrer à dix minutes de la fin à la place de Da Rocha. J'ai réussi une prestation honorable, avec quelques bons débordements. A la dernière minute, Sibierski inscrit le but de la victoire. Un beau souvenir ! Je me souviens d'articles le lendemain sur "Ahamada le feu-follet" dans la presse. Ca m'avait vraiment fait plaisir. Ensuite, je n'ai plus quitté le groupe.
Nous n'avons pas fait une bonne saison, toujours à traîner dans la zone des relégables. Du coup, l'ambiance dans le groupe n'était pas franchement excellente. Tout le monde se tirait un peu dans les pattes. Moi, je m'entendais bien avec plusieurs joueurs mais j'avais quand même plus d'affinités avec mes potes du centre. J'ai participé à 17 rencontres pendant cette première saison. Juste après une demi-finale victorieuse en Coupe de France à Monaco, je me suis fait une petite déchirure musculaire contre l'OM. C'était vraiment le mauvais moment. L'entraîneur me faisait confiance et mes performances étaient plutôt bonnes. Je n'ai donc pas pu participer à la finale au Stade de France contre Calais. Mais, à force de travail, j'allais revenir en forme pour mon objectif principal : les championnat d'Europe des moins de 18 ans.
Je suis revenu de l'Euro en Allemagne fatigué. Heureux de la victoire mais lessivé. Lorsque je suis arrivé à Nantes, le stage de préparation était déjà terminé. Le coach n'en a pas tenu compte et m'a intégré de nouveau dans le groupe pro. Je venais de vivre quelques semaines magnifiques avec la sélection et j'ai eu un peu de mal à retrouver l'envie. Une certaine nostalgie m'habitait. Je devais l'oublier pour retrouver ma place. Le challenge d'une nouvelle saison de D1 m'attendait et le FCNA, en plus de Monterrubio, Da Rocha, Vahirua, Toure et moi-même, venait de recruter le Roumain Viorel Moldovan. Je savais qu'il allait falloir lutter pour gagner sa place.
Je garderai de toute façon un très bon souvenir de cette première année professionnelle. Je n'ai pas marqué de but lors de mes dix-sept apparitions mais j'ai beaucoup appris. J'ai connu des ambiances fabuleuses comme à Highbury, au Vélodrome de Marseille ou à Geoffroy Guichard.
L’équipe de France, Champion d' Europe !
Je jouais encore au Stade Brestois lorsque j'ai connu ma première pré-sélection en équipe de France. C'était chez les moins de 15 ans. Nous étions 40 et je n'ai finalement pas été pris mais l'expérience me montra que je pouvais atteindre un niveau international. D'ailleurs, quelques mois plus tard, j'étais appelé de nouveau pour un stage commun aux équipes de France et d'Allemagne à Clairefontaine. Ce fut une semaine pleine avec deux victoires en deux matches et un but à la clé. A partir de là, je n'allais plus quitter la sélection. Ma première petite aventure avec les Bleus fut les éliminatoires pour les championnats d'Europe des moins de 15. Malheureusement, nous rations la qualification lors du dernier match perdu face à la Suède (2-1) alors qu'un nul nous suffisait.
Les qualifications pour le championnat d'Europe des Nations des moins de 18 ans ont débuté vers novembre. Jacques Crevoisier avait été nommé coach. Le groupe a tout de suite eu un très bon contact avec lui. Il savait nous donner confiance. En plus, devant, il nous laissait libre de nos mouvements. Les éliminatoires se déroulaient sur une semaine. Nous affrontions l'Ecosse et l'Arménie. Pas insurmontable !
Nous nous sommes d'ailleurs qualifiés assez facilement. 3-0 contre l'Ecosse, 5-0 contre l'Arménie. Ce fut une excellente semaine d'autant que j'ai marqué un but lors des deux rencontres. Les quelques matches amicaux que l'on a joué ensuite ont surtout permis au groupe de se resserrer encore davantage. L'ambiance était vraiment extraordinaire ! Tout le monde était surmotivé. Nous formions vraiment une bande de copains, qui prenait beaucoup de plaisir à jouer ensemble. Lorsque vint le mois de juillet, j'étais rétabli de ma blessure. Je n'avais pas joué depuis longtemps mais c'est moi qui avait la plus grosse expérience de la D1 avec mes 17 matches. Le coach m'a donc fait confiance.
On était tombés dans un groupe pas facile, avec la Finlande, la République tchèque et la Russie. Tout commence plutôt bien puisque j'inscris le premier but contre les Finlandais. Mais ils sont très bien revenus pour nous battre finalement 2-1. La défaite est donc devenue interdite. Le coach nous est bien rentré dedans et on a su réagir. Victoire 1-0 contre la République tchèque. On l'avait arraché celle-là parce que nous avions fini à neuf ! Le dernier match de poule contre la Russie était capital. Une victoire et c'était la finale. Une défaite et nous n'avions plus qu'à faire nos bagages. On ne s'était pas trop mis la pression, tout simplement parce que nous étions sûrs de nos capacités. Résultat : 2-0. Nous avions donc une finale à disputer.
L'Ukraine était le dernier obstacle. Ce fut un match tendu, avec peu d'occasions. A dix minutes de la fin, Hervé Bugnet nous offre la victoire. Nous sommes champions d'Europe !!! L'explosion de joie fut indescriptible. Cela faisait un mois que l'on vivait ensemble, que l'on travaillait d'arrache-pied. Cette récompense ressoudait encore un peu plus ce fabuleux groupe. La plupart d'entre nous allions passer en moins de 20 ans. Ce titre de champions d'Europe nous qualifiait directement pour les championnats du monde de juillet 2001 en Argentine. L'aventure n'est donc pas encore terminée.
_________________ la mer n'est pas une poubelle , respectez-la !
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