J'ai retrouvé cet itw de Lorenzi.
Par contre d'autres ont été supprimées par exemple sur les sites offs de Brest et Bastia.
Je m'en souviens d'une ou (de mémoire) il disait beaucoup de bien de Martins en tant que joueur par contre en tant que manager ... et une autre (la même?) où il disait que les gens qui commentent le foot en général n'y connaisse rien.
Je ne l'ai pas retrouvée par contre dans le temps que j'y ai consacré.
https://www.letelegramme.fr/football/football-lorenzi-et-brest-les-choses-qu-il-n-a-jamais-dites-22-11-2019-12439564.phpCitation:
Joueur entre 2008 et 2016, avec des allers-retours, directeur sportif depuis 2016, Grégory Lorenzi a des choses à raconter sur son Stade Brestois.
1. « Guingamp m’avait contacté aussi »
« Après trois ans, j’étais en fin de contrat à Bastia (en 2008). J’avais une offre de prolongation et on me proposait de prendre la suite de Pierre-Yves André comme capitaine, une belle augmentation de salaire. Mais j’avais besoin de repartir, je me suis senti un peu étouffé à la fin. La Corse, c’est un petit village, où tout le monde se connaît et tout se sait, j’avais besoin de la liberté que j’avais connue dans mes précédentes expériences. Je me suis retrouvé avec plein de propositions.En Ligue 1, Saint-Etienne et Le Mans, pour être un joueur de complément et je n’étais pas une priorité.En Ligue 2, Montpellier et le voisin, Guingamp, m’avaient contacté. Stéphane Carnot avait appelé Pierre-Yves André avant de me contacter. Mais, dans ma réflexion, c’était trop tôt pour faire un choix. Et Brest était le plus insistant, j’avais eu Pascal Janin (entraîneur), Corentin Martins (directeur sportif), et le club avait fait un bon championnat (7e), avait le projet de remonter ».
2. « Je me suis demandé ce que je faisais là ! »
« Brest, au départ, je me disais… Nous, les joueurs, on regarde quoi ? Le centre d’entraînement, le stade et s’il y a un aéroport. On est formaté comme ça. Bon, Brest, il y avait l’aéroport… Je pouvais aller à Paris, Nantes, que je connaissais, n’est pas très loin. J’avais appelé Denis (Stinat), qui m’a orienté vers Brest. Mais la première année, je me suis demandé ce que je faisais là ! J’ai eu un été pourri ! Je n’avais jamais vu autant de pluie, même à Lille (quand il jouait à Mouscron, NDLR). J’avais le chauffage dans la chambre ! Et je ne trouvais pas d’appart’… Et sportivement, j’ai vécu une saison galère. On a bien rigolé entre joueurs, on avait une super ambiance, avec de bons animateurs (Eric Sitruk, François Masson…) mais j’ai connu quatre entraîneurs (Janin, Corentin Martins, Gérald Baticle, Alex Dupont), et moi je n’étais pas forcément à mon niveau. Mais il fallait assumer. La deuxième saison, on monte en Ligue 1 ! »
3. « J’allais signer à Swansea… »
A la reprise de la saison (2010), j’étais titulaire avec Ahmed (Kantari), j’avais le brassard. Mais, pour le premier match officiel, il (Alex Dupont) ne me met pas ! De toute façon, je n’ai jamais compris pourquoi le club avait pris deux défenseurs centraux, gauchers, bons salaires. Deux joueurs identiques… J’ai senti l’embouteillage. j’ai l’opportunité de partir à Swansea, en Championship (D2 anglaise). J’en parle au coach, qui me dit non, qu’il compte sur moi, mais j’ai forcé… Ils ont pris Junior N’Tamé, moi je suis parti trois jours à Swansea. Tests médicaux, on a parlé contrat, salaire, ils me payaient l’hôtel, mes frais et m’avaient aussi donné 1 000 pounds (1 150 euros) de pourboire pour la semaine ! Mais finalement, ils ne font pas de défenseur ! Ils ont préféré garder Ashley Williams (futur capitaine du Pays de Galles demi-finaliste de l’Euro 2016). Dans cette équipe, il y avait Joe Allen, Garry Monk, 18 joueurs qu’on a retrouvés après en Premier League. Et là, qui m’appelle ? Bastia ! On finit quatrième sur la deuxième partie de saison, mais on descend (en National) ».
4. « Bigné refuse d’entrer, le coach me met latéral gauche ! »
« Cet été-là (2011), il me restait un an de contrat à Brest. Tours m’en propose trois, à de bonnes conditions. Je dis OK à mon agent, sauf que deux jours après, plus aucunes nouvelles de Tours. Donc je reste… Le coach (Alex Dupont) me prenait sur le banc. On va à Dijon (21 septembre 2011) et Gentilletti prend un carton rouge. Alex réfléchit, il se retourne, il dit : « Yoann (Bigné) va t’échauffer ! » Il voulait faire entrer « Bibi » latéral droit et passer Paul (Baysse) dans l’axe. « Bibi » lui a dit qu’il n’était pas latéral droit et qu’il ne rentrerait pas latéral droit. Et il ajoute : « Greg, lui, est défenseur, faites entrer Greg ! » Dupont reste con, il rougit, il est emmerdé et finit par me dire : « Greg, tu entres latéral gauche ! » J’avais quelques notions, mais je n’avais jamais joué là avec Brest ! Et j’ai joué tous les matchs après, latéral gauche ! Les dirigeants avaient empilé les joueurs à gauche, Darlas, Makonda, mais… » (Le Télégramme)
5. « Guyot nous dit qu’il aurait dû prendre un club de fléchettes ! »
« Un matin, avant le match à Auxerre (29 avril 2012), Michel Guyot arrive au centre d’entraînement, en mangeant sa pomme - il mangeait toujours sa pomme quand il venait ! En nous voyant, alors que certains jouaient aux fléchettes dans la salle de muscu, il dit : « Ce n’est pas un club de foot que j’aurais dû prendre mais un club de fléchettes ! Peut-être qu’on aurait plus de points ! » (Il se marre) On sentait qu’il y avait quelque chose, qu’il était énervé… On continue, on part s’étirer dans la salle à sept ou huit joueurs et, là, Alex (Dupont) arrive et dit : « Les mecs, je ne suis plus le coach de Brest ! Le président vient de me virer ! » Il nous explique. On était triste, touché pour le coach, ça se passait bien même s’il était particulier. Et à Auxerre, Coco (Martins) change toute l’équipe, il envoie Oscar (Ewolo), qui était capitaine, en tribunes, il sort Romain (Poyet)… »
6. « Avec Landry Chauvin, il y avait des clans dans le vestiaire… »
« Je suis en fin de contrat (2012), mais je n’ai qu’une envie : rentrer en Corse pour les vacances, même si le club me fait une proposition de prolongation. J’ai dit mes vérités à Corentin (Martins) devant Michel Guyot (président) et Michel Bucquet (manager général). Landry Chauvin est nommé pendant l’été, c’était un entraîneur qui parlait foot, jeu, ça me plaisait. J’ai resigné deux ans. Mais quand on a repris, beaucoup de choses avaient changé. Nous, les anciens, on avait été mis de côté, des jeunes étaient mis en avant. Le premier discours du coach était qu’on était tous des joueurs de Ligue 2 ! On connaissait nos limites, on savait très bien qu’en Ligue 1, on ne jouerait qu’à Brest, mais je pense qu’il faisait un complexe. On avait des résultats, mi-janvier après une victoire à Evian, on doit être 10 ou 11e (14e). Mais il y avait beaucoup de problèmes dans le vestiaire, il y avait des clans, le coach était surnommé « PPH », passera-pas-l’hiver, même par les dirigeants. Bernard (Mendy), par exemple, faisait ce qu’il voulait, le coach avait peur du poids de certains. J’avais dit à Michel Bucquet qu’avec le coach, ce serait compliqué, que ça allait exploser dans le vestiaire, que je préférais partir. Est-ce que j’ai quitté le navire ? Non ! Quand je pars, le club est bien classé et je ne suis pas allé au clash ».
7. « Je ne pouvais pas dire non à Denis (Le Saint)… »
« Denis (Le Saint) me disait souvent : « Ton histoire avec Brest n’est pas terminée ». Je lui répondais : « On verra… » J’étais bien, en Allemagne (Regensburg). Quand il prend la vice-présidence (en 2015), il m’a appelé, m’a demandé si je ne voulais pas revenir. Alex (Dupont) était là, Yvon (Kermarec, le président) était ok, il m’appréciait aussi. Ils voulaient que je revienne dans un rôle de joueur cadre. Je les ai rencontrés à Paris, ils m’ont proposé quelque chose de bas par rapport à ce que j’avais en Allemagne… Je l’ai dit à Denis… « Ecoute Greg, je comprends, mais on travaillera pour l’avenir, plus tard je prendrai peut-être la présidence, je t’aimerais à côté de moi ».Avec Denis, tous les deux, on marche à la parole mais bon, sur le moment, les conditions (sourire)… Finalement, de joueur de complément, je suis passé titulaire. Je ne voulais pas du tout arrêter. Quand je rencontre Denis au mois de mai (2016), j’avais 31 ans, je voulais continuer. « Ok, mais j’aimerais que tu rentres déjà dans ton rôle, que tu t’occupes du sportif ». « Ecoute Denis, c’est compliqué, je vais être vu comme l’œil du président. Moi, je veux bien te donner les grandes lignes, mais il faut que quelqu’un… » Il y avait toujours Jean (Costa). Denis n’avait rien contre Jean, mais ce n’était pas son homme, c’était celui d’Yvon (Kermarec). Il avait fallu trouver un entraîneur (ce sera Jean-Marc Furlan), je lui avais donné quelques conseils, les agents commençaient à l’appeler… Puis, au bout de quatre cinq jours en vacances en Corse, début juin, Denis m’a appelé pour me demander d’arrêter ! Je n’étais pas préparé, j’étais mal. Mais je ne pouvais pas dire non à Denis. Tes états d’âme, tu les mets de côté ».