Sidérants ces articles des années 70!
Gros 1er a écrit:
Le fait qu'il soit financé par la juiverie capitaliste en se disant de gauche ne veut-il déjà par tout dire?
Libé a été racheté par Rotschild il y a à peine plus de deux ans.
Bref rappel historique :
A sa création avec Jean-Paul Sartre en 1973, Libération entendait « donner la parole au peuple ». Progressivement, et par à coups délibérés, Libé est devenu le laboratoire de la métamorphose d’une gauche convertie au libéralisme, qui tenta de masquer ces revirements en se focalisant sur ses « audaces » culturelles. Gauchiste dans les années 70, inventif dans les années 80, en perte de vitesse dans les années 90, laminé aujourd’hui, tel serait donc le destin du quotidien Libération, passé par tant de repositionnements et de renonciations, pour finir entre les mains d’un banquier proche de Sarkozy. La mue a connu son tournant décisif en mai 1981. Serge July en a été le principal acteur avant d’en être la victime collatérale. Au-delà de l’analyse d’un cas exemplaire, le livre de Pierre Rimbert examine les ressorts d’une révolution conservatrice dans la vie intellectuelle française, et remet en perspective l’actuelle agonie du « quotidien de Serge July ».
Aussi incroyable que ça puisse paraître, le journal lancé par Sartre a accueilli à bras ouverts Edouard de Rothschild. Le 20 janvier 2005, son entrée au capital est approuvée par 57,6 % du personnel, malgré l’opposition de Sud et de la CGT. Le SNJ a appelé à un oui « raisonné et vigilant » . On avait déjà L’Huma soutenu par Lagardère, voilà donc Rothschild aux commandes de Libé. Ce descendant de dynastie capitaliste n’est pas le premier entré dans le journal fondé par Sartre et July. Dans son tour de table, dans ses colonnes, ses éditos, ses points de vue économiques, le journal a depuis longtemps capitulé devant le libéralisme teinté de rose. Antoine Riboud, Gilbert Trigano, Jérôme Seydoux étaient déjà actionnaires de Libé dès 1993. Le quotidien détenu à l’origine par ses salariés a laissé les patrons actionnaires s’emparer peu à peu du pouvoir. Rothschild gobe 38,87 % du capital en lâchant 20 millions d’euros. Quatre jours de grève en novembre 2005 ne sont parvenus qu’à garnir les primes de départ des 55 évacués du navire dans les premiers mois de l’année suivante. Pas suffisant. On parle de 13 millions de pertes en 2006. Oublié, le premier édito de Libé affirmant en 1973 : « Notre pauvreté est la mesure de notre indépendance ».
Les péripéties récentes ont des airs de baroud de survie. Le résumé des épisodes précédents n’en est que plus éclairant.
(Source : ONM - Observatoire Nantais des Médias)
