Ou mal utilisé car la vacuité de ses prestations était bien réelle

Alexis Thébaux

Nommé capitaine à l'arrivée de Jean-Luc Vasseur fin novembre, Alexis Thébaux vient d'être élu meilleur joueur 2015 par les supporteurs du Paris FC. Depuis sa signature fin juillet, l'ancien gardien de Nantes, Caen et Brest (30 ans) a, en effet, montré qu'il restait l'un des meilleurs gardiens de L 2, malgré la situation délicate du club parisien, 19e et avant-dernier.

Vous avez déclaré à plusieurs reprises que vous n'étiez pas au Paris FC pour jouer le maintien. Regrettez-vous votre choix ?
ALEXIS THÉBAUX. Pas du tout. Je me sens épanoui à Paris, et ça se voit au quotidien. Je ne pense pas que vous m'ayez vu beaucoup faire la gueule (sic). Je suis au Paris FC sur le long terme. La période actuelle, je la prends comme une expérience qui va tous nous aider à grandir. Si on arrive à passer ce mauvais cap, il y aura de belles choses qui nous attendent les prochaines années.

Que représente pour vous le fait de porter le brassard ?
Je ne suis là que depuis cinq mois, donc c'est une preuve de confiance. Je suis touché. C'est un rôle qui me convient bien. J'aime bien parler, prendre mes responsabilités.

Votre club n'a gagné qu'un match. Y a-t-il des raisons objectives de croire au maintien ?
On aurait pu et dû faire mieux, c'est une évidence. On a commis pas mal d'erreurs individuelles. Mais depuis quelques semaines, il y a un très bon état d'esprit. A Valenciennes (NDLR : 1-1 avant la trêve ), avec une équipe très amoindrie, il y a aussi eu plusieurs signaux positifs.

Quel a été l'impact du changement d'entraîneur au sein du groupe ?
Jean-Luc Vasseur (NDLR : successeur de Denis Renaud débarqué fin novembre) a une très bonne communication. Il est proche de nous, et ça nous fait du bien. Il sait aussi de quoi il parle. Il nous a apporté un état d'esprit plus professionnel.

Comment avez-vous réagi à l'arrivée de Pierre Dréossi comme manageur général ?
Rien que d'entendre son nom, un respect s'installe. Il connaît le monde du foot sur le bout des doigts. Avec son arrivée, le PFC a envoyé un signe fort aux autres équipes. Il est venu nous parler dans le vestaire. Son discours était carré, positif.

Vous connaissez bien aussi le nouveau préparateur physique, Raphaël Fèvre...
J'ai travaillé avec lui pendant un an à Brest. Sa venue va dans le même sens que celle de Dréossi. A tous les niveaux, on sent que le club a une volonté de devenir plus pointu. Il se professionnalise. A nous de jouer maintenant !

La venue de Tours peut-elle servir de déclic ?
Un nouveau championnat commence, on a mis de nouvelles choses en place. Le club a fait des efforts au niveau des infrastructures (NDLR : nouveaux vestiaires et lieu de vie). Le groupe est plus restreint, ce qui est bénéfique pour la concurrence et le travail au quotidien. Le maintien sera un combat. Gagner un match rapidement nous ferait beaucoup de bien.

Lens qui était si loin.................

Ouais ... Du coaching et du mental pour renverser un score défavorable à l'extérieur , 2 choses qui nous sont totalement étrangères !

Est-ce que vous suivez encore le parcours de Brest cette saison ?

Bien sûr. J’y ai joué pendant deux ans et je m’y suis fait des amis. Quand on voit le classement (l’interview a été réalisée avant Nimes-Brest, ndlr), alors qu’il reste 6 mois de compétition, je me dis que la montée est encore largement possible. Il y a des joueurs de qualité, un vrai potentiel au sein de l’équipe.

On disait ça aussi de Brest la saison dernière. Troisième à la trêve, avec des renforts comme Adnane ou Pelé pendant l’hiver… Avec le recul, comment expliquez-vous cette montée ratée ?

Avec le recul… je pense qu’on s’est vus trop beaux avec l’arrivée de ces bons joueurs. On s’est certainement trop relâchés alors qu’en Ligue 2, rien n’est jamais fait. Cette saison, c’est peut-être mieux pour eux d’être en embuscade.

Le président Kermarec et l’entraîneur Alex Dupont ont aussi dit que finalement, louper la montée n’était pas si dramatique. N’y a-t-il pas eu un manque de « pression » de la part de tout le club pour vraiment retrouver la Ligue 1 ?

Sincèrement, notre objectif en interne était vraiment de tout faire pour remonter en Ligue 1. Après, je pense que les discours dans les médias derrière étaient plutôt du politiquement correct. On était surtout très déçus, d’autant plus avec le recrutement effectué et le groupe qu’on avait.

« C’est très dur de jouer la montée chaque année en Ligue 2 »

On a senti aussi que l’équipe était en fin de cycle. Les départs de joueurs importants comme le capitaine Johan Ramaré, Ismaël Traoré en plus du vôtre l’ont prouvé ?

On avait un groupe de qualité. C’était vraiment la saison qui allait trancher. C’était un tournant. On sait que c’est très dur de viser la montée chaque année en Ligue 2.