À Toulouse, dimanche, il était, avec Denis Le Saint, l’homme que tout le monde voulait croiser au détour d’un couloir ou d’une porte. Mais Grégory Lorenzi, resté discuter longuement en bord de terrain avec Damien Comolli (président du Téfécé) avant le match, s’est montré plus discret par la suite au Stadium. Annoncé partant de son poste de directeur sportif dès cette fin de saison par L’Equipe, Grégory Lorenzi n’a pas souhaité commenter cette information, ce qui n’a pas tendance à rassurer et ajoute de l’incertitude quant à ses intentions. Passé en zone mixte après l’exploit phénoménal de son club, son président Denis Le Saint s’est vite dérobé des médias locaux présents, renvoyant une communication « demain », soit ce lundi.

À Toulouse, aucun membre du board brestois n’a voulu évoquer une patate chaude qui n’a « pas du tout » perturbé la préparation des Brestois, selon Mahdi Camara, au sortir d’une victoire nette 3-0. Kenny Lala est toutefois allé un peu plus loin dans la réflexion. Grégory Lorenzi a relancé le latéral droit il y a un an et demi en le rapatriant de Grèce, où sa carrière n’avait plus beaucoup de sens. « Ça serait une grosse perte, a insisté le latéral, un des cadres de l’effectif. Tout le monde est un peu lié à lui. C’est lui qui trouve les mots pour qu’on signe à Brest. C’est une personne qui compte pour le club et qui apporte beaucoup. Pour la suite, je n’ai pas parlé avec lui mais en tout cas, on lui souhaite le meilleur parce qu’il le mérite. Si c’est possible, ici ». Pour Éric Roy, entraîneur du SB29 et proche de Lorenzi, « il n’y a pas le feu au club (…) et je suis bien moins sûr qu’il parte en définitive ».

Extatique dimanche, ému lundi. Sans prise de parole, l’attitude de Grégory Lorenzi a donc été scrutée à Toulouse. Avec toutes ces caméras braquées sur lui, le Corse de 40 ans a veillé à ne laisser transparaître aucun trouble. À la fin de la rencontre, sur la pelouse et devant le parcage brestois, il se montrait aussi extatique à l’heure de fêter la qualification directe du Stade Brestois en Ligue des champions. Lundi matin, lors de la réception donnée en mairie en l’honneur du club, il est apparu ému, refusant toujours de commenter ce qui se dit sur lui. Mais cette histoire devra trouver un dénouement très rapidement tant Brest va vite devoir se pencher sur un mercato qui s’annonce inédit en vue de la Coupe d’Europe. La troisième place et une conséquente rentrée d’argent à venir peuvent-elles changer la donne dans la réflexion de Lorenzi ?

Comme déjà indiqué dans nos colonnes, le directeur sportif est aussi très sollicité, une donnée importante. Rennes et Lens, surtout, sont entrés en contact avec lui. Grégory Lorenzi doit légitimement se poser des questions sur son avenir à court terme, lui qui tient à bout de bras la politique sportive brestoise depuis 2016 avec peu de moyens. Est-il éprouvé par cela ? C’est probable alors que le Stade Brestois a aussi subi de plein fouet les à-côtés d’une saison démentielle et mentalement éreintante. Les lumières européennes braquées sur un club qui n’en avait pas l’habitude a aussi pu déstabiliser certains équilibres en interne. Lundi, ni Grégory Lorenzi, ni Denis Le Saint n’ont pu être joints.

Je pense que le fait d'être 3ème et donc en LDC sans passer pas les barrages et préliminaires peut changer des choses dans la décision de Lorenzi ainsi que dans celles de quelques joueurs indécis.

C'est quand même étonnant tout ça .j'espère que pour demain soir on aura enfin un communiqué ...car au bout d'un moment pour un club LDC ça ne fait vraiment pas sérieux . A présent on a un certain sérieux et standing à tenir lol

On dirait bien que la stratégie de Lorenzi et du club sur le sujet c'est : "Les chiens aboient, la caravane passe". Excellente idée je trouve que de ne prêter ainsi aucune attention à un blanc-bec qui fait le coq.