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Après l’avoir demandé durant depuis plusieurs semaines, Youcef Belaïli a répondu à nos sollicitations. Avec une exigence de ses représentants apprise la veille de l’interview : ne pas le questionner sur son avenir. Le joueur a lâché une phrase sur son avenir, qui se dessine en Ligue 1.
Youcef, quand vous êtes arrivé à Brest vous avez fait un buzz terrible sur les réseaux sociaux… J’ai un public qui m’aime, ils me suivent en équipe nationale et déjà quand j’étais à Tunis. Ils m’encouragent, ça fait plaisir. Quand je suis venu en Europe, j’ai compris qu’ils regardaient beaucoup plus mes matches.
À chaque déplacement, vous êtes attendu. C’est une grosse pression… Ça vous gêne, ça vous stimule ? Non ça ne me gêne pas, au contraire. Ça me donne de la confiance à travers leur support. J’ai envie de les rendre heureux.
Vous êtes arrivé début février, comment jugez-vous votre adaptation à la Ligue 1 ?
Au début, c’était difficile pour moi. Je ne connaissais pas les joueurs, ni le groupe. Je ne connaissais pas non plus la Ligue 1, même si j’étais venu à Angers (de septembre 2017 à janvier 2018), je n’avais pas encore joué dans ce championnat. Mais petit à petit, je me suis intégré au groupe. Je commence à comprendre le jeu de la Ligue 1, je me suis adapté. J’ai encore beaucoup à donner, inchallah.
Physiquement, ça a été dur au début, après avoir joué au Qatar, on a l’impression qu’il vous a fallu du temps pour vous mettre au niveau physique qu’exige la Ligue 1…
Oui voilà, physiquement je n’étais pas bien quand on faisait les entraînements. Mais avec les entraînements, j’ai bien récupéré.
Ça se ressent sur le terrain, vous sentez-vous totalement adapté au championnat ? Avez vous produit ce que vous espériez produire en arrivant à Brest ?
Oui bien sûr car j’ai récupéré physiquement, c’est ça mon jeu : je marque des buts et j’aide mon équipe pour gagner. J’aime bien les dribbles, rentrer intérieur avec le ballon, décrocher, faire des passes décisives, mettre de la vitesse, c’est ça mon jeu. Mais pour faire ça, il faut être bien physiquement.
Vous êtes un joueur de ballon. Haris Belkebla nous avait dit que vous alliez régaler Le Blé, c’est ça votre style de jeu, régaler, faire de beaux gestes ?
Oui, je jouais comme ça en équipe nationale et au Qatar. J’étais juste physiquement en difficulté au début.
Le coach a dit : « Youcef, il faut qu’il tire plus au but ».
Oui, c’est vrai. À l’entraînement, quelques fois je dois marquer mais je fais des dribbles, des crochets alors le coach m’a dit de tirer.
Vous avez eu des vomissements à Monaco, pourquoi ?
J’ai beaucoup mangé, j’avais mal à l’œsophage.
Youcef, après l’expérience d’Angers, avez-vous eu peur. Vous êtes-vous dit « je ne vais peut-être jamais m’adapter à la Ligue 1 »…?
J’étais un peu en baisse de confiance au début. Mais je me connais bien, le moral n’a pas baissé. Il faut que je travaille dur, je sais ce que je suis capable de faire. Et je voulais montrer que j’ai toutes les qualités pour jouer en Ligue 1.
Vous plaisez-vous à Brest ?
Je suis bien, avec le groupe, le staff, même avec les supporters, j’ai réussi à m’adapter. Je remercie les joueurs et le staff qui m’ont aidé. Le climat est un peu bizarre mais ça va.
Steve Mounié nous a dit : « C’est assez simple de jouer avec Youcef Belaili »…
C’est simple aussi de jouer avec Steve. Quelques fois je le regarde et en un regard, je sais ce qu’il va faire. Il fait des appels et contre appels. Il suffit d’un regard pour comprendre ce qu’il va faire.
Vous statistiques : 2 buts et 2 passes décisives vous satisfont-elles ?
Non, j’espère donner plus. Normalement, «inchallah» l’année prochaine, je reste en Ligue 1 pour marquer beaucoup de buts et mettre des passes décisives. |
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