[Foot theories]

Daredevil

En complément du sujet amusant sur les citations de joueurs (ou non, cf Titi Rolland, grand pourvoyeur de pépites), je propose celui-ci, consacré aux différentes visions, théories voire philosophies proférées à propos du foot.

Pour commencer voici la réponse de Jorge Valdano à une question essentielle : le beau jeu

Citation:

Autrefois, le numéro 10 était le beau joueur par excellence. Aujourd'hui, beaucoup d'entraîneurs sont embarrassés par sa présence dans leur propre équipe. Ceux qui alignent un meneur jeu le déplacent sur un côté, en attaque. Je constate un vrai paradoxe: l'entraîneur qui a ce type de joueur dans son propre effectif ne le fait pas jouer. Mais s'il évolue dans l'équipe adverse, on lui colle trois joueurs au marquage... Il existe un point commun à toutes les équipes qui pratiquent un beau jeu: un meneur, plus ou moins proche de l'attaque. Diego au Werder, Cambiasso à l'Inter, Scholes à Manchester United, Fabregas à Arsenal, Xavi, Iniesta et Deco au Barça. Tous évoluent dans l'axe, pas collés à la ligne de touche. Ce genre de joueur est indispensable à une équipe, par sa clairvoyance et sa capacité à trouver les attaquants dans le bon tempo.
(So Foot, mars 07)

Souhaitons que Masson joue ce rôle qui n'a pas été tenu à Brest depuis... Coco !

J'ajoute ce bel hommage rendu à Zidane par le même Valdano dans El Pais en 2000:

Citation:

Il y a des équipes qui luttent héroïquement contre leurs faiblesses et qui sont facilement reconnaissables (défense lente, milieu de terrain agressif, et attaque ingénue), comme par exemple le Danemark; et il y a des équipes qui s'appuient sur l'ordre, mais qui ne seraient rien sans ses individualités, comme la France de Zidane. Quel grand sujet Zinédine Zidane. Il y a des matchs qui sont ennuyeux parce qu'il n'y a pas de rythme et d'autres qui sont chaotiques par excès de vélocité. Le football européen a toujours été pressé, mais aujourd'hui il exagère. La seule montre qui donne l'heure juste est celle de Zidane. Il a une palette incroyable; il sait quand il faut conserver la balle et quand il faut la donner, il sait quand il faut jouer court et quand il faut jouer long, il sait quand il faut écarter le jeu mais aussi quand il faut lui donner de la profondeur. Zidane sait quand il faut. Dans un football où la norme est régie par l'affrontement, Zidane trouve toujours les chemins dégagés. Le disque dur qu'il a dans la tête semble relier l'histoire du football européen et celle du football sud américain; en résulte un jeu et un joueur universel. Si l'un de ces valeureux joueurs suédois, danois ou norvégiens, qui font toujours ce qu'il semble qu'ils vont faire, arrivait un jour à recevoir l'instruction qu'un ancien entraîneur argentin donnait à pupilles « fais comme si tu allais, n 'y va pas, et va », il s'évanouirait. Zidane, lui le ferait.

Bel hommage, mais contestable. Il me semble que "la montre de Zidane" retardait souvent le jeu de l'équipe.
Quant à l'affrontement, Zidane y a cédé de manière spectaculaire à la dernière minute de sa carrière...

Wadada

je relance ce sujet et je propose qu'après ce premier post qui a ptet refroidi tout le monde

on puisse le faire évoluer, l'ouvrir sur les théories du football en général comme ci dessus, ou plus du côté entrainement, tactique, supporters, règles, fédérations...

bref, c'est surtout que j'ai une question à poser :

pourquoi tous les gardiens professionnels ne mettent qu'un joueur au premier poteau sur un corner ??? (ou quasiment tous...) :shock:

on m'a toujours appris à "couvrir" chaque poteau, mais force est de constater que dans le monde pro, il y aurait une autre règle ? pourtant le nombre de buts qui passent par ce second poteau esseulé semble rendre légitime mon interrogation !

ya surement une raison et jveux la connaître merci...

SV

Déjà que quand tu mets Roberto Carlos au 1er ça sert pas à grand chose ! :lol:

(remember Zizou II in nineteen-ninety-eight :wink:

)

Tiflo

Daredevil a écrit:

Souhaitons que Masson joue ce rôle qui n'a pas été tenu à Brest depuis... Coco !

et Gutierrez et Droesch (sisi) c'était du poulet ?

Tial

Et Marc Salaun, Laurent David, Bertrand Lamoureux?

Daredevil

Je parlais de 10 talentueux

David à la rigueur, dans les bons jours...

pervers R.

Bah pendant sa saison brestoise, Droesch n'a quand même pas été unijambiste..

Daredevil

J'y suis allé trop rarement à l'époque pour juger.

Pak'

Hendrig ! Hendrig ! Hendrig !

face-d'arc-en-ciel

César Luis Menotti ou Carlos Bilardo ?

Rieder im Biersturm

l'un des articles les plus stupides du journal subventionné par nos impots! Le football, religion laïque en quête d’un nouveau Dieu

Qunad la propagande.... :arrow:

Wadada

et ma question grrrrrrrrrrr... :evil:

pourquoi tous les gardiens professionnels ne mettent qu'un joueur au premier poteau sur un corner ??? (ou quasiment tous...) :shock:

ANTICONS

Wadada a écrit:

et ma question grrrrrrrrrrr... :evil:

pourquoi tous les gardiens professionnels ne mettent qu'un joueur au premier poteau sur un corner ??? (ou quasiment tous...) :shock:

Il est vrai que la question peut se poser...Question de mode peut-être?
On sait que le foot répond aussi à certaines modes ou habitudes notamment du point de vue des dispositifs tactiques(1 ou 2 milieux défensifs,avec ou sans meneur) ou de la manière de botter les coups de pied arrétés par exemples...
Peut-être est-ce dû aux gabarits des gardiens d'aujourd'hui qui font très exceptionnellement moins d'1,85?Pour savoir si la taille des gardiens joue un rôle dans ce choix,il faudrait observer les placements des défenseurs de Landreau,Janot voire Coupet sur les corners...

Daredevil

Rieder im Biersturm a écrit:

l'un des articles les plus stupides

qui aient été écrits sur le foot ? Effectivement.

Ce qui frappe d'abord pour ce type d'article, c'est l'absence de plan, et même de ligne directrice; c'est une suite de considérations le plus souvent erronées - approximations, jugements hâtifs, contre-vérités qui combinent méconnaissance et mépris.

Outre l'erreur d'appréciation concernant le "nouveau Dieu" Ronaldo (même si l'article date d'août 97), on peut ainsi lire qu'en "vertu" du cas Berlusconi "le moindre responsable de club pèse socialement plus lourd que la plus haute autorité, et sa capacité à mobiliser les foules est bien supérieure" car "le président d’un club, lui, connaît l’ordre secret du chaos et la discrète volonté des masses".

:lol:

Ils sont tous dotés du même super-pouvoir ? Même le moindre... même Mèch' ?

Il y a aussi cette subtile analyse sociologique des tribunes: "Tout club mêle en son sein les classes sociales, mais assigne à chacune d’elles une fonction : la tribune présidentielle programme, la masse petite-bourgeoise soutient, et les escadrons venus des périphéries urbaines agressent."
:sm10:

Et enfin la thèse principale selon laquelle l'attachement à un club est une forme de "religion laïque", comme a pu être plus justement qualifiée l'adhésion au PC, et qu'à ce titre les responsables politiques sont terrifiés à l'idée d'"affronter un électorat organisé et virulent. La hantise du chômage ne provoquera probablement pas une nouvelle prise de la Bastille. En revanche, s’en prendre aux supporteurs d’un club, c’est risquer un nouvel assaut du palais d’Hiver"
Consternant.
Comme ce jugement péremptoire sur un écrivain qui a osé s'intéresser au hooliganisme: "Budford a été victime du syndrome de l’écrivain à la recherche de « fascinantes barbaries symboliques ». Souffrant du même mal, Ernest Hemingway avait été attiré par les courses de taureaux, les guerres civiles, les révolutions et la chasse aux grands fauves."
Emballez, c'est pesé !
...

A part ça:

- Merci Wadada d'avoir relancé ce topic qui, malgré son succès originel, avait été un peu perdu de vue (:lol:), mais je n'ai pas de réponse pour ton épineuse question concernant le placement sur les corners :wink:

- Pour Rieder qui est fan: Livourne progresse, ils n'ont perdu que 3 à 1 hier soir contre la vieille pute de Turin et son gigolo de Montevideo (2 beaux buts); en revanche, Del Piero me semble hors-jeu sur le sien et l'exclusion de De Vezze - pièce essentielle - très sévère...; quant à Diego Tristan, il nous reste quelques heures pour l'acheter: il est nul :arrow:

Daredevil

Le jeu sans ballon (question parfois douloureuse, n'est-ce pas Wadada, ribool & Waddle ? :lol:

)
Que fait un joueur quand il n’a pas le cuir ? Réponses des pros de Valenciennes dans Libé

Belmadi a écrit:

Clairement, ce sont les déplacements sans le ballon qui mesurent l’intelligence de jeu. On peut prendre du plaisir sans le ballon. Bon, peut-être pas pendant quatre-vingt-dix minutes non plus… Un appel de balle te permet d’éprouver des sensations collectives, de comprendre que tu es une pièce du puzzle. Le jeu sans ballon peut être égoïste : on peut aussi demander le ballon en bout de chaîne, pour finaliser. En général, l’appel de balle est quand même un truc altruiste. Quand vous faites une course pour libérer un espace ou proposer une solution au porteur du ballon, l’objectif est le même que pour celui qui fait la passe : mettre l’équipe dans le sens du jeu, résoudre l’équation posée par l’adversaire.

Il est clair que c’est une partie importante du métier. On sait tous que le foot se joue dans l’ombre : se replacer, réduire la distance avec le coéquipier pour reconstituer le bloc-équipe [ce qui complique la progression adverse], coulisser pour couvrir un partenaire parti au pressing. Même si le porteur du ballon est privilégié par ceux qui filment un match, la télé ne m’enlève rien : je vois tout ce qui se passe, même le hors-champ. J’imagine, je complète : la fin d’une action me raconte ce qui s’est passé depuis le début du mouvement.

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