Le FMI voit une forte croissance de l'économie mondiale en 2006

par Lesley Wroughton

SINGAPOUR (Reuters) - L'économie mondiale devrait connaître une nouvelle année de forte croissance, la reprise en Europe et la bonne santé des pays émergents compensant le ralentissement attendu aux Etats-Unis, estime le Fonds monétaire international.

Dans ses prévisions économiques mondiales semestrielles, le FMI relève à 5,1% sa prévision de croissance mondiale pour 2006 - il prévoyait un taux d'expansion de 4,9% en avril. Pour 2007, il prédit une croissance de 4,9% alors qu'il attendait au printemps 4,7%.

Si la prévision pour 2006 se concrétise, il s'agira de la quatrième année consécutive de croissance dépassant 4%, du jamais vu depuis 30 ans.

Il existe cependant un risque sur six pour que la croissance mondiale chute à 3,25% ou moins en 2007, estime le FMI.

"La croissance s'est maintenue en dépit de vents contraires tels que la hausse des cours des matières premières", a souligné lors d'une conférence de presse Raghuram Rajan, économiste du

FMI.

Il a toutefois aussi évoqué les incertitudes créées par le ralentissement conjoncturel aux Etats-Unis, étant donné le rôle de locomotive joué par la première puissance mondiale pour l'économie de la planète.

"Les Etats-Unis sont tellement au centre de la croissance mondiale qu'il est difficile de savoir quelle proportion de la croissance mondiale est indépendante des Etats-Unis", a déclaré Raghuram Rajan.

L'ALLEMAGNE SE REDRESSE

Nous savons que leur économie ralentit, a-t-il ajouté, "mais nous ne savons pas dans quelle proportion, notamment parce que cela dépend en grande partie du marché de l'immobilier de logement et de ses liens avec le reste de l'économie."

Pour l'instant, a reconnu l'économiste, ce coup de froid sur l'immobilier ne s'est pas encore traduit par une baisse importante de la consommation.

Selon le FMI, l'économie américaine devrait afficher une croissance de 3,4% en 2006 et de 2,9% en 2007. Le FMI attendait auparavant 3,3% pour 2007.

Il faut toutefois être vigilant face à l'inflation, notamment en ce qui concerne la hausse des coûts salariaux, a toutefois prévenu Rajan. La Réserve fédérale a pour l'instant cessé de relever ses taux directeurs après deux ans de hausse ininterrompue, mais le FMI la met en garde contre le risque de marquer une pause trop longue.

Pour la zone euro, le FMI a relevé à 2,4% pour 2006 sa prévision de croissance mais il ne prédit que 2,0% pour 2007.

Le Fonds estime que si la reprise se poursuit comme prévu, la Banque centrale européenne devra probablement relever davantage ses taux d'intérêt pour maintenir la stabilité des prix à moyen terme.

Il note que l'inflation reste dans des limites acceptables et que le coût de la main d'oeuvre est contrôlé. Alors qu'aux Etats-Unis il a augmenté, en Europe il a en fait baissé au cours de la plus grande partie de la dernière décennie si l'on tient compte de l'inflation et des gains de productivité.

Le FMI prédit une croissance de 2,0% cette année en Allemagne, contre seulement 0,9% l'an dernier, mais en 2007, les retombées d'une augmentation de la TVA pourraient ramener le taux de croissance à 1,3%.

L'ASIE A LE PLUS FORT POTENTIEL

En Asie, le FMI prédit le maintien d'une forte croissance estimée à 8,3% en 2006-2007, soit un demi-point de plus que ce qu'il projetait en avril.

Il y a même une possibilité que la croissance en Inde et en Chine soit plus forte que prévu, estime le FMI. Son économiste se dit peu inquiet des conséquences du ralentissement de la conjoncture américaine sur la croissance chinoise mais craint en revanche le protectionnisme que pourrait déclencher une moins bonne santé de la première économie mondiale.

Le FMI se montre peu préoccupé par le déséquilibre commercial mondial entre l'énorme déficit du commerce extérieur des Etats-Unis et les excédents très importants dégagés par certains pays d'Asie et par les pays producteurs de pétrole.

Le Fonds prédit une résorption "en douceur" de ces déséquilibres pour peu que les investissements en actifs américains se poursuivent à un rythme important.

Le FMI souligne que la récente baisse du dollar apparaît liée au tassement du rythme d'expansion aux Etats-Unis. Le Fonds estime que la prime sur le dollar par rapport aux autres devises devrait se réduire.

En termes réels, le dollar est proche de son cours moyen depuis 1980, tandis que l'euro est légèrement au-dessus sa moyenne de long terme et le yen un peu au-dessous, précise le Fonds.




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La compétitivité de la France est à nouveau mise en cause dans le Global Competitiveness Report 2006-2007, le palmarès publié, mardi 26 septembre, par le World Economic Forum (WEF), organisateur du célèbre Forum de Davos. La France, classée dix-huitième, régresse de six places, tandis que la Suisse accède à la première marche. Les Etats-Unis glissent de leur côté de la première à la sixième place.

Le WEF mélange des données macro et microéconomiques pour établir ce classement visant à indiquer aux investisseurs les pays dans lesquels l'environnement est le plus propice aux affaires. Les indicateurs pris en compte sont quantitatifs (déficit public...) et qualitatifs (état des infrastructures ou du système éducatif par exemple). Ces derniers sont issus d'un sondage mené auprès de 11 000 décideurs de 125 pays.

Certains "maux", aux yeux du WEF, sont communs à la France et aux Etats-Unis. La fiscalité en particulier, qu'il s'agisse des taux d'imposition ou de la législation fiscale. Mais " le coût du terrorisme" pénalise les Etats-Unis tandis que la France pâtit de la rigidité du marché du travail, entre autres. Le rejet du contrat première embauche (CPE) a marqué les auteurs du rapport.

Sinon, "le pays possède une superbe infrastructure physique en matière de transport, d'énergie et de communication". L'enseignement primaire et le système de santé sont également bien notés.

OBJECTIVITÉ CRITIQUÉE

"On perd en tout et pour tout huit centièmes de point de compétitivité sur une échelle de un à sept, a précisé mardi sur BFM la ministre déléguée au commerce extérieur, Christine Lagarde. Cela ne me paraît pas dramatique."

Institutions, qualité des infrastructures, niveau d'innovation technologique, dépenses des entreprises en recherche et développement et système de propriété intellectuelle sont autant d'atouts qui ont propulsé la Suisse en première place. Les pays nordiques sont aussi bien placés grâce à leurs surplus budgétaires, leurs faibles niveaux d'endettement, et leurs systèmes de santé et d'éducation.

En revanche, la Chine passe de la quarante-huitième à la cinquante-quatrième place. Son taux de croissance, conjugué à une faible inflation, et à un des taux d'épargne parmi les plus élevés du monde, ne suffit pas à compenser les effets négatifs d'un système bancaire encore en grande partie étatique, ou de taux de scolarisation et d'équipement en nouvelles technologies encore faibles.

Ce palmarès, comme la vingtaine d'autres diffusés et analysés par l'Agence française des investissements internationaux dans son étude sur La réalité des classements internationaux, n'est cependant pas à prendre au pied de la lettre. Dans l'avant-propos de cette étude, Elie Cohen, directeur de recherche au CNRS et membre du Conseil d'analyse économique, en critique sévèrement l'objectivité.
Annie Kahn

Extrait de "Innovation : la France continue de perdre du terrain" par Annie KAHN

; vendredi 3 février 2006

| Sur le Web: Le Monde, 12 janvier 2006

"L’innovation continue d’être un point faible de l’économie française. Selon le tableau de bord européen de l’innovation, dont la cinquième édition devait être présentée jeudi 12 janvier à Bruxelles, la France est moins innovante que ne le sont globalement les Quinze et son score ne la situe que légèrement au-dessus (...)

Un des grands gestionnaires de fonds américains, Amaranth Advisors, pourrait ne pas survivre aux pertes abyssales enregistrées sur le marché du gaz naturel.

Dans une lettre aux investisseurs, envoyée mercredi 20 septembre, le fondateur d'Amaranth, Nicholas Maounis, annonce que deux hedge funds (fonds spéculatifs) ont enregistré des pertes correspondant à 65 % des 9,5 milliards de dollars (7,4 milliards d'euros) d'actifs gérés.

Le trou - plus de 6 milliards de dollars - est le plus important jamais enregistré par un hedge fund, supérieur à celui de 5,75 milliards de LTCM, dont la déconfiture, en 1998, avait fait vaciller Wall Street.

Le procureur général du Connecticut, Richard Blumenthal, a ouvert une enquête. Il soupçonne Amaranth de ne pas avoir mis en place un contrôle des risques suffisant et d'avoir volontairement déséquilibré son portefeuille en pariant essentiellement sur le gaz. Depuis le record historique de 15,78 dollars par million de British thermal units (MBtu) atteint en décembre 2005, les cours du gaz naturel se sont effondrés, à moins de 5 dollars.

Amaranth tente aujourd'hui de compenser ses pertes. Il a cédé ses actifs dans l'énergie au hedge fund Citadel Investment. La transaction "nous a permis de conserver nos lignes de crédit et d'éviter le risque d'une liquidation forcée par nos créanciers", écrit M. Maounis.

Par ailleurs, Citigroup, la plus grande banque américaine, pourrait entrer dans le capital d'Amaranth et même en prendre le contrôle. La Réserve fédérale américaine l'aurait sollicitée afin d'éviter un mouvement de panique des épargnants. Les difficultés d'Amaranth apportent des arguments supplémentaires à la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité des marchés, qui réclame un plus grand contrôle des hedge funds.

MARKET SNAPSHOT
Dow reaches highest ever level
Crude falls under $60; Marvell warning hurts chip makers

NEW YORK (MarketWatch) -- The Dow Jones Industrials Average broke through to an all-time high Tuesday, leading the way for sharp gains the in the broad market, as drop in the price of oil to a ten-month low raised hopes that lower energy costs would act as a boost to consumer spending.
The Dow industrials rallied as much as 84.20 points to a session high of 11,754.50, topping the previous all-time high of 11,750.28 reached on Jan. 14, 2000.
The blue chip barometer was last up 73 points at 11,743, with 26 of 30 components contributing to gains.
The Nasdaq Composite Index tacked on 10 points to 2,248, well above a session low of 2,224.21.
The S&P 500 Index was 5 points better at 1,336.
The all-time high for the Nasdaq is 5,132.50 and for the S&P 500 is 1,553.11.

"Oil had been looking as if it were going back up but now it appears to be falling back significantly and the market has taken off on that," said Jay Suskind, director of trading at Ryan Beck & Co.
On the broader market for equities, advancers outnumbered decliners 9 to 7 on the New York Stock Exchange, and held a 15 to 13 on the Nasdaq.
By sector, energy and oil services stocks fell sharply as crude prices logged a fresh decline. Among Dow stocks, Exxon Mobil Corp. was the biggest percentage decliner, down 1.4% at $66.07.
ConocoPhillips also pressured the sector after saying it expects production for the third quarter to come in about 5% lower than the previous quarter due to the issues with the Prudhoe Bay oil field in Alaska and planned seasonal maintenance in the U.K. and Venezuela. The company also said it expects worldwide refining margins to be significantly lower than second-quarter levels. The stock was off 2.6% at $57.02.
Semiconductors fell, hurt by a lowered sales outlook from Marvell Technology Group
Computer hardware and gold stocks were other areas of the market moving lower.
Airlines, meanwhile, benefited from the fall in crude. Brokers were also seeing modest gains.
Volume was 853 million on the Big Board, and 1.03 billion on the Nasdaq.
Oil, gold, dollar, bonds
Crude-oil futures fell briefly under $59 a barrel to their lowest level in 10 months as supply concerns eased on swelling U.S. inventories.
November-dated light sweet crude-oil futures were last trading down $1.87 at $59.16 a barrel. At one stage, crude fell as low as $58.90, a level not seen on this contract since November 2005.
The contract fell 3% on Monday amid speculation that even if Venezuela and Nigeria cut production as they have said they will, it will do little to dent hefty supplies of crude and its products. See Futures Movers.
In a related development, Merrill Lynch downgraded the energy sector to underweight, saying a combination of fundamental headwinds and the sector's strong outperformance over the past four years is forcing investors to look for growth and momentum elsewhere.