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Lannion. Douze mois avec sursis au chauffeur éconduit
Tribunal correctionnel de Guingamp, hier après-midi. Une frêle demoiselle, tétanisée, n’ose lever les yeux sur son ancien compagnon, un chauffeur routier qui, après des mois de harcèlement physique et moral, a donné le coup de trop, le 2 mai dernier. Une série de gifles d’une violence telle que la mâchoire de la victime a été brisée. Sans l’intervention d’un témoin, ces faits de violences auraient sans doute été jugés devant une cour d’assises, relève le substitut du procureur. En décembre 2005, le couple se sépare, après trois ans de vie commune. Lui ne comprend pas la décision. Il commence dès lors à tourmenter son ex. Celle-ci déménage pour s’installer dans la banlieue de Lannion. Il fait de même, la suit dans ses déplacements, visite son logement... Pour l’avocate du prévenu, l’homme était avant tout « très amoureux ». « Il n’a pas eu d’explication pour la rupture. Il a eu le sentiment d’avoir été mené en bateau ». Dépressif, il aurait attenté à ses jours. Puis agressé son ex, ce qu’il regrette. Trop tard, selon la présidente du tribunal qui, au passage, note que les coups portés à la victime « n’étaient pas une gifle lambda ». En arrêt de travail depuis l’agression, la jeune femme se nourrit encore régulièrement à la paille.
Dans le Morbihan
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Sarzeau. Huit mois ferme au concubin violent
Une femme, âgée de 47 ans, a subi
un véritable calvaire ce week-end à Sarzeau. Pour la blesser,
son compagnon s’est servi d’une poêle et d’un couteau. Il lui a même
renversé le contenu d’une friteuse sur la tête. La victime en sang a réussi à alerter un voisin en se précipitant sur le balcon. Jugé hier, le concubin violent écope de huit mois de prison ferme.
« Pourquoi un tel déchaînement ? », demande le président du tribunal de Vannes. « Je sais pas, balbutie Eric Citerne. J’ai des problèmes de nerfs. » « Mais est-ce à votre concubine d’en faire les frais ? J’ai le sentiment que vous buvez beaucoup... » poursuit le magistrat. « Du whisky essentiellement, mais en principe, je ne bois pas », répond le prévenu. En principe, Eric Citerne n’est pas non plus violent, puisque son casier judiciaire est vierge. Mais celle avec qui il vit depuis un an et demi, n’a pas osé porter plainte. Car, explique son avocate, « elle n’a pas de logement, pas de travail, pas d’argent. Elle craignait d’être à la rue ». Son concubin, lui, travaille. Ses employeurs le tiennent en estime, le considèrent comme « un gentil garçon ». Sa compagne aussi d’ailleurs, mais « seulement quand il ne boit pas ». Présenté hier en comparution immédiate Eric Citerne porte un tricot de corps à manches courtes qui révèle l’épaisseur de ses avant-bras. Agrippées à la barre :
ses mains trapues qui font mal à la victime depuis mars 2006. En janvier dernier,
il n’hésitera pas à lui casser une assiette sur la tête et à lui sauter dessus à pieds joints.
Nourriture à la figure et couteau dans le bras Mais le paroxysme a été atteint ce week-end.
De retour du travail, Eric Citerne boit du whisky et s’énerve car le repas ne lui plaît pas. Il lui lance
une barquette de nourriture à la figure, puis un couteau dans le bras. Le chemin de croix reprend de plus belle le lendemain matin. Monsieur a soif : elle doit aller acheter du spiritueux. Monsieur a faim : il lui faut des frites. Madame s’exécute, mais reçoit en récompense des
couverts lancés à travers la pièce. Ainsi qu’une plaquette de beurre. Et les coups pleuvent : sur les jambes, sur les mains. Eric Citerne lui
vide l’huile tiède de la friteuse sur la tête,
la fait asseoir sur une bouteille de gaz et la tape avec une poêle à frire. C’en est trop. La victime en sang se précipite sur le balcon, fait donner l’alerte par des voisins. Fin du calvaire hier au tribunal. Coupable de violences, le prévenu est condamné à un an d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis mise à l’épreuve.
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Lorient. Deux ans ferme pour menaces sur victimes
Fahd Moumni, âgé de 28 ans, a été condamné, hier, à deux ans de prison ferme, par le tribunal de Lorient. Mathieu Adret, 22 ans, qui comparaissait, à ses côtés, a écopé d’un an de prison.
Au premier, il était reproché d’avoir adressé des menaces à une femme, afin qu’elle ne donne pas de suite à sa plainte. Au second, d’avoir servi d’intermédiaire, en remettant le courrier à la femme, lors d’un rendez-vous dans le quartier de Kervenanec à Lorient.
Une lettre de menaces
Les deux hommes se sont connus à la maison d’arrêt de Plœmeur, où Fahd Moumni était placé en détention provisoire, dans le cadre d’une affaire criminelle, qui lui vaut d’être renvoyé, fin 2007, devant la cour d’assises du Morbihan, pour viol et séquestration. C’est justement à l’une des victimes de cette affaire, que Fahd Moumni a écrit, en janvier 2006, pour lui demander de se rétracter. « C’est une lettre précise et grave dans laquelle il menace non seulement, à nouveau, de la violer, mais aussi de la tuer et de s’en prendre à sa famille », observe la procureure-adjointe. Elle explique que la jeune femme « complètement terrorisée, s’est trouvée partagée entre la peur d’en lire le contenu et la volonté d’apporter, au juge d’instruction, la preuve des menaces dont elle fait l’objet ». En raison de leurs antécédents judiciaires, elle demandait, contre chacun d’eux, trois ans d’emprisonnement.
Pour l’avocat de Fahd Moumni, son client « n’aurait jamais mis ses menaces à exécution, il était sous le coup de la colère d’être incarcéré ».
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Nivillac. Menaces avec arme : un forcené interpellé chez lui
Un homme de 45 ans soupçonné de menaces avec arme a été interpellé par les gendarmes, hier matin, à son domicile de Nivillac. Il a fait l’objet d’une hospitalisation d’office.
La veille, cet ouvrier du bâtiment n’ayant aucun antécédent judiciaire a participé à une fête de famille bien arrosée au cours de laquelle un différend aurait éclaté. C’est après avoir regagné son domicile à pied, en début de soirée, qu’il se serait montré menaçant envers des passants. L’alerte a été donnée aux gendarmes vers 22 h, à la suite d’un coup de feu tiré, semble-t-il, depuis son domicile, rue de Nantes. Fortement alcoolisé, le forcené s’est retranché chez lui, mais les forces de l’ordre sont toutefois parvenues à établir le contact et à le mettre en relation par téléphone avec un médiateur. La quinzaine de gendarmes mobilisés s’est en même temps assuré qu’aucun autre membre de sa famille ne se trouvait dans la maison. Les militaires ont également dressé un périmètre de sécurité et mis en préalerte leurs collègues du GIGN.
« Il voulait repartir travailler »
« Au cours des négociations, il a fait part de son désir de repartir travailler le lendemain matin. C’est pourquoi nous avons attendu qu’il sorte de chez lui vers 7 h 15, pour l’appréhender en douceur », indique-t-on à la compagnie de gendarmerie de Vannes. On apprendra par la suite qu’il était en possession d’un fusil de chasse et d’une carabine 22 long rifle.
Pour expliquer son comportement, l’homme aurait évoqué des difficultés personnelles et un souhait de mettre fin à ses jours. Sa garde à vue a finalement été écourtée pour qu’il fasse l’objet d’une hospitalisation d’office à l’établissement public de santé mentale de Saint-Avé. Il sera de nouveau entendu sur les faits à sa sortie de l’hôpital.
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Violences conjugales. Deux ans de prison ferme au récidiviste
Jean-Louis Cosme a été condamné, hier, à trois ans d’emprisonnement, dont un an avec sursis, pour violences conjugales. Le tribunal correctionnel de Lorient y a ajouté une mise à l’épreuve de trois ans pour qu’il se soumette à des soins, tandis qu’une interdiction d’entrer en contact avec son ancienne concubine lui a été signifiée. Le 28 mars dernier, alors que ce Lanestérien, âgé de 50 ans, était sorti depuis peu de maison d’arrêt, il a, à nouveau, porté la main sur la femme dont il a partagé la vie en 2004 et 2005. Les scènes de violence supportées par sa compagne avaient eu raison de leur vie commune, à partir de juillet 2005. « Il me faisait des crises de jalousie à répétition », raconte dans sa déposition la victime. Mais, la séparation n’a pas vraiment résolu la situation, car il revenait au domicile de la victime de façon épisodique. Pour la procureure-adjointe, « on est face à un homme dangereux qui n’a pas admis qu’elle le quitte et qu’elle puisse vivre sans lui ».
« C’est un enfer »
La procureure-adjointe craignant, « qu’un jour cela se termine de façon dramatique » souhaitait qu’il soit « placé en détention, le temps suffisant pour que la victime se protège ».
« C’est un enfer depuis qu’elle le connaît et depuis leur séparation, il la harcèle », raconte, pour sa part, M e Mallet-Hermann, avocate de la victime. Elle ajoute, « il a déjà été condamné pour des violences, sur elle, le 13 octobre 2006 et le jugement lui interdisait de l’approcher... ».
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Vannes. Le mari interpellé pour récidive de violences conjugales
Un Vannetais, âgé de 32 ans, habitant le quartier de Ménimur, a été interpellé dans la nuit de dimanche à lundi, car soupçonné de violences conjugales en récidive.
Le commissariat a reçu l’appel de la victime vers 23 h. Après quoi, une patrouille s’est rendue à l’appartement où se trouvait également le mari, en état d’ivresse. Lorsque la plaignante a ouvert aux policiers, elle avait le pantalon couvert de sang et portait des traces de coups au visage, stigmates de la bagarre qui venait de se dérouler. Son mari, dont le taux d’alcool dans le sang s’élevait à 2,18 g, a réussi à s’enfermer dans la salle de bain à l’arrivée des policiers. Il aurait alors fait mine de vouloir se taillader les veines, ce qui n’a pas empêché la patrouille de l’interpeller et de le placer en cellule de dégrisement au commissariat.
Coup de tête au visage
Au cours de la soirée, la victime, âgée de 29 ans, aurait reçu un coup de tête au visage et plusieurs autres coups à divers endroits du corps. Elle souffre également d’une fracture à la main. Autant de blessures qui lui ont valu une interruption temporaire de travail d’un mois. Le prévenu aurait reconnu les faits de violence au cours de sa garde à vue. Présenté devant un magistrat du parquet puis remis en liberté, il devrait être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Vannes pour comparaître dans un délai d’un mois.
Il devra répondre de violences conjugales en récidive car déjà condamné en 2005 pour des faits similaires à l’encontre de la même victime.
Chapeau aux Morbihannais qui ont fait fort... Ruptures douloureuses, jalousie, pétage de câble en tout genre.