DELINQUANCE - BANLIEUES 19/09/06
Le préfet de Seine-Saint-Denis tire la sonnette d'alarme

L e "9-3" brûle-t-il ? Dans un courrier adressé le 13 juin dernier au ministre de l'Intérieur, le préfet de Seine-Saint-Denis dénonce une recrudescence de la délinquance dans son département. En fonction depuis décembre 2004, Jean-François Cordet dit avoir enregistré "une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu'ici depuis de nombreuses années". En outre, les policiers n'ont jamais été aussi peu nombreux, et aussi peu motivés.



Une situation explosive

Voilà presque un an, depuis les émeutes de l'automne 2005, que la Seine-Saint-Denis n'a pas fait la une de l'actualité. Et pourtant, c'est une situation explosive que décrit le préfet de ce département qui reste le plus pauvre de la région parisienne, et le plus criminogène : hausse de la délinquance, baisse des effectifs policiers, forces de l'ordre démotivées, islamistes mobilisés. Tout y passe, dans cette lettre de quatre pages que ce préfet, Jean-François Cordet, a adressé en juin dernier au cabinet de Nicolas Sarkozy. Un courrier révélé mardi (19 septembre) par le journal "Le Monde", et qui témoigne de l'ampleur du malaise.

Le tout, sur un fond de hausse de la délinquance. Une recrudescence peu connue depuis de nombreuses années, note le préfet et qui concerne principalement les vols avec violence. Les principaux vecteurs du sentiments d'insécurité. Et le préfet de mettre les pieds dans le plat. La police est-elle armée pour faire face ? Jean-François Cordet relève une baisse très perceptible des effectifs depuis 2002, dans un contexte où l'on en demande toujours plus aux policiers. Vacations aux tribunal, soirées au stade de France, sans oublier les quelques 150 visites ministérielles par an, ironise le préfet : "Ce qui là aussi obère d'autant la capacité d'intervention sur la voie publique".


Des commissaires trop jeunes

Autre sujet d'inquiétude : l' extrême jeunesse des commissaires nommés dans son département. Difficile de fidéliser les effectifs vu la pénibilité du travail. Sans compter l'intervention des CRS dans les cités qui ne permettent pas selon lui une bonne prévention des violences urbaines. Un malaise, un ras le bol que partagent beaucoup de policiers du département. A l'image du syndicat Alliance, qui tiendra meeting jeudi après-midi sur ces difficultés en banlieue et se dit déjà prêt à donner au préfet un titre de porte-parole honorifique.

Si le préfet se félicite du développement économique constaté au sud de Saint-Denis ou d'Aubervilliers, à la porte de Paris, il s'inquiète de la "confrontation permanente entre l'aisance des uns et la pauvreté des autres". Evoquant le sort des jeunes, principales victimes du chômage, le préfet assure à son ministre que "ces classes d'âge sont aujourd'hui fortement travaillées par l'islam, et sans doute le plus intégriste".

La socialiste Ségolène Royal rend, elle, le ministre de l'Intérieur responsable. "Nicolas Sarkozy recueille les fruits de la destruction du service public de la police et de la justice", a estimé la socialiste mardi en marge d'une réunion de ses partisans à Bondy, près de Paris. La députée des deux-Dèvres a insisté sur les "dégâts que causent la suppression de la police de proximité". Et de plaider : "Il s'est trompé, mais il faut qu'il le reconnaisse. La police de proximité doit être rétablie".

Etienne Huver

Nicolas Sarkozy malmené

Premiers craquements , premières fissures au sein même du ministère de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy. Avec, tout d'abord, l'affaire de la Seine-Saint-Denis : un constat d'échec dressé par le préfet dans la lutte contrte la délinquance. En première ligne : des critiques contre un appareil policier jugé inadapté ou mal dimensionné. Du coup, c'est l'ensemble de la maison police, écrasée par l'obligation de résultats, qui se sent visée, s'interroge et proteste. Certains commissaires seraient prêts à démissionner. "Ca n'est pas une fronde, explique un officier, mais un véritable ras le bol". La Seine-Saint-Denis pourraît donc à terme devenir le premier laboratoire de la grogne policière.

Ca n'est pas tout : Nicolas Sarkozy et l'Intérieur également fragilisés par le dossier des sans-papiers. Un véritable bourbier. Tout au long de l'été, les services du ministère se sont successivement engouffrés dans des impasses, hésitant sur les mesures à prendre. Il faudra attendre fin juillet pour que les préfets soient enfin reçus place Beauvau. Le dossier reste bloqué, ajouté au malaise des policièrs. C'est tout le ministère de l'Intérieur qui retient son souffle.

Jean-Alphonse Richard

La prison est le seul remède à tous ces maux

+12.4 % d'effectifs policier dans le 9.3 depuis 2002

problème de justice : en 2005, 1651 mineurs présentés devant le parquet de Bobigny, 132 condamnations
préparation d'une loi sur la délinquance des mineurs

progression d'un islamisme ultra radical

DELINQUANCE - BANLIEUES 19/09/06
Le préfet de Seine-Saint-Denis tire la sonnette d'alarme

L e "9-3" brûle-t-il ? Dans un courrier adressé le 13 juin dernier au ministre de l'Intérieur, le préfet de Seine-Saint-Denis dénonce une recrudescence de la délinquance dans son département. En fonction depuis décembre 2004, Jean-François Cordet dit avoir enregistré "une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu'ici depuis de nombreuses années". En outre, les policiers n'ont jamais été aussi peu nombreux, et aussi peu motivés.



Une situation explosive

Voilà presque un an, depuis les émeutes de l'automne 2005, que la Seine-Saint-Denis n'a pas fait la une de l'actualité. Et pourtant, c'est une situation explosive que décrit le préfet de ce département qui reste le plus pauvre de la région parisienne, et le plus criminogène : hausse de la délinquance, baisse des effectifs policiers, forces de l'ordre démotivées, islamistes mobilisés. Tout y passe, dans cette lettre de quatre pages que ce préfet, Jean-François Cordet, a adressé en juin dernier au cabinet de Nicolas Sarkozy. Un courrier révélé mardi (19 septembre) par le journal "Le Monde", et qui témoigne de l'ampleur du malaise.

Le tout, sur un fond de hausse de la délinquance. Une recrudescence peu connue depuis de nombreuses années, note le préfet et qui concerne principalement les vols avec violence. Les principaux vecteurs du sentiments d'insécurité. Et le préfet de mettre les pieds dans le plat. La police est-elle armée pour faire face ? Jean-François Cordet relève une baisse très perceptible des effectifs depuis 2002, dans un contexte où l'on en demande toujours plus aux policiers. Vacations aux tribunal, soirées au stade de France, sans oublier les quelques 150 visites ministérielles par an, ironise le préfet : "Ce qui là aussi obère d'autant la capacité d'intervention sur la voie publique".


Des commissaires trop jeunes

Autre sujet d'inquiétude : l' extrême jeunesse des commissaires nommés dans son département. Difficile de fidéliser les effectifs vu la pénibilité du travail. Sans compter l'intervention des CRS dans les cités qui ne permettent pas selon lui une bonne prévention des violences urbaines. Un malaise, un ras le bol que partagent beaucoup de policiers du département. A l'image du syndicat Alliance, qui tiendra meeting jeudi après-midi sur ces difficultés en banlieue et se dit déjà prêt à donner au préfet un titre de porte-parole honorifique.

Si le préfet se félicite du développement économique constaté au sud de Saint-Denis ou d'Aubervilliers, à la porte de Paris, il s'inquiète de la "confrontation permanente entre l'aisance des uns et la pauvreté des autres". Evoquant le sort des jeunes, principales victimes du chômage, le préfet assure à son ministre que "ces classes d'âge sont aujourd'hui fortement travaillées par l'islam, et sans doute le plus intégriste".

La socialiste Ségolène Royal rend, elle, le ministre de l'Intérieur responsable. "Nicolas Sarkozy recueille les fruits de la destruction du service public de la police et de la justice", a estimé la socialiste mardi en marge d'une réunion de ses partisans à Bondy, près de Paris. La députée des deux-Dèvres a insisté sur les "dégâts que causent la suppression de la police de proximité". Et de plaider : "Il s'est trompé, mais il faut qu'il le reconnaisse. La police de proximité doit être rétablie".

Etienne Huver

Nicolas Sarkozy malmené

Premiers craquements , premières fissures au sein même du ministère de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy. Avec, tout d'abord, l'affaire de la Seine-Saint-Denis : un constat d'échec dressé par le préfet dans la lutte contrte la délinquance. En première ligne : des critiques contre un appareil policier jugé inadapté ou mal dimensionné. Du coup, c'est l'ensemble de la maison police, écrasée par l'obligation de résultats, qui se sent visée, s'interroge et proteste. Certains commissaires seraient prêts à démissionner. "Ca n'est pas une fronde, explique un officier, mais un véritable ras le bol". La Seine-Saint-Denis pourraît donc à terme devenir le premier laboratoire de la grogne policière.

Ca n'est pas tout : Nicolas Sarkozy et l'Intérieur également fragilisés par le dossier des sans-papiers. Un véritable bourbier. Tout au long de l'été, les services du ministère se sont successivement engouffrés dans des impasses, hésitant sur les mesures à prendre. Il faudra attendre fin juillet pour que les préfets soient enfin reçus place Beauvau. Le dossier reste bloqué, ajouté au malaise des policièrs. C'est tout le ministère de l'Intérieur qui retient son souffle.

Jean-Alphonse Richard

Quand la religion reste la seule porte ouverte après la fermeture des assoc...

Et le préfet mis en place par le gouvernement Chirac qui est confronté au quotidien au problème dis que leur nombre a baissé.

Retrait des allocs, en taule les branleurs, des méthodes Sarkonnard sans aucun effet si ce n'est d'augmenter la délinquance. Les flics de proximité ils savent à qui ils causent les CRS non

Quand la religion reste la seule porte ouverte après la fermeture des assoc...

Violente agression

RTL vous l'a révélé mercredi (20 septembre) peu avant 8 heures. Deux membres des forces de l'ordre ont été gravement blessés mardi soir dans l'Essonne, victimes d'un véritable guet-apens. Ils ont été pris par surprise. Il était 21h40 heures quand le capitaine des CRS et son adjoint faisaient la tournée des troupes dans la Cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes, à bord d'une voiture banalisée blanche. Tout était calme à ce moment-là. Arrivés dans la rue principale du quartier, les deux hommes ont été violemment pris à partie par un groupe d'une vingtaine de jeunes, apparemment surgis d'un fourré. En un éclair, la voiture est bloquée, puis saccagée à coups de battes de base-ball. L'officier et son collègue ont tout juste eu le temps d'appeler des renforts.

Ils sont alors sortis du véhicule et ont été très violemment frappés. Puis abandonnés là en pleine rue, inconscients. Les agresseurs ont tous pris la fuite, dispersés par les renforts. Les deux hommes de la CRS 3 sont été transportés à l'hôpital d'Evry. Le capitaine est très grièvement touché. Il souffre notamment d'une double fracture du crâne. Transféré dans la nuit à la Pitié-Salpêtrière, à Paris, il a été opéré mercredi matin. Ses jours ne seraient plus en danger. Son adjoint, blessé au visage et au torse, a pu sortir de l'hôpital.

Une enquête est en cours. Depuis mercredi matin, une patrouille de sept policiers armés de lanceurs de bombes lacrymogènes est stationnée au pied de la Cité.

c'est bien beau se la jouer "social" mais certains (beaucoup) sont irrécupérap'.

mais c'est comme partout, y'a 10 % qui font chier les 90% restants, flinguons les 10 % et voilà.
on renouvèle l'opération si besoin.
merde.