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Rencontre avec les deux parties que tout oppose à Anderlecht. C'est chaud !


ANDERLECHT Alors que la police a déjà identifié 12 casseurs qui avaient semé la pagaille vendredi dernier à Anderlecht, les rumeurs d'affrontement pleuvent.

Nous avons décidé de nous rendre sur place et de discuter avec les deux parties. L'une après l'autre puisque le dialogue entre les deux est impossible !

Deux rencontres diamétralement opposées. L'une avec les supporters d'Anderlecht qui s'est faite autour d'un verre dans un café près du stade. Une interview qui s'est déroulée dans le calme. L'autre à la place Saint-Guidon avec des jeunes qui se qualifient eux-mêmes d'"étrangers". Ici pas de calme, mais bien les menaces, la provocation.

Les deux supporters d'Anderlecht que nous avons rencontrés font partie des BCS. "Nous ne sommes pas des skinheads. Ce sont eux qui nous ont appelés comme ça. On est juste des supporters d'Anderlecht. On est né ici, on y vit depuis tout petit", expliquent-ils. "Tout ce qu'on veut, c'est que nos femmes, nos enfants puissent marcher en rue, prendre le métro sans se faire racketter ou agresser. Qu'y a-t-il d'anormal à ça ?" Avant toute chose, ils réfutent l'étiquette de skinhead. "Moi, j'ai les cheveux ras parce que je commence à les perdre !" L'âge sans doute. Et c'est bien ça qui fait toute la différence entre les deux clans. L'âge, la taille, le poids, l'expérience de vie... Le BCS compte environ 200 adhérents. "On a tous la trentaine, on a des enfants, on travaille." Et ils ont des muscles... De l'autre, il y a ces gamins qui sont en âge d'aller à l'école et pourtant qui n'y vont pas tous. "Ils ne font pas le poids. Je ne comprends même pas comment ils ne s'en rendent pas compte."

Les deux supporters que nous avons rencontrés sont à la base des incidents. "Des jeunes étrangers ont embêté des enfants à Saint-Guidon. Ils ont demandé une cigarette. Comme ils n'en avaient pas, ils ont commencé à leur mettre des tapes sur la tête." Une des victimes est venue le dire à son père... membre des BCS. "On est des hommes, nous. On ne peut pas tolérer qu'on frappe comme ça sur nos enfants. La justice ne fait rien, nous oui."

La question qui fâche... Êtes-vous racistes ? "Non, ils seraient Chinois, cela serait la même chose. Ce sont des Arabes, ce n'est pas notre faute. Et eux, ils ne sont pas racistes ? Pourquoi les vitrines cassées sont celles de commerces belges ? Et vous avez déjà vu une petite vieille étrangère se faire voler son sac ?"

Et les affrontements ? "On sera là s'ils nous cherchent..."

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