Droits TV de football: consensus pour le partage du jackpot lun 31 jan, 20h03
PARIS (AFP) - Les clubs professionnels du football français sont tombés d'accord lundi pour retoucher très légèrement le mode de répartition des droits TV versés par Canal+ pour la période 2005-2008, au cours de laquelle ils recevront de la chaîne une moyenne record de 600 millions d'euros par an.
"Les clubs ont retenu des orientations répondant aux impératifs de solidarité et d'excellence du football français", précise lundi l'Union des clubs professionnels de football (UCPF) dans un communiqué. (publicité)
"La réunion a été extrêmement consensuelle, je tiens à le souligner", a ajouté le président de l'UCPF, Gervais Martel au sortir du séminaire consacré à la question, lundi en milieu d'après-midi. "En 2002, nous avions commencé à 20h00 et nous avions fini à 05-06h00 du matin."
Cette fois-ci, les présidents des clubs de L1 et L2 ont même terminé avec une heure d'avance sur l'horaire convenu. "C'est vrai que quand les sommes à répartir sont importantes, c'est plus facile", a ajouté le président lensois.
Au sein de l'élite, le mode de répartition est en apparence le même qu'en 2002, puisque "50% du montant des droits" versés par Canal+ pour diffuser en exclusivité la Ligue 1 sera distribué "à parts égales entre les 20 clubs", 30% seront attribués en fonction de "la performance sportive" et 20% de la "notoriété", c'est à-dire le nombre de diffusions TV.
Toutefois, les grands clubs ont obtenu une avancée puisqu'au sein des deux derniers sous-ensembles apparaît une prime à la constance.
Sur les 30% dépendant de la "performance sportive", 25% sont fonction du classement en fin de saison et 5% du classement lors des cinq derniers championnats. Même principe pour la "notoriété", puisque 15% dépendent du nombre de diffusions sur la saison en cours et 5% du chiffre total sur l'ensemble des cinq dernières saisons.
"On a sécurisé la part de revenus pour les clubs les plus forts en notoriété et en performance", a indiqué le président de l'Olympique lyonnais, Jean-Michel Aulas. "Il n'y a que quelques clubs, historiquement dans le ventre mou de la L1, qui peuvent s'estimer lésés, et encore", a ajouté l'ancien président de l'Olympique de Marseille, Christophe Bouchet, qui représente toujours le club provençal.
Le minimum garanti pour un club réussissant à se maintenir en L1 avoisinera désormais les 15 millions d'euros (contre 8,8 millions actuellement), soit ce que touchait le champion de France il y a deux ans. Une formation arrivant en tête sur tous les critères de calcul toucherait près de 45 millions d'euros (contre 25,3 millions aujourd'hui).
La Ligue 2 voit ses revenus progresser de "plus de 30%", souligne l'UCPF. Avec un total de 86 millions d'euros, elle devient la L2 la plus riche d'Europe. "90% des revenus seront partagés à parts égales et 10% seront affectés à une part variable dont les critères seront définis ultérieurement par un groupe de travail", ajoute l'UCPF.
Enfin, "30 millions d'euros seront reversés au Fonds national de développement du sport (FNDS), au titre de la taxe Buffet" et 15,2 millions d'euros seront versés au football amateur, en vertu du protocole financier conclu avec la Fédération française (FFF).
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