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ou encore :
RENNES, 5 août 2004 (AFP) - La rivalité entre les trois clubs bretons de L2 de football, Lorient, Guingamp et Brest, impatients d'en découdre pour le titre honorifique de "Champion de Bretagne", pimentera la saison 2004-05 de deuxième division.
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Cette question de suprématie régionale est chère à Noël Le Graët, président de l'En-Avant Guingamp (EAG), qui s'en faisait déjà le promoteur en 2001-02, quand Guingamp, Rennes et Lorient s'affrontaient en L1 (Nantes, voisin des Pays de la Loire, n'a jamais été considéré comme un club véritablement breton dans la région).
La dernière présence d'un trio breton en deuxième division remonte à plus de dix ans, lors de la saison 1992-93, avec Saint-Brieuc, Lorient et Guingamp.
L'EAG fait figure de grand favori pour ce "Championnat parallèle", comme l'appelle Yvon Pouliquen, entraîneur de Guingamp (breton pur jus né à Morlaix, ancien joueur professionnel de Brest et ancien entraîneur de Lorient).
Guingamp, relégué à l'issue de la saison passée (18e), rêve de renouer avec l'élite fréquentée quatre ans de suite (et cette 7e place surprise en 2002-03). Durant l'intersaison, l'ancien club de Didier Drogba s'est offert les services de Cédric Fauré, meilleur buteur de la L2 avec Toulouse en 2002-2003.
"Ferveur"
Mais les joueurs d'Yvon Pouliquen devront soigner la maîtrise de leur nerfs. Leur match amical contre Laval (L2) samedi dernier s'est soldé par une bagarre générale. Et 15 jours auparavant, un autre match amical face à Brest s'était déjà déroulé dans une ambiance électrique (sans pugilat cette fois).
Lorient, qui a encore fini au pied du podium (4e de L2, comme en 2003) a perdu son étiquette de "galactiques de L2" (le budget est d'ailleurs passé de 17 millions à 7 millions d'euros).
Ce retour sur terre n'est d'ailleurs pas pour déplaire à l'entraîneur Christian Gourcuff (autre figure du football bretonne, ancien entraîneur de Rennes, où évolue d'ailleurs son fils Yoann, milieu offensif très prometteur à 18 ans).
Le technicien et ses Merlus "en reconstruction" (11 départs, 5 arrivées) font profil bas cette saison.
Brest joue aussi sur l'humilité. Les leçons du passé semblent assimilées. La 2e place de National a en effet mis fin à un long purgatoire. Miné par les dérives financières, l'ancien club de David Ginola (formation flamboyante des années 1980) a digéré une rétrogradation judiciaire en L2 en 1991 (avec perte de statut professionnel), une descente en 3e division six mois plus tard, avant de toucher le fond sportivement en 1997 en CFA.
Aujourd'hui, l'entraîneur Albert Rust veut juste "faire une saison régulière". Mais cette prudence aura du mal à résister à la "ferveur populaire qui existe autour du football à Brest", décrite par la nouvelle recrue Cédric Elzéard. Rendez-vous le 13 août pour Guingamp-Brest, premier choc breton de la saison.