Dans le port de Brrrrrrest
Y a des marins qui chantent
Les rêves qui les hantent
Au large de Brest
Dans le port de Brrrrrest
Y a des marins qui dorment
Comme des oriflammes
Le long des berges mornes
Dans le port de Brrrrrrest
Y a des marins qui meurent
Pleins de bière et de drames
Aux premières lueurs
Mais dans le port de Brrrrrest
Y a des marins qui naissent
Dans la chaleur épaisse
Des langueurs océanes

Dans le port de Brrrrrest
Y a des marins qui mangent
Sur des nappes trop blanches
Des poissons ruisselants
Ils vous montrent des dents
A croquer la fortune
A décroisser la lune
A bouffer des haubans
Et ça sent le v.i.p
Jusque dans le cœur des frites
Que leurs grosses mains invitent
A revenir en plus
Puis se lèvent en riant
Dans un bruit de buvette
Referment leur braguette
Et sortent en rotant

Dans le port de Brrrrrest
Y a des marins qui dansent
En se frottant la panse
Sur la panse des femmes
Et ils tournent et ils dansent
Comme des soleils crachés
Dans le son déchiré
D'un accordéon rance
Ils se tordent le cou
Pour mieux s'entendre rire
Jusqu'à ce que tout à coup
L'armoricaine expire
Alors le geste grave
Alors le regard fier
Ils ramènent leur écharpe
Jusqu'en pleine lumière

Dans le port de Brrrrrest
Y a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains de Brrrrrest
D'Armorique ou d'ailleurs
Enfin ils boivent au stade
Qui leur donnent la victoire
Qui leur donnent la gloire
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les défaites infidèles
Dans le port de Brrrrrest
Dans le port de Brrrrrest.

C'était tout juste après la montée,
Dans un petit stade qu'avait souffert.
Devant un zinc de misère,
Y'en avait deux, à découvert.
Parmi les supporters ils dansaient
Dans ce petit stade qui s'appelait...
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...

{Refrain:}
Non je ne me souviens plus
du nom du Stade perdu.
Ce dont je me souviens
ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant d'insouciance
Dans leurs gestes émus,
Alors quelle importance
Le nom du Stade perdu ?
Non je ne me souviens plus
du nom du Stade perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'ils étaient heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien...

Ils buvaient dans le même verre,
Toujours sans se quitter des yeux.
Ils faisaient la même prière,
D'être toujours, toujours en division 1.
Parmi les supporters ils souriaient
Dans ce petit Stade qui s'appelait...
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...

{au Refrain}

Et puis quand le Péno
S'est arrêté, ils sont partis.
Le soir tombait dessus la RDK,
Sur les supporters et sur leur club.
Ils étaient redevenus tout triste
Ce petit Stade qui s'appelait,
Qui s'appelait...
qui s'appelait...
qui s'appelait...

Non je ne me souviens plus
du nom du Stade perdu.
Ce dont je me souviens
ce sont ces amoureux
Qui ne regardaient rien autour d'eux.
Y'avait tant de lumière,
Avec eux dans la rue,
Alors la belle affaire
Le nom du Stade perdu.
Non je ne me souviens plus
du nom du Stade perdu.
Ce dont je me souviens
c'est qu'on était heureux
Les yeux au fond des yeux.
Et c'était bien...
Et c'était bien. Bourvil...En espérant retrouver le Stade Brestois....

Vive André, Bravo...

Le Doc, en d'autres temps, j'avais fait une chanson sur le même air. Evidemment, elle n'a pas eu d'avenir, mais elle aurait pu. C'était à l'époque de la D2 en 2002, début de saison, avec les Ultras Brestois et les Celtic Angels dans la fosse de Foucauld.

Le fichier date du 11 octobre 2001.

chouette
Y a plus qu'à la chanter!
Avec le froid et la super ambiance elle résonnera jusqu'au port .. de Brrrest...