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La frappe de mule contre Sainte-Rose avait envoyé les Marsouins au septième ciel. Yann Daniélou, aujourd’hui responsable technique du Stade Brestois, n’a pas oublié ses amis réunionnais et plus particulièrement ceux du côté de Saint-Leu. “Ils ne devront rien regretter. Une finale n’est belle que lorsqu’elle est gagnée”, lance-t-il.
Son histoire d’amour avec la Réunion a duré quatre ans. “La qualité de vie et les gens me manquent parfois”, indique le menhir breton qui avait libéré toute une ville lors de la première et unique finale régionale de Coupe de France remportée par le club de Khaled Mousadjee, alors président. Côté travail, Yann Daniélou file le parfait amour avec son Stade Brestois. Lui qui œuvre depuis quelques saisons aux fondations techniques de la maison finistérienne attend la prochaine visite de François Blacquart, puis celle de Frédéric Tiriez, afin de valider le centre de formation brestois. “Même s’il m’arrive parfois d’éprouver une certaine nostalgie de la Réunion, je me rends tous les jours compte de mon bonheur professionnel. Je suis un privilégié”, explique celui-ci qui revient sur ses belles années saint-leusiennes.
Yann, la finale 2000, cela vous évoque toujours quelque chose ?
Yann Daniélou : “Et comment ! Jamais je n’oublierai. Ce ne sont que de bons souvenirs. Cette Coupe, mais aussi le titre quelques semaines plus tard ont été des moments heureux d’autant que nous avions rencontré quelques difficultés en deuxième partie de saison. Nous avions une très grosse équipe puis certains sont partis. C’était un heureux soulagement. Les conditions, aussi, étaient particulières lors de cette finale. Il faisait très chaud, il y avait du vent. C’est d’ailleurs, un peu grâce à cela que je marque.
Un but que nous n’oublions pas non plus... Une frappe de trente mètres dans la lucarne de Seb’ Renaud. On venait de débuter les prolongations. Ensuite, nous avions un peu le cul entre deux chaises mais nous méritions cette victoire. Je me souviens d’Harry, de Bernard Lacollay mais aussi de Yannus Brennus qui avaient eu quelques occasions. On ne l’a pas volée.
“Aider St-Leu si je peux, un jour...”
Vous souvenez-vous de la fête ensuite ?
Parfaitement. C’était géant car personne ne tirait la couverture à soi. Ni Khaled Mousadjee, que je remercie d’ailleurs pour toutes ses qualités humaines, ni Monsieur Poudroux, ni personne. C’était une joie commune partagée avec tous les Saint-Leusiens. La liesse populaire était magnifique. Quelle ambiance !
Vous avez ensuite joué le tour suivant à Dieppe (défaite 5-2)...
Pas moi puisque je m’étais blessé lors du sacre en championnat contre Sainte-Rose. À Dieppe, nous étions sans jus. On était rincés, cuits. Djam’ (Djamal Bendouma) pourra le confirmer. En plus, les conditions (froid et pluie) étaient pourries.
Le Tampon sera le favori logique, qu’avez-vous à dire aux Marsouins ?
De ne surtout rien regretter. J’ai pu voir sur clicanoo.com que le Tampon avait une très grosse équipe mais on a coutume de dire que tout est possible. Les Marsouins devront jouer au-dessus de leurs moyens, ils vont devoir se transcender tout en restant lucides. Jouer une finale, avec une approche particulière, n’est pas chose aisée. Contre Sainte-Rose, dans le vestiaire, on se disait qu’une finale était belle que lorsqu’elle était gagnée. Il n’y a rien de plus vrai. Mon cœur va à Saint-Leu. Si je peux, un jour, aider ce club, ce sera avec un véritable plaisir. Et je me ferai un bonheur de l’accueillir à Brest lors du prochain tour.”
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