ODO : du bon boulot !
Impressionnant comme ça cause sur ODO, il doit avoir mal... au dos s’il lit tout ces échanges qui sont, certes, globalement positifs et constructifs, c’est quand même rassurant, mais si jamais le Stade s’aventurait à rater son match (très important) contre les Verts (avec sûrement la quasi-même équipe - sans Chardonnet - que contre le LOSC), j’imagine pas le massacre !
Franchement, depuis l’an passé, le staff (ODO, GL...) fait du bon boulot et, dans cette période si spéciale que nous subissons tous et que le staff doit (bien) gérer (management d’un groupe pro dans des conditions très particulières et sans public) sachons le rappeler haut et fort... ce qui ne veut, pour autant, pas dire, on est d’accord, absence de critiques.

De toute façon ceux qui ont exercé ce métier le disent, c'est un métier exposé. Même s'il s'agit de Sport, la passion est là, l'affect rentre en jeu et il est impossible pour certains d'être objectif (pour ceux qui savent ce que ça veut dire).

Le coach de Brest fait un métier passionnant ou il faut être multi carte : QI Foot, expérience significative, Gestion des ressources humaines, capacité à emporter l'adhésion (charisme), capacité à se remettre en cause (résilience), capacité à communiquer dans la presse. Tout est décortiqué, ici comme ailleurs, même un Deschamps ne passe pas pour nombre de passionnés de foot.

Odo a plus de pression que certains de ses prédécesseurs car il y a de l'attente, et ça c'est nouveau à Brest. En plus, le moindre pekin a accès à tout le contenu en terme de communication dans la presse, donc oui il est exposé, et bien plus que les coach d'il y a 20 ou 30 ans ou la plupart des choses restaient dans le vestiaire.

Sa génération de coach semble se confronter à une génération de joueurs décrits comme des enfants roi, non conscients du métier qu'ils occupent et des concessions qu'il implique. Moi je pense qu'on veut trop expliquer aux joueurs comment il faut jouer. Les pro aujourd'hui, ont fait la différence en catégorie jeunes, ce sont donc les meilleurs joueurs de leur génération. Pour moi il trouver un équilibre entre professionnalisme et capacité à prendre du plaisir sur le terrain. Le problème de pleins de coach, c'est que même s'ils ont raison, leurs joueurs se font chier, ne prennent aucun plaisir. Il ne faut pas oublier que les joueurs pro baignent dedans depuis l'enfance, faut prendre ça en compte aussi, car beaucoup de joueurs baissent de niveau ou ne progressent plus car ils ne prennent plus plaisir, ils sont saoulés. Ils en ont marre qu'un gars leur explique ceux qu'ils savent déjà. Bref..

Et je pense qu'un Deschamps par exemple a pu appréhender cette balance entre rigueur et bien être. Il a tout gagné, son CV (joueur besogneux, dur sur l'homme, meneur d'homme intransigeant, limité en technique individuelle) ajouté à ses réussites au top niveau, lui ont montré que même s'il fallait d'abord de la rigueur à tout les niveaux, une équipe c'est aussi une aventure humaine ou il faut que chacun s’éclate.

C'est avec le cœur et l'envie qu'on pousse le plus loin les limites physiques et mentales. Quand t'es porté par l'envie de gagner à tout prix, pas besoin de viser, le ballon va au fond, les duels tu les gagne, les replacements défensifs tu les fais, la communication avec les coéquipiers tu l'exacerbes. Tout ça pour dire que je pense que certains coach se basent trop sur la théorie et la tactique, alors qu'en jouant aussi sur l'affect, tes joueurs tu n'as pas besoin de leur dire comment bien jouer. Il suffit juste de leur donner l'envie de s'éclater en faisant les efforts les uns pour les autres, tout ça pour avoir la chance de gagner et prendre sa dose de plaisir individuellement également.

ODO me fait penser à l'image qu'on se fait d'un prof de prépa rigide qui applique sa formule pour optimiser le nombre de ses étudiants admis en grande école et maintenir des bonnes stats générales.

Il n'apparaît pas comme un chef d'équipe protecteur qui va créer un esprit de corps avec son groupe pour que la solidarité permette de compenser les erreurs individuelles et démultiplie les forces.

Moi ça me gâche un peu mon plaisir car je sens la plupart des entraîneurs plus empathiques qu'ODO. J'ai comme la certitude qu'il ne peut pas y avoir d'épopée fantastique sans cultiver cette solidarité de groupe. Si l'entraîneur n'y contribue pas c'est frustrant.
Avec ODO on sait pour le moment rester de bons élèves en L1 et c'est déjà énorme au regard du passé de Brest ce siècle mais il me manque une dimension du spectacle quand j'écoute ODO parler de ses joueurs.

Le style de jeu proposé c'est une autre histoire, pour moi c'est globalement très bien et ne pas avoir peur de mettre des jeunes sur le terrain aussi c'est bien. Tout n'est pas à jeter pour moi mais je me répète il me manque un truc.

Après, chacun est différent et a des attentes différentes pour le coach de son club, je peux comprendre que Scout n'adhère pas du tout et que AGG le défende sur chaque attaque. C'est aussi ça la richesse de ce forum.

Edith a modifié deux mots de l'intro suite à la remarque de Zazou tout à fait recevable

Perso j'insiste sur le supplément d’âme qu'apporte l'esprit de corps car si tu vois les plus grandes victoires du football français, sans ça on est pas champion du monde et d'Europe par exemple. La génération 90 a su s'adapter à ce qui paraissait comme un manque dans les années 80 entre autre. On jouait très bien mais il nous manquait ce supplément mental qui faisait qu'un Rummennigge nous flinguait en demi.
En 1998, l'Edf est construite sur un bloc solide, dur à bouger, champion du monde des match amicaux ; avec des joueurs qui sont allé cumuler de l'expérience en Italie. C'est pas un hasard si on a de la chance contre l'Italie en quart, la demi et Thuram qui sort son doublé, la finale et Zidane doublé de la tête en une mi-temps.
En 2000, l'égalisation à la dernière seconde, dégagement de Barthez et Wiltord le remplaçant qui égalise ! Les joueurs étaient téléguidés par la gagne, ils étaient prêts à tout pour atteindre l'objectif commun.
Tu peux avoir l'équipe la plus solide du monde, si tes joueurs ne se transcendent pas, s'ils ne sont pas portés, ben tu gagne pas.

Edit : en 1984, Tigana il est porté, mentalement il est monstrueux. En revoyant les match de 84, l'Edf dégage l'impression d'une équipe déjà sur de son fait, en plus de bien jouer.

Et, en fait ce supplément d'âme, cette grinta, tous les joueurs pro l'ont en eux. Ils ont tous franchis les échelons et gagnés leurs duels en impactant sur les match pour devenir pro. Et l'art est de réussir à susciter cette flamme chez chacun d'eux, pour que le groupe soit plus fort, avec des individualités qui s'expriment pleinement. Et non pas une simple accumulation de joueurs qui font leur job. Non je ne pense pas que ce soit le bon discours dans l'absolu d'infantiliser les joueurs, je préfère celui de les responsabiliser, de les questionner sur leurs ambitions.

Les coach parlent trop de toute façon (à cause de la presse), la langue de bois à ses vertus selon moi, surtout à chaud. Ce qui se passe dans un vestiaire et dans un club, doit rester en famille. C'est déjà assez dur d'évoluer à ce niveau là, donc autant se faciliter les choses en étant le plus secret possible publiquement.

Penser à un changement d entraineur, il va falloir arrêter la tisane. En L1, la place du SB est entre la 13ème et la 20eme, il ne faut pas s'enflammer entre défaites successives et victoires inattendues, l important pour le club est de pouvoir, pour encore un an ou deux, en fonction des évolutions potentielles de nombre de clubs en L1, d assurer le maintien.

J'aurais dit 12e à 16e ... Ambition !!!

Perso je parle de coaching, pas d'Odo en particulier.

au moins voila un sujet ou les derniers intervenants (Masscut Gwedalou .....) font preuve d'une qualité d'ecriture indeniable........je partage bcp de la vision de Masscut sur le supplement d'ame (au moment ou ca chauffe....) mais bon c'est peut etre moins une qualité chez ODO ( et encore on n'est pas ds le vestiaire) que chez un autre
l'un dans l'autre (en restant .......honnete!!!) je trouve qu'on a en poste un bon entraineur pour le stade

PS: merci pour ce petit tacle au passage Gwedalou.........de la part d'un prof (bah tu n"es pas le premier.....ni le dernier !!!!!!)

Et tu oublies le 8ème contre le Paraguay de Chilavert avec le premier but en Nord de l'histoire de la coupe du monde.

J'assume de ne pas aimer le coach actuel. J'en ai détesté certains (Janin, Rust, Baticle) pour des raisons différentes. J'en ai aimé d'autres (Dewilder, Keruzore, Maligorne, Muslin, De Martigny, Furlan), probablement parce que le jeu proposé me plaisait plus et qu'il y avait un supplément d'âme, des frissons et des émotions pendant les matchs.
ODO m'ennuie, son discours et le jeu mis en place me laissent de marbre. Je ne regarde même plus les conférences de presse (élément que j'aime beaucoup en temps normal) tant son discours est soporifique et lénifiant.
On a encore le loisir de ne pas aimer certains joueurs du club mais aussi les entraîneurs qui y passent. Depuis son arrivée, je répète les mêmes choses sur son travail et sur l'évolution de l'équipe. Pas de surprise : je n'accroche pas. Ni avec le personnage, ni avec les prestations sur le terrain.

Ça n est pas le fait d'aimer ou pas aimer le coach actuel.

C est l'argumentaire qui accompagne tes critiques qui est souvent grotesque et empreint de mauvaise foi.
Chardo est d'ailleurs une autre victime de ce traitement de faveur particulièrement sévère.

@ Scoot : et Alex Dupont, tu le classes comment ?

A propos des argumentations de Scout : autant avec celle sur charbonnier, on est en pleine sortie de piste, autant celle sur ODO tient la route. Hormis la critique sur le jeu proposé, qui est bien plus varié que celui de Furlan. Le Furlan style, c'était un tropisme latéral exagéré qui confinait au dogme. Au point d'en devenir inefficace. Là il faut voir la tronche des buts que le stade marque depuis 2 ans. Ce n'est pas que du wilmots (un vieux souvenir de Belgique Mexique 98, allez voir, c'est quelque chose).
En revanche les confs de presse, on est entre gai Luron et droopy. Plus Droopy en fait, Gai Luron, il y a encore trop de drôlerie.
A part ça le prof de prépa rigide, c'est vraiment une idée qu'on se fait.

La saison de la montée, le jeu est super agréable : on domine tellement les adversaires que tout nous réussit. La réception de Caen (2-0) est symbolique de la saison où pendant plus d'une heure, les Brestois font une prestation hallucinante de maîtrise. C'est huilé, cela joue au ballon et nous sommes une dent au-dessus de tout le monde. Tout le groupe fonctionne à plein régime y compris les joueurs un peu plus limités techniquement (Bouard, Kantari, Brou Apanga, Poyet). Grougi explose, Roux se révèle, Ewolo fait du Makelele, Socrier marque des buts, Elana commence à planer, Lesoimier fait des différences énormes sur son côté gauche et tout s'enchaîne à merveille.
Les conférences de presse sont plus des discussions de comptoir plutôt que des explications du travail ou des réflexions sur le jeu : ça rigole sur tous les plans et l'euphorie prend place partout et autour du club.
Dès l'accession, même si les résultats jusqu'en décembre sont encore présents, le jeu est restrictif et cadenassé et l'équipe évolue avec un bloc hyper bas en ne se reposant plus que sur les exploits d'Élana, les coups de patte de Grougi et l'efficacité de Roux. Il n'y a plus grand-chose dans les idées de jeu et au fil du temps, tout se liquéfie sur la deuxième partie de saison puis sur les 2 suivantes et ce jusqu'à l'implosion.
Tirer le meilleur d'un groupe sur un laps de temps réduit était la marque de fabrique de Dupont qui se reposait alors bien plus sur le don des joueurs en terme d'efforts et de dépassement de fonction mais sans réelle idée tactique. Les limites sont vite atteintes et on observe alors le coach sans solution alternative qui patine de plus en plus sur le terrain et dans les interviews. On joue à l'arrache, certains joueurs atteignent leur plafond de verre, les jeunes du club sont clairement mis de côté et ce n'est plus du tout agréable à regarder. Tout le monde fut un peu aveuglé par la bonhomie de Dupont qui est épargné par les journaux locaux et cela s'effrite de plus en plus dans toutes les strates du club.
Cette vision du foot, attentiste et défensive, ne dure pas et Dupont n'a d'ailleurs que rarement réussi à imposer cela sur une longue durée. Inutile de revenir sur la période II (retour du coach nordiste) qui ne fait que ternir la réputation de Sir Alex, alors dépassé par l'évolution du football et peut-être aussi par le caractère des jeunes professionnels.
Comme rien n'a été construit sur le long terme durant le mandat de Dupont, le club en souffre derrière et tout est chancelant jusqu'à la reprise du club par les Le Saint où on remet en place un vrai projet avec un coach formateur et qui pendant trois ans, fait un excellent travail en profondeur (identité de jeu, travail professionnel et construction progressive d'un effectif).
Difficile de cracher sur Dupont (paix à son âme) aujourd'hui car il a offert un sauvetage puis une accession au club. Ce n'est pas rien. Meneur d'hommes ? Oui. Meneur d'idées ? Sans doute beaucoup moins. À sa décharge, il y a quand même eu des entraînements sur la plaine du Spernot...ce qui est hallucinant pour un club pro quand on connait les lieux.