J'ai lu l'article à fond en le postant. Certes c'est intéressant en tout cas révélateur.
Odo il a un boulard énorme. Si Larso a le melon, Dall'Oglio lui c'est une pastèque.
Et puis il sent quand même le faux derche de première. En fait toutes les rumeurs étaient vraies même s'il tente de les atténuer.
https://www.letelegramme.fr/football/st ... 762017.php"Nouvel entraîneur de Montpellier, Olivier Dall’Oglio se confie pour Le Télégramme sur son départ de Brest. Ses deux saisons au Stade Brestois, la relation avec son vestiaire, les coulisses de son arrivée à Montpellier, il dit tout. Quel bilan faites-vous de vos deux saisons passées au Stade Brestois ? Le bilan est positif, puisqu’on savait que l’on jouait le maintien. Pour moi, le contrat est rempli de la part des joueurs, du staff, de l’ensemble du club. La première saison, on avait eu la bonne idée de se placer dans le ventre mou. La seconde, on aurait pensé qu’elle aurait été plus facile, vu comment elle avait démarré. Mais en même temps, je ne suis pas naïf sur le potentiel de l’équipe et ce manque d’expérience dont on a tant parlé et qui nous a fait mal.
Il n’y a pas des regrets, malgré tout, de ne pas avoir fait mieux avec ce groupe ? Bien sûr. Il faut être conscient qu’on a eu de la réussite sur certains matchs, contre Lille à l’aller notamment. Mais dès que ça marche un petit moins et que tu continues à prendre des buts... Sincèrement, avec le recul, j’aurais aimé que le travail de la première partie de saison soit plus valorisé. On a fait le sens inverse de Lorient, par exemple, qui avait très mal commencé et très bien fini.
Avec du recul, quelles sont les raisons de cet effondrement sur la seconde partie de saison ? Il y a beaucoup de petites choses qui ont fait que… J’ai vraiment, vraiment ressenti que l’on manquait de maturité, que des joueurs avaient aussi baissé dans leur intensité. Je pense à Romain Faivre qui avait réalisé un début de saison exceptionnel et qui a baissé le pied, on était un peu tributaire de ses performances. Franck (Honorat) a un peu plus douté, Romain (Perraud) a été décisif en début de saison. Ces garçons-là n’ont pas tenu toute la distance, et ça peut se comprendre. Mais ça nous a coûté cher puisque ce sont eux qui nous ont portés à un moment donné et derrière, ça a été un peu plus poussif. J’ai aussi le regret de ne pas avoir pu être plus solide défensivement.
En tant qu’entraîneur, assumez-vous aussi cette part de responsabilités dans cette année 2021 très décevante ? Bien sûr qu’il y a une responsabilité, mais que ce soit moi, le staff, on s’est toujours remis en question. J’ai toujours dit que le premier responsable était l’entraîneur, maintenant, il y a des fois où on s’est un peu retrouvé démuni. On a dépensé beaucoup d’énergie avec les joueurs pour les remettre dedans, on a cherché toutes les solutions possibles. Certainement qu’il y avait d’autres solutions, mais qu’on n’a pas trouvées. Ce n’est pas faute d’avoir essayé, cherché, tenté d’être gentil, puis méchant. Est-ce qu’on aurait plus dû faire jouer untel qu’un autre ? Chacun a sa philosophie et ses idées, ce n’était pas aussi simple que cela.
Olivier Dall’Oglio est arrivé à l’été 2019 avec trois membres de son staff (Benjamin Guy, Maxime Flaman et Grégory Peres) qui le suivent à Montpellier. (Nicolas Créach ) Jusqu’à quel point la cassure entre le staff et le vestiaire a-t-elle eu un impact sur les résultats ? Mais ça, ç’a vraiment été accentué cette histoire de cassure. Certains n’étaient pas d’accord parce qu’ils jouaient un peu moins. Le problème de l’équipe, c’est qu’aucun leader ne s’est détaché. Derrière, certains en ont fait des tonnes, mais moi j’avais des rapports très cordiaux avec tout le monde. Sauf que des fois, tu t’accroches avec des joueurs parce qu’il y a ce besoin de les faire réagir. Après on a dit, « c’est une cassure ». Mais quand j’ai des accrochages avec des joueurs et qu’on gagne derrière, personne ne me dit rien. Personne n’est venu me dire quelque chose par rapport à Gaëtan Charbonnier après le match à Saint-Étienne. Est-ce qu’il met deux buts à Saint-Étienne si je n’interviens pas un peu plus sèchement à un moment donné ?
Vous évoquez l’accrochage qu’il y a eu entre vous après la rencontre face à Nîmes dans le vestiaire (11 avril), puis son forfait la semaine suivante contre Lens, pour une blessure au dos qui était en fait une sanction. Oui, mais des accrochages il y en a régulièrement… C’est plus ou moins tendu. Il y a des choses que je ne laisse pas passer, et parfois ça peut être un petit manque de respect vis-à-vis de l’équipe. Quand on rentre, on se défonce, on écoute aussi ce que dit le staff, on n’en fait pas qu’à sa tête. Il y a un collectif et quand il est bafoué, j’interviens un peu plus fort. Ça peut ne pas plaire, mais ç’a permis à certains de réagir. Si le joueur ne joue pas pendant un moment, ce n’est pas pour autant qu’il ne rejouera pas derrière.
Un des exemples est Gautier Larsonneur , que vous avez relégué sur le banc avant de le remettre titulaire. Lui a parlé « d’injustice » pour parler de cette période... Gautier s’épanche trop dans les journaux, et il faut qu’il fasse attention. Est-ce qu’on aurait eu un Gautier Larsonneur aussi performant si on ne l’avait pas sorti, à un moment ? On l’a sorti, ça s’est fait très proprement et on lui a expliqué pourquoi, mais je pense que c’est un manque de maturité, il va apprendre. Je pense qu’on l’a plutôt aidé. Si j’avais été lui, j’aurais dit, « merci de m’avoir fait ça ». Il s’est remis en cause, a redoublé de travail et est revenu plus fort. Est-ce qu’on lui aurait rendu service si on avait laissé faire ? Car à un moment donné, il était moins performant voire limite, limite. On l’a juste remis sur les rails. Je ne lui en veux pas, mais c’est maladroit de sa part.
Pour détailler votre cas personnel, maintenant, qu’est-ce qui vous a poussé à quitter Brest pour Montpellier un an avant la fin de votre contrat ? C’est une nouvelle étape, un club ambitieux qui a un peu plus de moyens que Brest. Ce qu’ils me proposaient était intéressant, et à tous les niveaux. Ils m’offraient trois ans, il me restait une année à Brest... Cela portait à réflexion, et j’ai fait ce choix. Le discours a été clair, dans un club sain, c’est une marque de confiance.
Avez-vous donné votre accord pour y aller avant que le Stade Brestois ne valide son maintien ? Non, non, non, ça, ce sont des bêtises. Il y a eu des discussions avec mon agent, et c’était très clair : ma priorité des priorités a toujours, toujours été le Stade Brestois. Les gens qui travaillent avec moi savent qu’il y a eu un engagement total de la part de tout le monde. Aujourd’hui, on est dans une société de réseaux sociaux, de rumeurs… On pense que les choses sont vraies, et je n’ai pas pu l’arrêter.
Olivier Dall'Oglio a rejoint Montpellier pour trois saisons. (Photo Nicolas Créach) Malgré tout, votre entourage avait pris la température, avait sondé différents clubs pendant la deuxième partie de saison… La personne avec qui je travaille, comme tout le monde, comme chaque agent, est dans un milieu où il rencontre énormément de monde, et toute la saison. Et ce n’est pas parce que mon agent est allé voir Pierre, Paul ou Jacques ou tel président, que ceux-ci se sont réveillés en disant « ah oui, tiens, je ne le connaissais pas ». Si on prend un peu de recul… Dans le milieu, on se connaît tous.
Les déclarations dans la presse, sur le plateau de beIN Sports, et dans nos colonnes, laissaient aussi la porte ouverte à un départ dès cet été. Vous auriez le même discours aujourd’hui, si c’était à refaire ? J’y réfléchirais plus, c’est sûr. En fait, j’ai cherché à être transparent et le plus clair possible. Si tu me poses la question « est-ce que Lyon est un club qui t’intéresse ? » et si je te réponds « non, Lyon ça ne m’intéresse pas, je suis à Brest »... Bien sûr que j’étais à Brest, mais est-ce que je peux vraiment dire « Lyon ne m’intéresse pas » ? Tu aurais été le premier à me rire au nez ! Est-ce que c’était la meilleure réponse ? A priori, non. Mais ça ne voulait pas dire que je voulais m’enfuir et tout laisser. Je le dirais peut-être différemment, peut-être que j’utiliserai la langue de bois désormais.
Ce mercato estival était-il pour vous, à 57 ans, un tournant dans votre carrière pour aller voir plus haut ? Non, je ne pense pas comme ça. Moi, je marche au feeling, je ne suis pas carriériste. Je vais là où il y a des projets. Il y en avait un à Brest, intéressant, mais je savais aussi que ce serait très difficile. Pourquoi ? Prendre la succession d’un gars comme Jean-Marc (Furlan, NDLR) qui est très populaire ici. J’ai dit à mon staff en arrivant « aujourd’hui, on a un super défi et il va falloir le relever. Ça n’ira pas dans notre sens, sauf si on gagne. Le jour où on perd, ça s’inversera ». En même temps, ça forge le caractère, et je trouve tout à fait normal qu’il y ait une certaine nostalgie liée au passé. Mais je suis fier de l’avoir relevé ce défi, c’est comme si j’avais fait un trait d’union sur la suite de ce qu’il va se passer au Stade Brestois, qui est maintenant depuis deux ans en Ligue 1.
Pour résumer, l’entraîneur qui arrivera après vous aura plus de facilités que vous avez pu en avoir à votre arrivée, c’est bien ça ? Oui, je pense.
Pourtant, vous avez aussi eu l’image d’un entraîneur apprécié qui a bien fait jouer le Stade Brestois, et qui justement avait réussi à prolonger la philosophie du club… C’est ce que je disais tout à l’heure : tant qu’il y avait des résultats.
Comment se sont passées les discussions avec les dirigeants brestois quand il a fallu trouver un accord pour la séparation ? On s’est rencontré, j’ai exposé la problématique et on a essayé de trouver une solution ensemble. Ça s’est fait doucement et à l’arrivée, Brest récupère un transfert. Je pars en laissant le club en Ligue 1, et une somme d’argent.
Vous avez dû racheter votre contrat pour pouvoir partir ? Je ne peux pas en parler. Mais le club de Montpellier a été très généreux.
Le Stade Brestois n’a pas tenté de vous garder ? (Il réfléchit longuement). Je n’ai pas eu de proposition en tout cas. Ils m’ont dit qu’ils auraient pu la faire...
Pour conclure, après deux saisons passées ici, qu’est-ce que le Stade Brestois doit faire en plus pour espérer s’installer durablement en Ligue 1 ? La chose la plus importante dans un club, cela reste les joueurs. Brest ne peut pas s’appuyer sur un gros centre de formation, comme d’autres clubs, parce que c’est enclavé. Mais l’axe de progression, c’est de pouvoir trouver des joueurs qui amènent une certaine expérience, ce n’est pas simple mais ça passe par là pour construire. Il y a des jeunes intéressants comme Faivre, par exemple, mais ces garçons-là, il faut les encadrer pour qu’ils puissent faire une saison entière. Brest a de bons petits joueurs avec une bonne cote qui vont renforcer le club. Il y a du potentiel, et ça aussi c’est une fierté d’en avoir sorti. Ils ont appris dans le dur, mais il faut les encadrer.