C'est ça le plus dur : on se fait chier depuis 2 ans. Personne ne dit rien et ne bouge. On se contente de bien peu à Brest. Ptet le côté "lose" imprégné dans les gênes de la ville.

C'est pas si évident de se stabiliser en L1, regardez où sont Caen et Arles-Avignon, qui nous accompagnaient quand on est montés. La plupart des promus se cassent les dents, si on signe une 4e saison de suite parmi l'élite, ce sera du bon boulot, surtout quand on regarde nos moyens.

Stade Brestois. Landry Chauvin : « un coach doit être respecté, pas aimé »
landry chauvin portrait de joueur sports Stade Brestois
16.01.2013 | 10:35 0
Mais qui est donc Landry Chauvin ? Le coach du Stade Brestois a posé ses valises à la pointe finistérienne au printemps dernier. Course au maintien, trêve estivale, mercato... L'actu de l'entraîneur a pris tellement de place ces derniers mois qu'on n'a pas eu le temps de découvrir l'homme. Dernières infos sur le Stade Brestois

Joueurs du Stade Brestois : la galerie de portraits

Rencontre avec Landry Chauvin aux premières lueurs du jour, le regard franc et le visage détendu. L’homme a du flegme. Un caractère bien trempé. « Je suis ordinairement assez calme. C’est différent les jours de match, mais je fais en sorte de ne pas le montrer. La seule chose qui me fait sortir de mes gonds, c’est l’injustice sur le terrain. Quand tu fais ce métier-là, tu es responsable de ton attitude, qui doit être la plus sereine possible. Tu es un coach sept jours sur sept. Mais c’est un métier formidable ».

« On ne me prend jamais la tête »
Pas trop dur de gérer la pression ? « Je suis quelqu’un de bonne humeur, qui positive au maximum». Et pour évacuer le trop-plein, Landry a sa recette : «du sport tous les jours ! Quatre à cinq fois par semaine, je vais courir, c’est mon échappatoire. En hiver, c’est sur le tapis du centre d’entraînement, avec de la musique ou alors au vallon, sur le port».

On l’imagine galoper des heures dans sa bulle en tentant d’établir la stratégie gagnante pour le prochain match… Il rigole. « Non, je préfère courir 40 minutes à un rythme effréné, en savourant les odeurs de la nature». Et le regard des gens ? « Ça se passe bien. Ici, les gens sont sympas, savent faire la part des choses. On ne me prend jamais la tête. Je reçois des encouragements, notamment quand je vais courir. J’ai le droit à « Allez Brest ! », sourit-il.

La haine de l’ennui
Si le sport permet à Landry Chauvin de décharger toute la tension accumulée, sa femme et ses trois enfants sont des repères majeurs au quotidien. « J’ai une grande fille de 17 ans, un deuxième de 14 ans et un petit de 6 ans et j’adore jouer avec eux. Les avoir est un gros avantage pour moi. Je ne conçois pas le quotidien sans ma famille. S’il y avait un choix à faire lors d’une proposition, je ne partirai pas sans eux. C’est mon équilibre ». L’ennui, il n’aime pas. « Ce n’est pas que je sois hyperactif, mais je ne peux pas rester sans rien faire. S’il n’y a pas match pendant un week-end, ça va. Mais deux week-ends d’affilée, c’est trop ! ».

Landry n’est pas vraiment du genre à profiter de son temps libre pour s’offrir un ciné en famille. «Le dernier film que je suis allé voir c’est Intouchables, ça remonte à loin ! Mon film culte ? Les démons de Jésus, j’aime cet humour décalé». Il est plus télé. «Je suis très Pékin Express, j’aimerais le faire avec mon fils, et je suis aussi très séries françaises». Mais son grand amour reste le foot, même sur petit écran. Il en mange «le vendredi soir, le dimanche soir et de temps en temps le lundi soir, avec la ligue 2 ».

L’amour du sport
Depuis gosse, Landry rêve de foot. C’est sa vie. Tout comme les joueurs du Stade rencontrés, il n’a jamais voulu devenir astronaute ou pompier. Bon élève, il décroche à l’époque un bac B, (bac économique et social). En terminale, pas de contrat professionnel à l’horizon, il envisage de devenir professeur d’EPS voire journaliste sportif. « C’était le côté sportif que j’aimais, et aussi les reportages en immersion comme l’émission de Canal +, Intérieur sport. J’adore tous les sports ! Ce qui me plaisait dans ce métier et ce qui me plait dans la vie de tous les jours, c’est tout ce qui est lié à la création de quelque chose ».

La tête sur les épaules
Voilà près d’une heure que l’on discute. Landry Chauvin semble guidé par l’humilité, la discrétion et le travail. Des valeurs qu’il tient du sport collectif. « Ça te permet d’appréhender les différentes épreuves de la vie. De maitriser tes émotions, de surfer sur le positif, de prendre du plaisir. C’est ça que je veux transmettre à mes enfants. Du moment où tu travailles, tu es récompensé à un moment donné ».

Est-il aussi paternaliste avec les joueurs? « J’aime les relations humaines, c’est très important. Mais il faut avoir des limites dans l’affectif, ça peut être dangereux. Je me freine. Un coach doit être respecté, pas aimé, même si tu fais des déçus. Tu es payé pour faire des choix. On exerce des métiers privilégiés, il ne faut pas l’oublier ». Qu’espérez-vous pour 2013 ? « Professionnellement, obtenir un maintien serein sans avoir à attendre la dernière journée. Personnellement, la santé de mes proches, je ne demande rien de plus ».

Il me semble qu'il est mayennais et que son épouse est elle rennaise

Chauvin est rennois.