Le 11 janvier, à la veille d’un déplacement à Guipavas, l’entraîneur Franck Kerdilès regrettait clairement le manque de maturité de son effectif. À l’époque, le Stade Brestois accusait un retard conséquent de dix points sur Pontivy. De quoi semer le doute dans les esprits, qui plus est après le nul (2-2) chez les Gars du Reun.

Trois mois et demi plus tard, les coéquipiers de Mathieu Puren n’ont concédé qu’une seule défaite contre Saint-Renan et sont en tête, avec trois points d’avance sur Saint-Brieuc Ginglin. Un retournement de situation qui ravit Franck Kerdilès et de bon augure avant de rentrer dans la dernière ligne droite. « Très clairement, le travail effectué depuis le début de la saison a porté ses fruits et cela me paraît normal que les jeunes progressent. Malgré le nombre important de rotations dans le groupe, cela n’a pas eu d’incidences sur les résultats. »

Pour autant, si la confiance est de mise dans les rangs brestois, la jeunesse de ce groupe peut être préjudiciable dans ce sprint final. On l’a d’ailleurs vu, samedi soir, lors de la victoire face à Guipavas (4-1). Contre une équipe condamnée à la relégation, Dagorn et consorts n’ont pas exécuté une partition sans fausse note. Loin s’en faut, comme l’a souligné Franck Kerdilès : « Il y a matière à faire mieux sur le contenu avec une première période poussive avec peu de rythme, peu d’intensité, peu de courses vers l’avant, peu de situations devant le but et ça, je ne l’explique pas. » Heureusement pour le SB29, Diop était en feu avec un quadruplé qui devrait le mettre en confiance.

Cette piqûre de rappel devra en tout cas être bénéfique avant ces trois confrontations face à Plougastel, Landerneau et Concarneau, lors d’une dernière journée qui pourrait s’avérer décisive. En attendant, le Stade Brestois bénéficie encore d’un petit joker, mais Franck Kerdilès préfère occulter cet aspect. « On se doit de rester focus sur nous-même et de jouer à 100 % de nos capacités. En tant que centre de formation, on se doit d’évoluer en N3. On a tous envie de goûter à l’accession, il faut positiver. » Une chose est sûre, rien ne sera épargné aux Brestois, qui restent l’équipe à battre. Chaque confrontation depuis le début de saison s’apparente à un match de coupe pour les adversaires, les prochaines ne feront pas exception à cette règle. À commencer par Plougastel qui aimerait bien confirmer son résultat nul de l’aller (2-2).