Gros comité d'accueil de CRS prévu samedi

Merci les verts !

Ils ont peur de quoi au fait ?

faut amener quoi à une manif de footeux pour coller à l'image que les écolos ont de nous?
j'imagine qu'il faut être raisin, avoir un tesson de bouteille à la main mais le poing américain c'est pas un peu has-been?
il y a un stand la bas pour faire ses molotov ou faut les amener tout fait?

Ce vendredi, François Cuillandre, maire de Brest, tiendra un point-presse en début d'après-midi. La question du lieu d'implantation du futur centre de formation du club devrait être évoquée. Dossier éminemment politique, il n'en demeure pas moins l'un des points essentiels de la survie du club au plus haut niveau. Explications.

Quels risques encourt réellement le Stade Brestois si d'aventure il ne trouvait pas de terrain où implanter son "centre sportif" ? Le gastéropode de Plougastel peut-il vraiment avoir à lui seul la peau du club professionnel ?
Disons-le tout-de-go, non, l'escargot de Quimper ne condamnera pas le Stade Brestois à un retour express dans le monde anonyme du football amateur. Du moins, pas dans l'immédiat. En revanche, dans l'hypothèse où le club ne parviendrait pas, dans les trois-quatre années à venir, à se doter d'un centre de formation digne de ce nom - voire d'un projet bien ficelé de grand stade -, il semble promis à une mort lente et inéluctable.

"Licence club"
En effet, pour pouvoir évoluer au plus haut niveau du football français, le club de la pointe Finistère - comme toute autre équipe de Ligue 1 - se doit désormais de décrocher sa "licence club" auprès de la Ligue de Football Professionnel (LFP). Une mesure entrée en vigueur depuis cette saison 2012-13.


10.000 points de critères
Pour obtenir sa "licence club", chaque équipe de Ligue 1 se doit d'obtenir au moins 5.000 des 10.000 points d'une grille très détaillée élaborée par la Ligue : 3.500 points sont attribués pour la "zone joueurs et spectateurs" (pour des critères allant du terrain au banc des remplaçants à l'éclairage en passant par l'accès au terrain), 1.500 pour la partie "infrastructures - zone médias", 2.000 pour la sécurité, 1.000 pour la "structuration salariés" et 2.000 pour un "centre de formation agréé".
Un seuil franchi, ric-rac, par le club finistérien cette saison. Une source interne au club nous confiait même que cette barre n'avait pu être passée que grâce au système de "douchettes" électroniques - un scanneur servant à lire les codes barre des billets à l'entrée du stade les soirs de match - dont s'est équipé le Stade Brestois...

Amputation des droits TV
Bénéficiant de plusieurs dérogations (concernant le centre de formation, mais aussi plusieurs autres points "noirs" relevés à Francis-Le-Blé), le club a, à l'avenir, tout intérêt rester au-dessus de ce seuil des 5.000 points. En cas contraire, sa situation financière pourrait vite se détériorer. Contactée, la LFP confirme en effet qu'une "retenue éventuelle sur les droits TV de 10% pour un club de Ligue 1" est prévue pour tous ceux n'obtenant pas la moyenne.

A titre d'exemple, pour la saison 2011-2012, le Stade Brestois a perçu 16.8 millions d'euros de droits TV. Pour un budget total avoisinnant les... 27 millions d'euros. Le calcul est (très) vite fait : aujourd'hui, ces droits pèsent près de 63% du budget du Stade brestois. Ce dernier ne pourrait donc pas longtemps se payer les armes pour se battre en Ligue 1 si d'aventure on venait lui amputer cette manne de 10 % à chaque début de saison...

Quels avenirs pour les petits clubs ?
Une politique qui, à terme, revient à étouffer tous les (petits) clubs ne répondant pas aux "recommandations" (sic) de la Ligue. "Il n'est pas envisageable que la Ligue rétrograde un club n'obtenant pas sa licence, explique une source proche du dossier. Mais une telle politique revient à une mort lente des petits clubs".

A 2.000 points le centre de formation, le Stade Brestois a donc, évidemment, tout intérêt à se conformer au plus vite aux attentes de la LFP.

Vers une sévérité accrue
Par ailleurs, cette grille est évolutive. Ainsi, plus l'on avancera dans le temps, et plus les attentes seront importantes. Si on ne connaîtra qu'en avril/mai 2013 les critères à remplir pour la saison 2013/2014, il semble acquis que le cahier des charges sera de plus en plus drastique.

La volonté de la Ligue serait en effet de ne compter, en Ligue 1, à l'horizon 2016 (et l'Euro organisé... en France), que des clubs disposant d'une enceinte de 25.000 places minimum. Des villes comme Le Mans ou Le Havre l'ont déjà compris. Le Stade Brestois, lui, a peut-être raté le coche (*). Sans stade ni centre de formation, le club aura beau se débattre avec ses petits moyens, il semble acquis qu'il ne puisse pas survivre longtemps...

* Lors de son passage à Brest l'année dernière, le président de la LFP, Frédéric Thiriez, avait rappelé que la ville de Brest s'était vue offrir la possibilité de présenter sa candidature pour s'équiper d'un nouveau stade en vue de l'Euro 2016. Avec de nombreuses subventions à la clé. Aucune suite n'avait été donnée à ce dossier. Récemment, dans nos colonnes, Michel Guyot, en était à "se demander si on veut vraiment défendre le sport professionnel dans la région...".