Des exploitations de 500 à 1000 vaches... ça commence bien.L'avenir de la Bretagne passe par le redimensionnement de ces exploitations? J'aimerai déjà que tu me donnes le nombre de ces élevages en question pour continuer à débattre.
La Holstein pisse de la flotte et moyenne en boucherie? Bravo champion .. Il fallait la trouver celle là

Sinon , pour l'exemple corse , pourquoi pas .C'est bien joli mais le soucis est justement que si tout le monde applique ce modèle , ce ne sera plus un produit d'exception et il ne le vendra plus à un tel prix.
ET c'est pareil pour tout les systèmes.Il faut de la diversité tout simplement.
DU bio , du conventionnel , de l'intensif , de l'extensif...etc...

Valeur ajoutée, tout ceux qui pensent avoir la solution n'ont que cette expression à la bouche.
Tout le monde n'a qu'à rouler en BM et bouffer des truffes au p'tit déj, porter des Rolex et la crise ne sera plus qu'un lointain souvenir......
500 à 1000 vaches partout, tain Tatayet t'a fumé une mauvaise bouse là!

les problèmes de l'agro sont, je crois, essentiellement finistériens (pour le moment du moins) et la réunion avec le ministre Le Foll se déroule... à Rennes, en Mayenne donc.
vu de Paris je pourrai comprendre que ce soit pareil, mais pour un mec qui se revendique finistérien (Berrien touSSa), ça la fout mal

C'est leur fête à ces enculés de radars !!

http://www.letelegramme.fr/ig/generales/regions/bretagne/bretagne-la-serie-se-poursuit-la-carte-des-radars-incendies-08-11-2013-2296312.php

En effet. Si la gauche s'incarne en Troadec, je peux peut-être franchir le rubicon, con!

Je ne dis pas que ces fermes usines sont une généralité, loin de là. Mais j'affirme qu'en effet que face aux mises aux normes de plus en plus importantes, les difficultés d'obtention de prêts bancaires, de plus en plus de petites exploitations familiales mettent la clef sous la porte.
Un exploitant laitier dans ma famille m'expliquait il y a quelques semaines qu'actuellement 80% des exploitants sont sous la menace d'une hypothèque.

Dans ce cadre, ne pourront subsister, que des grands complexes agricoles. Et je base mon analyse sur l'exemple de la ferme dite des 1000 vaches à Abbeville.
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/03/20002-20131003ARTFIG00557-polemique-autour-d-un-projet-de-ferme-de-1000-vaches-dans-la-somme.php
http://www.rtl.fr/actualites/info/politique/article/ferme-des-1000-vaches-800-manifestants-dans-la-somme-7764874000

Comme généralement ce qui est en place aux USA arrive en France avec 10-15 ans de retard, combien de ce genre d'exploitations il risque d'y avoir à terme, y compris en Bretagne ?

Maintenant concernant les qualités de la Holstein, je vais vous citer quelques données qui sont dans le dernier livre de Jean-Pierre Coffe : "Arrêtons de manger de la merde !"
A la fin de la seconde guerre mondiale, la France avait généralement dans les fermes des races laitières traditionnelles qui produisaient en moyenne 2500-3500 litres de lait par an. En comparaison, une Holstein produit en moyenne 10000 litres de lait par an, ça va même jusqu'à 18000 pour les championnes de la catégorie. D'où une perte de qualité gustative du lait constatée depuis. Les techniques de stérilisation, et autres procédés industriels, n'ont pas arrangé les choses parfois.

Le fait de privilégier la production de lait vient du texte de loi du 3 Juillet 1947 de la commission de la famille, de la population et de la santé publique. L'idée était de créer une rente avec le lait pour les agriculteurs.


Enfin si vous pensez qu'il est impossible de consommer de façon éthique, responsable, avec un budget parfois limité, je vous invite à lire cet article : http://www.youphil.com/fr/article/05719-consommation-responsable-crise?ypcli=ano

Jean-Pierre Coffe?
Monsieur Lidl?

Tatayet ,il faut bien comprendre qu'il n' y a pas une ferme en Bretagne possédant 500 vaches.
Maintenant , je suis plutôt d'accord avec toi sur fait que les petites exploitations laitières vont disparaître pour une raison très simple : la mise au normes des élevages.
On leur demande tellement d'efforts financiers pour moderniser leur élevage qu'ils vont les uns après les autres lâcher l'affaire.
Les services de contrôle sont tellement cons qu'ils en sont à demander d'enlever la bouse de vache sur le parcours du troupeau entre la ferme et les pâturages .

Voila encore un secteur qui se réduit en peau de chagrin niveau éleveurs laitiers .

C'est quand même dramatique ce qui se passe .Je n'ose imaginer quel visage aura la Bretagne dans quelques années .

Justement Juanito, j'ai peur que le Leon dans lequel j'ai grandis et qui a bercé mon enfance (et la Bretagne au sens plus large) ne ressemble plus qu'à un immense Kolkhoze habité par des urbains et des périurbains.

J'ai des tendres souvenirs de "cette France paysanne", des après midis à jardin, à la cueillette dans les bois avec mon grand père, aux parties de dominos avec mon arrière grand mère,... J'ai été entouré de ces gens qui avaient ce respect et cet amour de la Terre, du travail bien fait, de la solidarité fraternelle, ... qui me semblent bien lointains désormais mais dont nous essayons de préserver le souvenir avec Tatayette (= ma compagne), elle aussi descendante de paysans.

Petite citation du philosophe Indien Jidou Krishnamurti : "Ce n'est pas signe de bonne santé que d'être bien adapté à une société profondément malade"

Tu ne retrouveras jamais en effet tes souvenirs d'enfance mais je ne crois pas que le travail soit mal fait et que la solidarité ait disparu dans nos campagnes.
Ce ne sont pas les retours que j' ai en tous cas.
Les techniques de production ont changé mais la qualité est toujours de rigueur.
Ils n'ont d'ailleurs pas le choix.

J'ai eu l'occasion de discuter plusieurs fois avec un élu local nord finistérien qui s'est rendu à plusieurs reprises à Bruxelles et dans les pays de l'est pour les questions agricoles. Le truc qui l'a le plus marqué, c'est qu'on est le seul pays d'Europe à rajouter des normes sur les normes environnementales européennes, et donc à créer les postes de fonctionnaires nécessaires au contrôle des normes sur les normes sur les normes sur les normes.
Pays de merde!

Tain mais t'es complètement à l'Ouest Aston!!! Citer Coffe ou je ne sais quoi pour cracher sur les paysans d'aujourd'hui.
Va donc les voir les paysans d'aujourd'hui, et va donc leur dire qu'ils n'aiment pas leur métier! Sac à merde! Quand tu vois dans quelle merde ils sont en bossant en une année plus que tu ne le feras jamais dans ta chienne de vie. Quand tu vois qu'ils en sont même arrivé à déconseiller le métier à leurs enfants.
Sac à foutre, continue à te faire mettre par le zoophile coffien!

Ou vois tu que je crache sur les paysans d'aujourd'hui ?

Si tu te sens insulté (c'est valable pour les autres personnes qui se sont senties visées), saches que c'était nullement mon intention et auquel cas je te demande pardon.

J'affirme que j'ai une haute admiration pour les métiers manuels et qu'aucune machine ne saura remplacer la dimension humaine et vivante des Hommes et des bêtes.

Oui, je suis pour la préservation et la défense de petites exploitations. Je ne cache pas ma préférence pour des unités plus modestes par leur taille mais qui contribuent à employer plus d'hommes et de femmes.

L'industrialisation et les normes toujours plus délirantes, comme l'a souligné juanito, ont détruit des emplois manuels.

Quand j'évoque mes souvenirs d'enfance et ce que je vis encore au quotidien ("les paysans d'aujourd'hui", je continue de les côtoyer pour ta gouverne (et pas qu'un peu)) ce n'est nullement la remise en cause de leur savoir faire actuel et le fait qu'ils bossent mal. Je soutenais, par cette histoire personnelle, l'idée, qu'au contraire, que les paysans sont moins nombreux en Bretagne qu'il y a 30 ou 40 ans. Et je trouve ça profondément regrettable.

Nous avons assisté à une tertiarisation de l'économie à outrance qui fait de nous (la population en général) des nomades et nous oblige à nous éloigner (volontairement ou non) du territoire ou nous sommes nés pour trouver les lieux de croissance économique. Qu'est ce qui se passe actuellement, ce sont de plus en plus des machines qui remplacent les hommes (et dans tous les secteurs d'activité) quand les productions ne sont pas délocalisées dans des pays aux normes sociales, fiscales, ... inférieures à la France.

J'ai été au dernier SPACE. J'avais la gerbe. Il y a de plus en plus de paysans sont dans la merde et tous les marchands étaient là à proposer des machines, des engins, à des prix toujours plus délirants. Et quels gains pour les hommes ? Des dettes en plus et des emplois en moins car il faut toujours plus en quantité, toujours plus normé, mais avec des charges sociales toujours plus importantes et moins d'hommes dans les milieux ruraux.

Tu ne crois pas qu'il faille promouvoir un mode de développement économique qui permette au plus grand nombre de rester au pays (avec plus d'emplois agricoles notamment) en vivant correctement de son travail quitte à gagner un peu moins que dans les grandes métropoles urbaines ?

Quand je vois le pognon qui va toujours de façon plus importante dans "les métropoles urbaines régionales" et les campagnes autour qui crèvent, avec des gens qui se cassent le cul pour des clopinettes alors que des cons en costard-cravate (et qui peuvent être remplacés du jour au lendemain car ils sont tous permutables) vivent tranquillement de leur rente d'actionnaires ou jouent aux apparatchiks , je pleure. Ça me fait mal au cœur. Après les animaux hors sol, bientôt les hommes hors sol.

Juanito l'a dit, il faut de tout, de la diversité, "DU bio , du conventionnel , de l'intensif , de l'extensif...etc..."

Je pense qu'il faut remettre les Hommes et les territoire au cœur du développement économique. Ce qui se passe actuellement est une catastrophe.

Kreizmar, que tu contestes les références que je cite et mes idées pas de problèmes. Par contre que tu me juges en tant qu'Homme, j'estime ça franchement mal placé. Tu ne vis pas avec moi, tu ne me connais pas, tu ne connais pas mes actions dans le réel, en dehors du monde virtuel d'Internet.

Je suis plutôt en phase avec ton idéal agricole Tatayet mais ce n'est plus d'actualité .
Il est vrai que maintenant , un paysan qui veut survivre dans ce modèle économique , il doit sans cesse réinvestir son argent dans des machines hors de prix pour pouvoir continuer à être compétitif.
Ils produisent de la richesse mais à quel prix !
Finalement , ceux qu'ils enrichissent , ce sont les vendeurs de tracteurs , outils et vendeurs d'engrais et autres produits phytos et tous ceux qui sont payés pour les contrôler et leur dire comment travailler.
Voila pourquoi justement les bonnets rouges demandent plus de souplesse pour ces deux derniers points.
Outre les difficultés financières de certains , il y en a aussi qui cessent l'activité car justement ils ne sont plus en phase avec ce modèle.

Maintenant , penser à une agriculture plus modeste ,avec plus d'hommes et femmes travaillant la terre , c'est utopique.Plus grand monde ne veut faire ce travail noble mais pas toujours facile.
A part les équipes de roumains ou polonais , peu de chômeurs du pays sont intéressés pour se salir les mains.

Et quand j'entends des publicité pour inciter des jeunes ( hors monde agricole ) à s'installer , cela me fait doucement rigoler.
Etre paysan est et sera toujours une vocation.

Bon courage à eux !

Bien content que le radar à hauteur de Dirinon ait eu un coup de chaud