Je déplace ici la conversation entamée avec Tial et les autres pour éviter de polluer le sujet Brest-Lens 2016/17.

Je remarque que seul axelo a tenté de répondre à ma question (définition d'une « ville de foot ») :



Pour continuer la discussion entamée avec Tial et les autres je cite son dernier post :



Tial, le match contre Saint-Etienne (2010/11) et cette place de leader resteront certainement des faits marquants de l'histoire du club et d'excellents souvenirs. Par contre je ne te trouve absolument pas réaliste sur cette période et cette équipe. Elle était à sa place en terminant 16e à l'arrache : c'était simplement une équipe promue en surrégime qui a surfé sur la dynamique de la montée. Lors de ces 3 années en L1, la qualité de l'effectif ne pouvait pas nous faire espérer mieux que le dernier tiers du classement.

En tant que journaliste spécialisé dans le foot et le Stade Brestois, j'imagine que tu connais la carrière des joueurs passés par ce club. Lors de ces trois années de L1, qui étaient les joueurs les plus performants ?
Baysse, Ben Basat, Elana, Grougi, Lesoimier, Roux et Zebina.
Elana, Grougi et Lesoimier sont avant tout des joueurs de L2, Roux et Baysse (peut-être celui qui mène la plus belle carrière) d'honnêtes joueurs de L1 et Ben Basat, un habitué du championnat israélien, aura connu l'apogée de son parcours en club lors de la saison 2012/13... Seule la carrière de Zebina peut imposer l'admiration.

Voici un échantillon des joueurs passés à Brest entre 1979 et 1991 :
Floch, Le Roux, Kéruzoré, Vabec, Pardo, Muslin, Buscher, Petrovic, Le Guen, Guérin, Bouquet, Brown, Cesar, Colleter, Cabanas, Van Herpen, Martins, Lama, Ginola...

Je pense que tout est dit. Comme tu l'as souligné, le Stade Brestois (BAFC inclus) n'a jamais été plus qu'un club moyen, et son palmarès est quasi-inexistant. Mais entre 1979 et 1991, on a vu passer des joueurs de grande qualité, et des effectifs qui permettaient à Brest de se placer parfois dans les 10 meilleurs clubs français. Voilà en quoi cette période reste la plus faste du club. Dire le contraire c'est un manque de... réalisme.

Je ne peux que plussuner Pilgrim. Et certaines équipes qui pratiquaient un football que seule la saison 2000-2001 a eu en commun dans la volonté d'aller de l'avant.
Maintenant, on ne peut pas tout le temps ne regarder que derrière. J'ai envie de croire que Le Saint avec Furlan vont écrire une belle page de l'histoire du club. Et peut-être que dans 30 ans les journaleux en herbe s'opposeront au vieux Tial sur ce thème.

c' est exactement ça et il faut souligner qu' a cette époque la définition du foot populaire était tout autre que celle d' aujourd'hui ! c' est a dire qu' il n' y avait pas beaucoup de matchs télévisés , des entrées payantes a des tarifs largement abordables pour toute une famille de raisins, de la consommation de bières et vins rouch et blanc sans restriction, pas de caméra de surveillance donc rock'n'roll assuré en tribune, des joueurs exceptionnels mais très simples et qui allaient au charbon a chaque match pour des salaires certes confortables mais pas extravagants comme aujourd'hui . il y avait un sens de l' amour du maillot et une communion avec le public qui faisait que trois jours avant le match, toute la ville était en ébullition et dans la presse régionale des articles qui parlaient de guerre, de combat et tout un arsenal de mots qui mettait la pression sur les supporters afin que ce soit invivable pour les visiteurs !
alors oui , c' est vrai qu' il y avait de nombreux matcs qui se jouaient devant 6-7000 spectateurs mais il y avait tout de même du bruit et de la ferveur !

quand a ceux qui se demandent ou étaient ces gens lors de mise a mort du club , il faut bien réaliser le traumatisme vécu . un copain s' est même suicidé 1 an après tellement la déprime l' a gagnée a passer des déps a sainté, paris, nantes, bordeaux et autres a épinal, roubaix ,plomeur ...
les ub ont suivi le club pendant 3 longues années avant de s' essouffler pour mieux revenir vers la fin des années 90 début 2000 .

aujourd'hui brest est toujours une ville de foot mais de façon plus asseptisée a cause de cette putain de télé, repression et tout le business dans le foot en général .

nos dirigeants actuels s' efforcent de redonner les lettres de noblesse que notre club mérite et j' ai envie de croire que l' avenir sera encore plus beau que les années 70-90 !

l'AOMC (Appellation d'Origine Moyennement Contrôlée) "ville de foot" peut être fondée, à l'instar d'un bon Roquefort, sur des critères objectifs :

-Palmares
-Taux de fréquentation du stade
-Fidélité des supporters (en gros, fréquentation quand le club est dans la merde koa)
-Fréquence des programmations TV sur les chaines nationales
-Popularité du club dans l'héxagone et à l'étranger
-etc...

On peut aussi dévier le débat sur les villes qui ne sont connues que par leur club de foot par exemple. Non ? ah bon ok

Il manque les deux passages qui répondent le plus au sujet concernant Brest :

Le plus important est, que, dans les années 80, Brest était dans une situation rêvée, pas de concurrence de Guingamp et Lorient (ou si peu) et donc une zone de chalandise beaucoup plus élevée qu'actuellement. L'affluence, en conséquence, aurait du être bien plus élevée car les Finistériens, Morbihannais, Costarmoricains, devaient aller soit à Rennes ou à Brest pour voir de la D1. Aujourd'hui, le sud-Finistère est dévolu à Lorient dans sa majorité, et, à partir de Morlaix, c'est Guingamp (sauf en cas de descente des intéressés).
C'est pourquoi, Brest reste un club moyen, d'ailleurs, même si tout le monde semble heureux de voir plein de clubs bretons en L1, c'est pas forcément une bonne nouvelle car les partenaires économiques ne sont pas extensibles et la croissance de l'un de fait au détriment d'un autre ou des autres. L'affluence moindre à Le Blé, n'allez pas chercher plus loin, elle est au Roudourou. Cette frange du public qui n'a que faire finalement de l'équipe locale, abandonnera Guingamp si ça tourne mal là-bas pour retrouver Brest.
Si quelqu'un a le temps de remonter les affluences du Roudourou et de les croiser avec celles de Le Blé sur plusieurs saisons, ça doit être assez éloquent (avec en plus le frein énorme des conditions d'accueil du public à Brest).

Posez-vous une simple question.
Où sont tous ces "supporters" qui étaient à l'Armoricaine avant? Ceux qui n'avaient d'yeux que pour le Stade Brestois puis le Brest Armorique dans les années 80/90?
Certains nous ont malheureusement quitté, d'autres ont peut être déménagé, mais les autres. Vous êtes une toute petite poignée des quelques fidèles à fréquenter ce forum. Et les autres où sont-ils croyez-vous?
Ils ont subitement quitté Brest en 1991/1992?
Vous ne voyez vraiment pas? Le spectateur français et breton a toujours été un consommateur.
Là où Pakito a raison c'est que Brest n'est pas une ville de foot. Je l'ai cru aussi à un moment mais non, il n'y a quasiment pas de ville de foot en France mise à part quelques exceptions comme Lens ou Strasbourg. C'est un public de consommateur qui n'est pas attaché à sa ville ou à son club et qui n'a aucun scrupule à aller voir le voisin si le spectacle y est meilleur. Tout simplement. Quelque chose qui m'a frappé cette semaine : Clermont. Club sans public qui n'a jamais fait 10 000 spectateurs en L2. 4-5 fois fois à 8000 en 8 ans peut-être. Mardi, Coupe de la Ligue contre l'OM : 11 500 spectateurs ! Alors, oui, vous allez me dire c'est Clermont mais malheureusement, ce phénomène se produira partout en France. Contrairement à ce qu'on peut voir chez nos voisins européens, ici, on n'a pas cet attachement indéfectible à sa ville. Quand ils sont nuls, les gens viennent quand même au stade et jamais ça ne leur traverserait l'esprit d'aller voir le club voisin ou de supporter un club qui est à des centaines de kilomètres.
Si Brest remonte, fait une belle saison en L1, la magie va opérer. Pour qu'un peu les résultats soient moins bons dans le 22, l'affluence va grimper en flèche d'un coup d'un seul.

Après qu'on nous sorte la liste des joueurs passés par Brest, oui.... J'ai envie de dire et alors? Cannes aussi peut se dire ça, encore plus d'ailleurs. Il leur reste quoi? Quand j'ai dis que nous vivions nos plus belles années en 2010 c'était aussi une volonté de saisir l'instant présent. Avec des infrastructures descentes et un coach plus travailleur et à l'écoute, nous aurions pu nous installer en première division.
Après quand tu compares l'effectif, t'as Gentiletti qui se retrouve à la Lazio, Zebina qui a eu la carrière qu'on sait, Roux qui part pour 8M à Lille, Elana qui le suite à Lille (qui était le meilleur club français à l'époque), Baysse qui est désormais le capitaine de Nice (il pouvait pas jouer dans l'axe selon l'ancien coach de Brest...), leader de L1, Daf qui était d'un leader de la grande équipe du Sénégal, Traoré qui forme une des meilleures charnière actuelle de Ligue 1, Lejeune qui vient d'être élu meilleur défenseur de d2 espagnole et Grougi qui reste quand même une valeur très sûre de la L2 et a brillé en L1.
En si peu d'années, c'était loin, très loin d'être un effectif minable

La sanction administrative et le foot business corrompu révélé a tué l envie à beaucoup de passionnés. Et surtout ceux qui venaient en famille... Si le chef de famille décidait d y aller il emmenait sa femme ses gosses et ou ses amis...

Et pour savoir si une localité est une terre de foot je pense qu il faut vérifier aussi le nombre de licenciés et bénévoles dans les clubs du coin.

ville de foot et terre de foot, sont deux notions différentes pour moi.
L'une évoque plus l'attachement et l’effervescence autour du club et l'autre, concerne plutôt le vivier de joueurs locaux et effectivement le nombre de licenciés.

Ce qui va forcément ensemble.

Comme dit Pilgrim29 il est vrai qu'il faudrait déjà définir ce qu'on entend par ville de foot et ne pas se limiter seulement a la moyenne de spectateurs les soirs de match.
Et plus généralement y a t-il des villes de foot en France ? Lens ? Marseille ? Paris a +10 millions d'ha. qui remplit tout juste un stade de 50.000 ?

Brest "Ville de foot ou pas"

Chacun a son avis, mais est ce là le plus important ??

Qu'est ce que l'on s'en fout royalement, sérieux.

Arrêtez c'te branlette intellectuelle. Franchement.

L'essentiel c'est quand même bien de pouvoir prendre du plais' en voyant le Stad' jouer, que ce soit à Le blé, à l'extérieur ou à la téloche ou sur le net quand on ne peut pas faire autrement.

En cela, je suis tout à fait d'accord avec JMF sur cette notion de plaisir. Bien sur que les résultats sont quelque chose d'important, mais il n' y a rien de plus jouissif (ou presque) que de voir 11 mecs sur le terrain qui se déchirent pour essayer de faire du mieux possible et qui montrent en cela leur fierté de porter ce maillot.

On ne peut plus comparer le Stad' des années 70/80 avec celui d'aujourd'hui. La Société était autre. Les générations étaient différentes. LA médiatisation n'était pas la même, l'esprit était différent.
Ca me fait toujours marrer ceux qui me parlent de cette époque alors qu'ils étaient en couche culotte (au mieux)

ALLEZ BREST !!

PS : l'omniscience de certains ici est assez nauséabonde et exaspérante

Une ville de foot se mesure aussi au nombre de ses supporters en déplacement : ils étaient 1500 strasbourgeois à Bonal cet après midi ça laisse rêveur

Le niveau de débat de certains est effectivement exaspérant...
On doit donc se limiter à parler de nos contemporains ?
L'histoire à la poubelle ! On n'y était pas, on peut pas en parler.

Chouette vision des choses.

Quand tu accepteras l' idée que "ta" génération n' est pas la plus emblématique du club, le débat pourra exister sur des bases saines.
Tu ne mets pas l'histoire à la poubelle, tu craches dessus parce que tu ne l'as pas vécue. C'est différent.

Encore à côté de la plaque. Il n'y a pas de génération plus emblématique qu'une autre. Chaque génération a ses spécificités. On a le miroir déformant de la nostalgie qui modifie la réalité. On peut respecter TOUS les joueurs tout en acceptant le fait que Brest est un club très moyen de L2 et que la notion de ville de foot est galvaudée comme pour quasiment toutes les villes de France à quelques exceptions près.

Avec de telles infrastructures le club n'existerait sans doute plus...à force de descendre!!!
En revanche, tu as raison, avec des infrastructures DÉCENTES (ou montées si tu préfères) et des journalistes plus enthousiastes (comme au temps du Brest-Armorique) nous serions probablement en L1.

Tial, il ne faut pas le prendre mal. C'est un long week-end. Il faut en profiter pour se marrer un peu.